<p style="text-align: justify;" align="LEFT"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: medium;"><strong><span class="dropcap " style="background-color: #ffffff; color: #bd0000; border-color: #ffffff;">S</span></strong><span style="color: #000000;">ur le pourtour du golfe de Guinée, la forêt a empêché la formation de grands empires. Mais, à partir du 16e siècle, l'établissement de comptoirs commerciaux européens sur les côtes a favorisé l'essor de cités marchandes grâce à leur artisanat et même, pour certaines, grâce à l'esclavage.</span></span></p> <h3 style="text-align: left;" align="LEFT"><strong><span style="text-decoration: underline;">Le travail des métaux</span></strong></h3> <span style="color: #000000; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: medium; text-align: justify;">Avec plus de 130 habitants au km2, le sud du Nigeria est une des régions les plus peuplée d'Afrique. La culture organisée de l'igname depuis 6500 ans semble avoir favorisé cette forte densité de population.</span> <p style="text-align: justify;" align="LEFT"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">C'est dans le petit village de Nol, sur le plateau central, qu'on a trouvé de superbes têtes de terre cuite datant de 500 ans avant notre ère ainsi que des vestiges du travail du fer. Ces connaissances en métallurgie ne cessèrent de s'améliorer pour aboutir à la confection de masques en bronze ou en laiton, véritables œuvres d'art.</span></p> <h3 style="text-align: left;" align="LEFT"><strong><span style="text-decoration: underline;">La cité d'Ifé</span></strong></h3> <p style="text-align: justify;" align="LEFT"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">La ville d'Ifé, au sud-ouest du Nigeria, aurait été fondé il y a plus de 1000 ans, par les Yoroubas, venus du lac Tchad sous la conduite du roi Odoudoua. Après la fondation d'Ifé, ses fils seraient partis chacun de son côté pour créer les cités de Bénin, Oyo et Owo. Il y eut souvent des conflits entre ces cités, mais toutes reconnaissaient Ifé comme leur centre religieux et culturel. Ifé était placée sous l'autorité de l'oni, un roi-prêtre qui présidait aux rituels de la fêtes des ignames.</span></p> <h3 style="text-align: left;" align="LEFT"><strong><span style="text-decoration: underline;">Les cités de Bénin et Oyo</span></strong></h3> <p style="text-align: justify;" align="LEFT"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">Bénin, au sud-est d'Ifé, entre dans l'histoire au 10e siècle. Ses obas (rois) en font un Etat centralisé qui bénéficie de l'affaiblissement d'Ifé et de l'arrivée des portugais à la fin du 15e siècle. L'oba s'entoure de nombreux artisans qui exécutent des commandes faites pour l'aristocratie portugaise. En contrepartie, les portugais aident l'oba à régler ses conflits avec les voisins. Sous l'influence portugaise, le Bénin se lance dans la culture du palmier à huile et dans la traite des esclaves.</span></p> <p style="text-align: justify;" align="LEFT"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">A Oyo, l'afalin (roi) ou "compagnons des dieux" était secondé par son fils aîné dans la conduite des affaires de l'état. Pour éviter que celui-ci ne tente un coup d'état après la mort de son père, sept "oyomesis", des dignitaires chargés de faire respecter la tradition, veillaient à ce qu'il suive son père dans la tombe. Les oyomesis finirent par prendre goût au pouvoir mais les luttes internes et les incursions du Dahomey voisin sonnèrent le glas d'Oyo qui sombra dans le désordre.</span></p> <h3 style="text-align: left;" align="LEFT"><strong><span style="text-decoration: underline;">Le royaume du Dahomey</span></strong></h3> <p style="text-align: justify;" align="LEFT"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">Des émigrants d'Oyo seraient à l'origine du royaume du Dahomey, au sud de l'actuel état du Bénin. Sa capitale, Abomey, dont le nom signifie "enceinte fortifiée", a été édifiée au milieu du 17e siècle pour servir de place forte. L'état était très structuré et le palais soumis à une étiquette rigoureuse. Le roi ne s'adressait jamais au peuple à voix haute. Il communiquait avec lui par l'intermédiaire du "mêhou", époux de sa seconde fille, qui devait avoir la même apparence physique que lui.</span></p>