Cette civilisation réfractaire à l’initiation est responsable de la persistance de la bisexualité mythique qui contraint les êtres non structurés à réduire d’autres hommes au statut abject d’ « hommes-phallus » aliénation à laquelle est imputable le non-accomplissement de l’Humanité. L’aliénation des négro-africains émergents est telle que les frères restés au pays croient que ceux qui sont partis se chercher à l’étranger sont morts et anéantis. C’est pourquoi (sans état d’âme) ils dilapident le patrimoine sans préserver la part des absents. Pour que la renaissance de l’homme négro-africain devienne réalité il faudra nécessairement que les négro-africains émergents retrouvent l’espoir et comme le poète ils pensent que « les morts ne sont pas morts » et que c’est en collaboration avec eux que les sociétés négro-africaines ressusciteront. . Si le capitaliste (l’être tout-puissant) est un être qui pour se « défendre » contre l’angoisse torturante du Vide est contraint d’instrumentaliser les hommes afin d’accumuler en capital les produits de leur activité productrice qu’il hallucine comme son phallus ce n’est pas pour demain la fin de l’aliénation de humanité qui postule l’initiation sans fin assignable. L’être non initié hallucine qu’il va échapper à l’angoisse torturant du Vide par la castration des autres et l’accumulation des produits de leur castration en capital. Hélas ! le capital n’est pas le phallus et le processus de son accumulation n’est pas la voie de l’initiation. C’est pourquoi au contraire de l’initiation la lutte pour le contrôle du capital condamne à la « faim sans fin » qui contraint à instrumentaliser les hommes. L’expérience de la « vie en société » placée sous le signe de la castration inéluctable enseigne que le capital qui procure à l’Autre le vécu de toute-puissance est le produit accumulé de la castration des autres. Sans ce dernier ce tout-puissant supposé est le lieu inexorable de l’ « angoisse labyrinthique ». D’où la fureur castratrice qui le ronge dont la finalité est d’éradiquer son vécu de Vide. La représentation interne de la mère allaitant l’enfant en le gratifiant de bonnes paroles (sur sa petite personne) est l’imago inséminant de l’être jouissant d’une insertion réussie. La mère qui allaite l’enfant en le gratifiant de bonnes paroles sur sa petite personne est au fondement de l’être humain ! Une mère qui donne le sein à l’enfant en le gratifiant de bonnes paroles ne lui donne pas seulement le lait elle lui donne aussi la parole : l’union du lait et de la parole c’est cela l’objet oral symbolique. C’est ainsi que la bonne maman qui parle à l’enfant en l’allaitant l’introduit au système symbolique. En soi le capital n’est pas la cause de l’aliénation de cette société. Celle-ci est le résultat funeste de l’instrumentalisation de l’être humain et du partage des bénéfices que le propriétaire du capital accapare. L’exemple de Robert Owen propriétaire de capital anglais qui lutta pour la dignité des ouvriers (auxquels il apprit à revendiquer pour une bonne organisation et une juste répartition des fruits de la production) est la preuve qu’en soi le capital n’est pas la cause de l’aliénation. Parce que l’homme s’investit dans l’activité qu’il commandite le propriétaire du capital à l’origine de l’instrumentalisation de l’homme est aussi aliéné que le travailleur dans la société capitaliste créée. Le propriétaire du capital qui commandite de l’activité aliénée génératrice de la société capitaliste est l’agent de l’aliénation de l’Humanité. Le processus d’instrumentalisation de l’homme par l’homme pour l’accumulation du capital a produit l’effet de briser le lien qui lie l’homme à son semblable. L’apparition du régime capitaliste a sonné le glas de la « mort de l’Homme » : aliéné. Les hommes ne savent ce qu’il faut faire pour sortir du chaos étouffant où ils sont enfermés et ils phantasment que c’est en capturant et en façonnant leur semblables sur le mode du « miroir réfléchissant » qu’ils y parviendront. A la vérité la voie royale à suivre pour obliger les hommes de bon sens à reconnaitre votre existence réside dans l’activité créatrice d’œuvres originales ou bien de « hauts-faits ». On accède à l’existence humaine en s’imposant à inscrire son image sur la rétine de l’Autre qui ne veut rien savoir de notre présence dans le monde. L’existence n’est pas une donnée mais marque de notre « moi » imprimée en encre indélébile dans l’Autre afin de l’obliger à reconnaitre notre personne et à la respecter ! La Loi est l’Ordre cosmique que les grands prophètes ces « possédés » majeurs reçurent de la transcendance et qu’ils tentèrent d’introduire dans la société primitive afin de structurer et accomplir les hommes primitifs par la médiation de l’organisation religieuse. La lutte sans merci pour la « sécularisation » dépouilla la Loi de son caractère sacré sans pour autant mettre en place les conditions nécessaires à son appropriation par le peuple sans foi. Pour assurer sa domination la maffia politique s’est contentée de proclamer avec autorité que « nul n’est censé ignorer la loi » inscrite en lettres indélébiles dans le Journal officiel ! Enivré par le libre-jeu de ses pulsions sadiques le grand Autre n’est pas conscient de l’humanité du petit autre et c’est sans s’en douter qu’il prive ce dernier de la jouissance de sa vie. Pour faire la promotion de la « relation de personnes » il est nécessaire de soumettre les candidats à la vie sociale à une technique d’initiation dont la fonction « humanogène » est de les gratifier d’une structure symbolique. L’inéluctabilité de la mort étant établie le « malaise » dans les sociétés réside non dans l’insuffisance de la richesse matérielle (qui provoquerait la lutte-pour-la-vie) mais dans le déficit moral qui pousse les hommes à s’affronter à mort pour s’assurer a plus grande part dans le partage du « gâteau ». C’est pourquoi priorité doit être donnée à la révolution morale par la promotion d’une technique d’ « initiation à la vie en société » dont la fonction consiste à assurer la structuration symbolique des sujets. L’Humanité aliénée au désir de toute-puissance reste dans l’état d’inachèvement pour dénier le primat du Verbe. Tout changement qualitatif postule le renversement de l’ordre illégitime et la remise à l’honneur du primat du Verbe créateur garant de l’accomplissement de l’Humanité. La non structuration de l’« être de pulsions » et le désir de toute-puissance qu’elle génère sont à l’origine du renversement des dimensions constituantes de l’être humain : le Verbe et la Matière. C’est pourquoi la restitution de l’Ordre légitime postule la structuration symbolique qui confère la maitrise des pulsions de toute-puissance. La toute-puissance est le produit imaginaire du « renversement en son contraire » de l’impuissance radicale. La toute-puissance est le résultat d’une catastrophe traumatique où la victime dénie la réalité par une attitude de défense ultime qui le bascule dans l’aliénation. C’est pour tenter de se doter du « sentiment d’être » que l’homme supposé tout-puissant est avide ! C’est parce que l’Humanité n’a pas la maitrise symbolique des pulsions de guerre qu’elle se laisse l’entrainer dans la spirale infernale de la « Double-frénésie ». Ce que l’Humanité actuelle appelle paix n’est que répit dans la furie de la guerre sans fin. Par la force des choses le stock de pulsions anales-sadiques dont se sous-tiennent ceux qui ont « surfé » le cataclysme de la guerre et gèrent l’activité politico-économique est phantasmé par les super-sadiques comme le phallus qui doit imposer un respect sacro-saint dans l’espoir d’humaniser l’homme « diabolisé » par les horreurs de la guerre. On aurait cru que la guerre aurait pour effet l’édification des survivants et l’amélioration de l’Humanité. C’est le contraire qui se produit : la guerre divise les hommes en deux groupes d’une part ceux dont elle renforce le sadisme et ceux qu’elle façonne en « morts-vivants ». C’est parce qu’après le traumatisme de la guerre dévoreuse les super-sadiques accèdent au pouvoir que la situation du monde empire et que l’Humanité qui refuse le Savoir régresse vers la barbarie la plus ténébreuse. La « Raison d’Etat » est l’Illusion suprême au nom de laquelle les dirigeants des grandes Puissances commettent les crimes contre l’Humanité sans être inquiétés par les Nations-Unies ni interpellés par leur propre conscience comme si les intérêts des grandes Nations se confondaient avec celles de Dieu même. Pourquoi ces dirigeants sont-ils convaincus que le fait d’être puissants élève « ipso facto » au-dessus de la Loi ? L’évacuation de la conscience n’est-elle pas la Cause assignable aux malheurs des hommes ces « êtres finis » ? L’obsession de la mère traumatisée de guerre cette « morte-vivante » est de vivre en « union avec ses enfants » pour les préserver du monde traumatisant et de l’intrusion mortifère du père qui s’est avéré in-capable de les défendre contre l’horrible traumatisme de la guerre. La vie en osmose de la mère traumatisée a pour conséquence de nourrir ses enfants à la source mortifiante de son propre ressenti. Le faible qui subit la toute-puissance fait l’expérience traumatisante de son « moi » déstructuré et réduit en déchet . Tel est le mode de genèse des personnalités passives qui imposent le sentiment d’être réduites au statut de la chose. La guerre déshumanise en détruisant la structure symbolique constituante de l’humain. C’est une nécessité absolue de reconstruire l’être humain après les effets déstructurants de la guerre. On n’est pas homme une fois on se reconstruit et on s’humanise après les guerres. Traumatisée de guerre et par conséquence dans l’incapacité de reprendre le cours de sa vie la mère « morte-vivante » vit confinée dans la clôture anale où elle phantasme les jouissances interdites que ses enfants ont la redoutable charge de « réaliser » dans le mépris de la Loi. Ainsi naissent les êtres aliénés au « jouir ». C’est le destin de l’être chosifié d’être réduit à la passivité absolue de celui qui reçoit sans jamais rien donner en retours. Cette absence absolue d’échanges est incontestablement préjudiciable à la personnalisation de l’enfant qui se trouve frustré des bienfaits de l’interaction dès la période fœtale. Destructrice de la « graine » de l’humain la guerre endémique est le pire ennemi des hommes qu’elle traumatise et divise en choses et machines à tuer. L’Humanité est une espèce « morte-vivante » qu’il urge de guérir du traumatisme de la guerre endémique. La famille fondée sur le triangle symbolique est le Miroir où le Verbe se reconnait et se contemple dans une autosatisfaction narcissique. Les sociétés structurées : les produits de la réplication de la famille fondée sur le triangle symbolique dans lesquelles le Verbe trouverait la pure satisfaction d’accomplir son Cycle au terme de lutte des contraires surmontée par le triomphe des tiers porteurs de Verbe. Le malheur des familles qui n’ont pas pour base le triangle symbolique et qui ne se sont pas accomplies (à défaut d’être structurées par un père porteur de Verbe) c’est qu’elles sont condamnées à se « fixer » à la clôture anale dans laquelle la vision des membres est « aveugle » et taraudée par l’angoisse psychotique. La finalité de l’Evolution qui culmine à la promotion de la famille par un être porteur de Verbe est l’apparition des personnes fruits de la structuration symbolique. La famille dont la base est constituée par le « triangle symbolique » est le Miroir primordial dans lequel le Verbe se reconnait et se contemple. Le père porteur de Verbe : organisateur des aspirations individuelles à émerger de leur « clôture anale » (pour se structurer en système symbolique) est le messager de la Volonté de l’Absolu à l’existence dans le monde. Le père est l’être d’exception dont la fonction est de « séculariser » le Verbe par la promotion de la structure familiale et des personnes qui le « manifestent ». Ce sont les aspirations individuelles à émerger de sa « clôture anale » dont le « point nodal » se trouve entre les mains d’un être porteur de Verbe : (par convention le père) qui fondent la fraternité familiale. Le père est le garant des liens de solidarité dont la « carence » est fatale à l’existence de la famille et des personnes qui la constituent. Si l’on désire refonder la Culture vidée de ses constituants préverbaux par les êtres non initiés qui l’ont accaparé et en ont fait l’instrument pervers de leur « plus-de-jouir » il est nécessaire de retourner aux origines de l’activité créatrice des formes élémentaires du Langage fondement du système culturel : l’activité de « décharges » de l’être possédé par le Verbe dont le scarabée est le « patron ». C’est à dramatiser son désespoir que l’homme primitif a frayé la voie du Langage originaire. En structurant la matière sans forme l’être « possédé » par le Verbe la rend apte à l’articulation verbale et favorise le passage de l’homme des rives de l’ineffable à celles du nommable : c’est ainsi que l’homme potentiel s’accomplit. La création des formes préverbales à la faveur de l’activité manuelle de l’être possédé par le Verbe est la condition nécessaire de son activité créatrice par le verbe . L’artiste est le Père du philosophe. Pour éviter de basculer dans les conflits destructeurs de vies humaines il est d’importance capitale de suivre le conseil du sage Hermès Trismégiste en s’en remettant à « Dieu le tout-puissant » pour défendre votre cause. En effet non structurés les hommes sont réfractaires à la vérité et ont tendance à entrainer leurs victimes sur le terrain de l’aliénation où la victime passe pour le bourreau. L’enfant-phallus de la mère toute-puissante étend l’esprit de possessivité à ses frères à ses sœurs voire à son père. Il constitue l’obstacle interne à l’édification de la famille : cellule de base de la société des hommes structurés par le système symbolique. L’avenir de l’Humanité réside dans la promotion des familles à la faveur d’une technique d’initiation sous l’autorité d’un être porteur de Verbe. Une famille régentée par le « pathos » de la mère toute-puissante n’est pas fondatrice d’une société structurée et humaine. C’est un chaos organisé où végètent des êtres indifférenciés inaptes à servir de cellule de base à la société humaine. La fraternité est la fleur qui éclot et prospère dans le champ symbolique grâce à l’activité créatrice d’un père porteur de Verbe. Dans le « marais fangeux » de la mère toute-puissante il n’y a pas de fraternité réelle. La génitalité n’est pas le fondement de la fraternité. Car l’Histoire fait état de frères ennemis. Le fondement de la fraternité c’est le Savoir qui rapproche et unit. L’homme potentiel émerge dans le système imaginaire de la mère et y végète jusqu’à la mort si la génitrice est une mère toute-puissante (qui le considère comme son phallus). L’accès à l’existence humaine postule que la mère ait accédé au système symbolique et soit dotée de la capacité de permettre au père l’entrée dans le système imaginaire où elle vit « en symbiose » avec l’enfant afin d’introduire ce dernier au système symbolique. Que la mère soit structurée ou non est d’importance capitale pour l’existence pour l’ « enfant d’Homme ». Les pulsions de mort : moteurs de la « compulsion à la répétition » qui condamne l’Humanité à la « double frénésie » de l’état de guerre et de l’état de paix sont enfermées dans le noyau constitutif de son équipement génétique. Pour s’arracher à son destin funeste l’homme doit soumettre ce noyau à la destruction afin de libérer les pulsions de mort sur un support artistique et s’inspirer de leur ordonnance (à l’image du lanceur de cauris) pour dégager des formations préverbales : constitutives du « système du Langage ». C’est à être structuré par le Langage que l’être humain se libère de sa compulsion à l’auto-destruction. L’arbre a mal et pleure de voir ses branches se séparer du tronc à fin de vivre « leur propre vie » ? Mon Dieu quelle histoire de fou ! où a-t-on jamais vu des branches vivre sans un tronc et un tronc vivre sans aucune branche ? En regardant le tissu du Langage se dérouler pendant que le vieil homme parlait le Barbare non initié s’en empara et s’y enroula comme dans un linceul blanc. La Parole-vide reçue aliène l’homme à l’Humanité. Ceux qui ont tué un homme et se glorifient de l’avoir anéanti pour se trouver seuls au Banquet de la jouissance savent par le savoir de inconscient que l’homme qui perd la « vie du corps » ne meurt pas mais qu’il revendique la résurrection symbolique et le respect de son essence éternelle. N’est-ce pas la raison pour laquelle dans l’histoire des hommes les morts sont divinisés ou transmutés en démons persécuteurs qui empoisonnent la vie anémiée des survivants qui s’acharnent à les réduire au silence pour créer les conditions favorables au jouir ? Hélas ! la Loi interdit que l’homme soit un objet de jouissance de l’homme ! La « fureur de vivre » enseigne que l’homme n’est pas l’animal mais l’être dont la vie est conditionnée par la reconnaissance de ceux qui ont renoncé au « jouir » voire de ceux qui ont sacrifié leur propre vie pour que leur postérité vive après eux. Cette « dette symbolique » à laquelle est soumis l’existant remonte sans doute jusqu’aux Pères-fondateurs de la vie sociale. . C’est un fait d’« expérience vécue » que la relation aux morts singulièrement aux victimes de guerre est culpabilisante comme si leur survivre était une haute Trahison. La fonction des « rituels de deuil » est de régler ses comptes avec les morts : à les évoquer dans un état d’empathie et de prendre acte de la nécessité de la réparation symbolique dont la finalité est de les faire revivre en alter-égos dans notre mémoire. Essentiellement édificatrice est donc la fonction assignée aux rituels de deuil. A l’origine des affrontements destructeurs qui compromettent la survie de l’Humanité il y a l’attachement viscéral de l’enfant à la mère toute-puissante : « barrage » à la médiation du père porteur de Verbe condition nécessaire à la sublimation des matières (métaphore de la mère) et à leur mise en formes préverbales chainons du défilé du Langage dont l’appropriation favorise la structuration qui a fait émerger l’ être-de-langage. Produit de comportement « fécalisant » de la mère toute-puissante l’être-phallus est l’objet anal personnifié qui fonctionne sur le mode de la réduction en déchet de ses semblables. La « délivrance » de l’Humanité postule la mise en place par le porteur de Verbe des conditions favorables à la castration et à la structuration symboliques de la mère. Le tort de Freud a été de croire et de faire croire à l’élite intellectuelle occidentale que la révolution industrielle a été « accoucheuse » de la révolution symbolique et que la « famille restreinte » composée par le père la mère et l’enfant était ipso facto le lieu de la rivalité oedipienne et de sa résolution grâce au triomphe de la Loi dont le père est le représentant et l’exécuteur. C’est à juste titre que Lacan a qualifié le complexe d’Oedipe de phantasme de Freud car réduit à l’état d’instrument de production le père en société libéro-capitaliste n’est pas le gardien et l’exécuteur de la Loi en famille. La stricte vérité est que la société capitaliste vit sous la domination de l’Imaginaire subsumé sous le Langage verbal qui impose l’illusion qu’elle est régie par le Symbolique. Le phénomène d’enfant harceleur doit être interprété finalement comme le symptôme d’une société qui n’a pas (loin de là) la maitrise symbolique de ses pulsions anales. L’enfant harceleur qui ne résiste pas à la pulsion de couvrir d’injures dégradantes un autre de le qualifier de déchet-humain qui ne mérite pas de vivre et finit par le pousser au suicide (cet enfant) est le symptôme d’une famille qui n’a pas accédé au système symbolique et qui vit sous la pression constante des pulsions anales persécutrices. Ce sont celles-ci qui poussent l’enfant harceleur à les projeter sur une victime pour s’en débarrasser et pouvoir vivre en harmonie avec sa mère. Telle est aussi la démarche et la motivation de l’être raciste : purifier son milieu de vie en choisissant le Noir comme « bouc émissaire ». L’idéologie raciste est le « roman familial » qu’un intellectuel narcissique (l’idéologue) a la charge de conter aux enfants blancs pour les « gonfler à bloc » et leur donner l’illusion qu’ils sont les « meilleurs » et les créateurs de la civilisation. Le monde libéro-capitaliste est sous-tendu par le « déni idéologique » de la Vérité. Il y a sans nul doute quelque chose d’opaque et d’indigeste à l’esprit dans l’Histoire (euro-centriste) de la civilisation et dans la société libéro-capitaliste basée sur le « profit maximum » à l’origine du « mal-vivre ». Les êtres humains ne jouissent que d’un bonheur fondé en raison. Comme l’idéologie raciste dans un système social demeuré au « stade anal » exclut l’homme noir de la communauté humaine en l’animalisant et en faisant une marchandise comme le Juif fut exclu des sociétés européennes par l’idéologie antisémite et confiné dans le ghetto pour être une vermine avant d’être éliminé dans les « chambres à gaz » comme le reste de l’Humanité est haï et privé du droit de vivre par le terroriste « halluciné » qui jette des bombes dans les lieux publics ainsi dans les écoles d’aujourd’hui l’élève doté de particularités est-il un objet d’acharnement et d’exclusion qui culminent au suicide. Il n’y a pas de doute : c’est toujours la même démarche à visée magico-purificatrice fondée sur le mythe du « bouc-émissaire » qui est à l’œuvre dans cette société aliénée par le « bénéfice secondaire » du profit matériel et qui refuse d’accéder à ce qui est l’essentiel : le système symbolique à la faveur de l’initiation. L’homme noir est pris en otage par la compulsion à l’autocastration résultat du traumatisme colonial qui l’a contraint au refoulement de ses pulsions martiales. La renaissance de l’homme noir postule qu’il prenne conscience de sa compulsion à l’autocastration et qu’il soumette ces pulsions à l’activité symboligène refondatrice du Langage principe de structuration et d’humanisation. La psychart-thérapie est la technique idoine pour l’essor de la renaissance de l’homme noir empêtré dans les « filets » de la servilité. Comme le nénuphar qui nait dans la mare ainsi l’être-pensant voit-il le jour dans l’état de déchéance par explosion comme la graine mise en terre qui ne pourrit pas. Le dés-espoir est une bêtise car nous ne savons rien de la vie et de la mort Je me suis souvent demandé si je ne devais pas porter plainte contre X car je me considère comme un enfant-soldat envoyé en France à 13 ans pour étudier et offrir un cadre à mon pays colonisé et sous-développé. Je suis resté au « front » pendant plus de 25 ans et je suis revenu pour servir au pays muni d’une spécialité et « riche » d’expériences dont mon pays n’a jamais tiré le profit escompté. Je voudrais porter plainte contre ce pays pour avoir « volé » mon adolescence voire d’avoir « gâché » ma vie. Celui qui a vu le Noir tout-puissant boucaner le Noir ne doute pas un seul instant que c’est bien le Noir tout-puissant et non l’ex-colonisateur qui est à l’origine des malheurs de la « race » noire toujours dépendante après l’Indépendance. On ne peut cependant s’empêcher de poser la question lancinante : « pourquoi tout-puissant le Noir se comporte t-il comme l’ex-colonisateur ? » La Re-fondation du Langage que nous appelons de nos vœux postule le retour à la spontanéité du geste promoteur des embryons de formes parlantes découvertes dans des cavernes préhistoriques. A juste raison Staline se plaignait de la difficulté de renouveler le Langage aliéné par les intérêts de la classe dominante. Tout se passe comme si l’Humanité était condamnée à l’auto-destruction et que les efforts de ses héros pour libérer le phallus du Père de la captation de la Mère étaient voués à l’échec. Il s’avère nécessaire de dé-culpabiliser l’entreprise de libération du phallus et de ne pas se punir de transgresser le Tabou de la Mère toute-puissante ! La psychart-thérapie est la technique initiatique de résistance à la Volonté de l’Eunuque (de la mère toute-puissante) chargé de soumettre l’Humanité à la castration réifiante : l’objectif de la psychart-thérapie est de libérer le phallus du Père de la captation la Mère toute-puissante et de créer les conditions favorables à l’éclosion et à l’accomplissement de l’Humanité. Il faut dé-culpabiliser le Projet de libération du phallus du Père : cause des maladies liées au développement humain. Si les hommes ont tant en horreur la violence comme ils le prétendent pourquoi donc ne militent-ils pas pour l’émergence de la faculté symbolique en n’étant pas sans savoir que la « fixation anale » est à l’origine de la violence ? Il est incontestable que l’éducation sphinctérienne bâclée est l’obstacle à la « maitrise symbolique » qui ouvre la voie au « pouvoir » de symboliser. Les guérisseurs négro-africains qui soumettaient les patients au rituel du vomissement et de défécation pour expulser de l’organisme l’agent pathogène avant de leur servir des paroles relatives à la nécessité de rétablir l’équilibre social rompu montraient qu’ils avaient un savoir anticipé de la « persécution anale » et de celle de se soumettre au rituel de purification anale : préalable à l’appropriation structurante du langage social. La différence entre la technique de guérison traditionnelle et celle de la psychart-thérapie réside dans la technique psycho-plastique de « conversion symbolique » du rituel oral-anal. Très tôt le négro-africain a eu l’intuition que la maitrise symbolique des pulsions anales était nécessaire pour faire son entrée dans le système symbolique « humanogène. » Exister c’est éprouver le « vécu intense » d’exister que gratifie l’activité créatrice . L’existant est le promoteur de « beaux-restes » qui en compagnie des Pères inégalables participe à la « Marche glorieuse » du Langage engagé dans la quête infinie de l’Etre. Il n’existe pas d’autre mode d’existence. C’est dans la quête sans fin de la Vérité que l’homme potentiel existe d’une existence fugitive. Il n’y a pas d’autre mode d’existence que dans la quête sans fin de la Vérité fondement de l’existence. Aucune construction humaine ne résiste si elle ne repose pas sur le fondement de la Vérité et ceux qui ont tenté de construire sur le désir de toute-puissance « en ont eu pour leur frais ». C’est pourquoi à celui qui désire l’existence accomplie s’impose comme préalable la quête de la Vérité. La psychart-thérapie est l’arme fatale dont l’impétrant se sous-tient pour tracer (par la technique créatrice de formes préverbales chainons du défilé du Langage) le sentier en direction de la Vérité fondatrice de l’existence. Défilé sans fin du Langage dont la marche est guidée par le phare de la Vérité sise à l’horizon. La psychart-thérapie : la technique de quête de la « plénitude d’Etre » Le meurtre du « Père porteur de Verbe » et gardien du système symbolique a causé la disparition du Langage et semé la confusion entre les êtres sociaux retournés à l’état primitif. L’ « Unique et sa propriété » ont sombré dans le naufrage de la société laissant la place au monstre dévorant. Le sauvetage de l’Humanité postule la renaissance d’une figure du Père capable de réinventer le Langage par la voie éprouvée de la création plastique. Une figure du « Père porteur de Verbe » castrée par la puissance conquérante et contrainte à la collaboration n’a pas d’autre alternative que de refouler ses pulsions sadiques et de s’identifier au conquérant ce qui a pour effet l’aliénation à ses enfants auxquels il fait subir des exactions (à l’imitation de l’Ennemi) les contraignant à leur tour à refouler leurs pulsions sadiques et à s’identifier au Conquistador. Il n’y a plus de salut pour les enfants lorsque le père lui-même s’avère castré. L’homme primitif est constitué par des pulsions qui le poussent à s’approprier tout ce que la Nature offre (même son semblable.) La Nature est le lieu de l’Indifférence : la différence fit son apparition à la faveur de l’émergence du Langage avec l’aptitude à l’activité plastique créatrice de formes langagières sur les parois des grottes préhistoriques. La médiation du Langage est à l’origine de l’humanisation par la « castration » et la structuration symbolique du « primitif. » Il y existe dans les hommes à l’état de nature des pulsions perverses qui les poussent à vouloir dominer les autres et les réduire en déchet. Aussi bien pour sauver sa dignité le postulant à l’existence doit-il accepter la lutte à mort qui s’impose. En effet « Polémos est la Mère de toutes choses. » S’il n’y avait pas d’interdit d’exister que serait la vie de l’être humain ? Assurément la même que celle de l’objet ou de l’animal ! Incontestablement c’est l’interdit d’exister qui confère de la valeur à la vie de l’homme ! Il est formellement interdit de se libérer de la domination qui « réifie » pour exister dans la liberté sous peine d’être mis à mort. En sursis l’existant combat la domination et ce qu’on appelle « créations » ce sont les rythmes qui scandent sa lutte contre la domination qui réifie. C’est en chantant et en dansant que l’existant mène la lutte pour la liberté d’exister. La surface d’un carton sur laquelle nous avons évacué la matière picturale métaphore des « matières » et que nous avons agressé de toutes les façons se présente comme la surface étale d’une eau dans laquelle émergent des embryons de figures mouvantes comme autant d’alevins. Tout se passe comme si sur cette surface métaphore de l’eau où baigne notre corps nous avions projeté notre monde intérieur. La « psych-art » est le résultat de la maitrise symbolique du chaos des pulsions anales. Le « père » est celui qui prend conscience de l’unité de la diversité d’individus issus d’un même ancêtre qui œuvre à la conservation et au développement de ceux-ci. S’agissant de l’Humanité le père c’ est celui qui a conscience de l’unité de la diversité des « races ». Le père est donc le porteur du concept de l’Humanité et non cet être tout-puissant qui réifie et tire un profit égoïste de l’activité productrice de ses « enfants. » Dans sa lutte pour émerger du circuit (oral-anal) des « Eaux sales originaires » où il baigne l’être-déchet n’a pas d’autre moyen que d’évacuer sur les autres les déchets qui l’envahissent. Les guerres contemporaines des gaz et des armes de destruction massive ont été précédées par les guerres primitives des pets et des jets des matières fécales et c’est pour mettre fin à ses guerres dévastatrices qui compromettaient la conservation de l’humanité que nos ancêtres inégalables à Gobeklitape et à Gohitafla inventèrent la technique de la destruction-création qui par la manipulation de la matière fait émerger des formes signifiantes constituants du Langage primordial pour signifier bien avant le Sphynx l’effort d’é-mer-gence de l’Homme de la Matière Le didiga et la psychart-thérapie sont les rejetons contemporains de la technique initiatique de nos ancêtres . La société primitive est le lieu de l’affrontement dans une « causalité circulaire » de l’action et de la réaction qui fait de la société un chaos stérile impropre à l’éclosion et à l’épanouissement. Pour assainir la société primitive et favoriser l’apparition de l’être structuré et parlant il est nécessaire de passer par le plan de la métaphore à déplacer les pulsions anales-sadiques sur un support où elles génèrent un gribouillis représentant de la « masse anale » dont le traitement par le porteur de Verbe culmine à la promotion de « préverbaux » chainons du défilé du Langage. La réappropriation de celui-ci se trouve à l’origine de l’émergence de l’ être humain. Le « beau-reste » ou « reste-signifiant » inaugural du « défilé » des chainons du langage primordial est l’imago de la Mère toute-puissante « tuée » sur le mode symbolique par la femme ou l’homme porteur de Verbe. Le langage est le produit merveilleux du « meurtre » de la Mère des origines. Le psychothérapeute ne peut pas introduire le patient à la Loi et au système symbolique (humanogène) s’il ne « tue » pas en lui-même les pulsions de profit maximum et n’éprouve pas de satisfaction en lieu et place de la jouissance à faire é-mer-ger la relation de personne. Intégré au système le psychothérapeute ne dispose d’aucun moyen de maitriser le symptôme d’aliénation et d’ arracher le patient à la pathologie de la perversion. Un monstre doté de trois ouvertures dévorantes habite le corps de l’être humain et le contraint à détruire tout ce qu’il rencontre même à se détruire lui-même. La chance de l’homme est de trouver l’opportunité de s’ouvrir au Verbe créateur et de s’abandonner (confiant) à sa destruction-création par la technique originale de la psychart-thérapie. Ainsi nait l’homme de foi ayant la capacité d’affronter le monstre dévorant et de « maîtriser » ses pulsions destructrices. Les « « beaux-restes » préservés constituent la représentation symbolique de l’essence pensante de l’homme chanceux. L’idéologie est la démarche intellectuelle qui justifie les pulsions d’appropriation et de jouissance autrement-dit : un rituel de forclusion du Verbe annonciateur de « mise à mort ». Par exemple l’idéologie raciste qui dénie l’humanité à la race noire pour la « marchandiser » est un appel au « meurtre » de celle-ci. Gouverner les hommes pour leur bien postule l’initiation qui enseigne que leur diversité chatoyante est sous-tendue par le principe de leur unité. Surgir des bois et revendiquer la « magistrature suprême » c’est se moquer des hommes en voulant par la ruse imposer sa volonté toute-puissante. A l’instar de l’Arbre de l’Humanité l’arbre des généalogies familiales finit aussi par exploser en branches et s’aliéner en perdant leur souche. C’est alors que nostalgique l’homme en mal d’être s’en va à la quête de l’unité fondatrice. L’homme existe en se perdant et en se retrouvant dans le processus du voyage initiatique. L’expérience initiatique est nécessaire pour enseigner à l’homme que l’homme est le même sous la diversité de son apparence sensible. C’est alors seulement que le « vivre-ensemble » s’accomplit dans le monde humanisé. Si on n’a pas encore trouvé la loi du « vivre-ensemble » il importe d’éviter la coexistence sur un même site des communautés différentes. Toutefois les migrations étant naturelles et incontrôlables l’accent doit être mis sur la recherche de la loi pour leur coexistence plutôt que de tenter d’empêcher celle-ci . Il faut être objectif et reconnaitre que le phénomène de migration est porteur de problèmes épineux dans la mesure où le migrant n’est pas seulement en quête d’un nouveau milieu humain pour s’enraciner et vivre. Nostalgique de son passé il est aussi « sous-tendu » par le désir de reconstituer sa communauté familiale et ethnique au risque de créer des conflits de coexistence ! Lors que la « grande Case » qui abritait le lignage se brise sous le choc violent des forces coloniales et néocoloniales les membres de la grande famille se dispersent et chacun va de son côté à la quête de ses origines maternelles. Telle est sans doute la cause de l’errance des migrants noirs sans enracinement familial ni destination. C’est dé-responsabiliser l’homme noir et singulièrement ses dirigeants que de ressasser à satiété que les dirigeants noirs sont manipulés par les ex-colonisateurs blancs. On est fondé à dire que si les dirigeants noirs continuent de subir la volonté des maitres qui les ont libérés c’est en accord avec leurs aspirations. L’enfant est pour la mère orale-anale le substitut du sein qu’elle absorbe par manipulation. La médiation et l’intériorisation de la représentation du père est nécessaire pour personnaliser l’enfant-sein contraint de se séparer de sa mère et de lui trouver un objet de substitution adéquat (la pâte à modeler par exemple) dont la manipulation et la mise en formes langagières qui intériorisées vont culminer à l’émergence de l’être-parlant autrement-dit humain. On a le vécu affligeant qu’en se retirant les colonisateurs blancs ont donné consigne aux dirigeants noirs de soumettre leurs compatriotes pour créer le scandale de la colonisation des Noirs par les Noirs. Les Noirs aussi sont des êtres avides de jouissance et de domination qui n’ont pas besoin d’être corrompus (par les Blancs) pour être « sous-tendus » par la pulsion de coloniser leurs compatriotes. La démonstration « pro-domo » c’est ce qu’il est donné à voir dans les pays tribalistes d’Afrique. ex-colonisés d’Efrique noire De Gaulle était un politicien chevronné qui a fait semblant de dé-coloniser l’Afrique noire en retirant les colons pour les ramener camouflés sous l’apparence trompeuse de dirigeants noirs responsables du destin de leurs peuples. La Vérité finit toujours par triompher c’est pourquoi l’initié ne s’étonne pas que les choses aillent de « mal en pis ». Le monde est rempli de fous potentiels qui croient que le désir de toute-puissance peut effacer la vérité sans laisser de traces et la remplacer avantageusement par le mensonge : ces malheureux sont condamnés à finir dans un asile d’aliénés. La vérité est le référent immortel du monde. Comment peut-on jouer la victime avec tant de perfection qui subvertit la réalité alors qu’on est le bourreau ? L’imposteur consommé est celui qui parvient à masquer la Vérité et à générer un moment de folie ! Le tort du philosophe c’est qu’il ne voit pas l’homme dans ses phases successives (d’enfant et d’homme mature) et qu’il parle d’homme en général. Le philosophe ne sait pas que non structuré par le système symbolique l’homme (potentiel) n’est pas encore l’homme c’est-à-dire l’humain accompli En guise de propédeutique à la reconstruction tout enfant des pays ex-colonisés devrait avoir droit à l’initiation artistique : voie qui favorise la sublimation des pulsions et permet la restructuration re-fondatrice de l’homme désocialisé ce qui (hélas !) ne semble pas être le cas dans ces pays qui aspirent à l’é-mer-gence ! <strong> </strong> Sans l’activité de ses pulsions érotiques sublimées dans la création artistique l’enfant s’accroche à sa mère dans l’attitude hallucinatoire du désir à la manière de Saint-Antoine persécuté par sa propre libido. Ce qui a pour effet funeste de lui barrer la voie de l’initiation à la vie sociale intégrée. Comment voulez-vous que l’enfant soit distrait de la force de la libido qui l’attache à sa mère s’il ne s’interpose pas entre lui et sa mère une activité artistique (créatrice de formes langagières) qui lui permet de sublimer et de structurer ses pulsions érotiques ? L’acquisition du langage à la faveur de la médiation paternelle doit être prolongée par sa métaphore culturelle : l’activité artistique pour arracher l’enfant à la « glu » de la mère et l’introduire sur la voie de l’activité symbolique ayant pour fonction de structurer. L’amour de la mère bonne (pas trop) est-ce qui introduit l’enfant au système symbolique lorsqu’ils sont séparés. Le système symbolique est l’espace où l’enfant attend en jouant le retour de la mère réelle pour bénéficier de ses gratifications. L’école (contraignante) ne suffit pas a la formation du citoyen : elle doit être accompagnée par la pratique d’un art. L’activité artistique qui sublime les pulsions et crée des formes langagières a pour l’effet salutaire de structurer et de socialiser l’homme potentiel. Le chef de village devrait être le villageois qui connait la tradition et qui est ouvert sur la modernité : un « passeur » d’une structure à une autre. Mais si la structure villageoise est détruite par l’Ouragan colonial et si la communauté villageoise est devenue étrangère à elle-même à quoi sert le chef de village aliéné si ce n’est à relayer les ordres du Pouvoir (assimilationniste) comme aux temps obscurs de la colonisation ? Si des êtres humains voient leur village devenir étranger par infiltration des hommes venant d’ailleurs et qu’ils demeurent indifférents c’est qu’ils étaient déjà aliénés et que la subversion de leur milieu de vie correspond à leur chaos intérieur. Même les animaux risquent leur vie pour la défense de leurs territoire menacé. Il faut « tuer » la mère possessive sur le mode symbolique : la création des formes langagières pour s’affranchir de son étreinte mortifiante et accéder à l’existence authentique. C’est l’être non structuré qui confond le symbolique et le réel qui est inapte à commettre le matricide symbolique : pétrifié par la terreur de se suicider en réalité. L’artiste « possédé » (zirignon) est le passeur dont la fonction démiurgique est d’opérer le passage de l’esprit d’un mort de l’Autre monde dans celui-ci à la faveur de la création des formes préverbales. Intérioriser celles-ci c’est favoriser la réincarnation. L’artiste original est le « grand mort » revenu à la vie sociale. Mère-Nature a mis beaucoup à la disposition de ses enfants : les hommes pour qu’ils vivent heureux. Il n’y a donc pas de raison à ce que les hommes désespèrent et s’acharnent sur Mère-Nature. L’Humanité est la responsable de son destin et elle doit accepter de se prendre en charge ! A la vérité les religions et les sectes sont les modalités de l’Idéologie. Comme celle-ci leur fonction est de conditionner leurs adeptes à la soumission au système libéro-capitaliste afin d’assurer sa perpétuation. Il n’existe pas dans notre monde de religion ni de secte pure de toute « préoccupation matérielle » Pour les religions et les sectes garder le contact avec l’âme des morts et invoquer dans les dangers celle des parents qui ont accompagné nos premiers pas (la piété filiale) relève du « culte des morts » : comportement païen répréhensible. L’objectif pernicieux des religions et des sectes est de « couper » leurs adeptes de leurs familles d’origine et de les posséder « corps et âme » en d’autres termes : de les aliéner. Entrer dans une religion ou dans une secte c’est se diluer dans l’« universel abstrait ». Pour accéder au champ symbolique : lieu d’humanisation de l’enfant le contact de celui-ci avec la mère doit être médiatisé par un père « porteur de Verbe ». L’enfant qui a un contact adhésif avec sa mère sera inapte à la métaphore ainsi qu’à l’activité symboligène. La relation directe qu’il entretient avec la société est la cause imputable aux trans-gressions dont il se rend coupable. Quand on a été exclu de la communauté des hommes on devait se sentir appelé à étonner en accomplissant de ses potentialités non en ayant l’ambition de s’adapter à la « société de consommation » sans en avoir les moyens financiers. Il faut regarder la vérité en face : les « pères-fondateurs » ont passé à côté de l’aspiration des sociétés noires « dé-colonisées ». C’est à « fuir dans la normalité » que les Noirs qui ne sont pas complétement aliénés par le traumatisme colonial évitent d’aller en consultation chez le psychiatre aux fins de restaurer leur santé mentale ébranlée par forces exactions et endoctrinements. La Renaissance noire postule qu’on regarde en face la vérité selon laquelle on ne peut pas avoir été colonisé et rester normal. Ce qu’il y a de pénible dans la mort qui c’est séparation entre l’âme modalité du Verbe éternel et le corps (composé des éléments constituants de la Nature) c’est qu’elle nous sépare de ceux que nous aimons pour les avoir investis de notre libido. La mort est une séparation déchirante. <a href="https://www.facebook.com/ufi/reaction/profile/browser/?ft_ent_identifier=1914318735314738&av=100005707933255"> </a>Le monde est le lieu où s’affrontent éternellement la Puissance du Verbe créateur et l’anarchie des forces de retour à l’inorganisé. La stabilité du monde est précaire c’est ce que tente de signifier la technique de préservation des « beaux-restes ». L’âme compose et anime son corps en empruntant des éléments constituants de la Nature en perpétuel devenir. Le corps vivant est le nid élaboré par l’âme-oiseau modalité du Verbe. A la destruction du nid précaire par définition l’âme-oiseau s’envole et retourne à son origine : le Verbe. Les familles négro-africaines particulièrement défavorisées n’ont pas bascule du jour au lendemain dans le « trou » de l’aliénation elles y ont été préparées par les pères lignagers aliénés par la violence coloniale qui a désorganisé leurs sociétés et rendu caduque la transmission . A l’époque coloniale si on y regarde bien la famille négro-africaine était fissurée et potentiellement aliénée. Ce qu’on appelle toujours la famille négro-africaine est la coexistence d’individus liés par un rapport de conflits sournois non par la relation de solidarité légendaire. Il est in-contestable que c’est la haine torturante du père castré par le Colon qui pousse l’enfant errant à cogner à la porte souriante des temples des sectes en se berçant du phantasme de s’épanouir dans un environnement sain. Le remède réside sans doute dans la restauration de l’image dégradée du père. L’essence de la thérapie réside dans les épreuves qui contraignent les dormants au réveil et au « dépassement de soi » pour la conquête jubilatoire du vécu intense d’exister. L’existence est sous-tendue par le dilemme : le dépassement de soi ou la mort. Le retour à l’éducation fondée sur l’esprit de justice (la Maat) et non sur le désir avide de l’être-phallus élevé par des parents sans structure est la voie révolutionnaire qui ramènera la fraternité dans la jungle sociale livrée à la fureur du « jouir. » La graine de l’Injustice est plantée dans le champ familial lorsque les parents entérinent la domination de l’enfant avide. C’est donc confiant dans son droit à régner selon son bon plaisir que l’être avide s’impose à la société toute entière. Les hommes déplorent que la Justice ne soit pas au pouvoir et que la société soit livrée au « bon plaisir » du Prince. Mais il est important de savoir que tout commence en famille quand l’enfant avide foule aux pieds les droits de ses frères et sœurs avec la complicité passive des parents. Avant de régner au sommet de l’Etat l’injustice règne d’abord au sein de la famille. Le succès « incroyable » que rencontrent les sectes dans la société émergente négro-africaine est la conséquence du délitement des liens familiaux traditionnels. Les sectes sont les substituts idéalisés de la famille négro-africaine : élargie et fondée sur la solidarité. Les sectes s’avèrent les appareils d’aliénation de l’homme négro-africain dé-structuré par l’ « Ouragan » colonial. <strong> </strong> Le corps (partie de la matière) est le réservoir des pulsions primitives (agressivité) et des « mauvais sentiments » (haine envie jalousie). La fonction de l’activité artistique est d’évacuer les pulsions primitives et de générer des formes « parlantes. » L’activité artistique est une « catharsis » destinée à purifier l’homme potentiel et à le socialiser. La création artistique est donc une technique d’initiation à la vie en société. La Renaissance des sociétés noires que nous appelons de nos vœux fervents postule l’exhumation des figures « des Pères inégalables » et la refondation de la famille à la faveur du retour au « culte des ancêtres » religion primitive contemporaine de l’institution de la société humaine. Le frein au développement personnel est d’abord à chercher au sein de la famille dans les relations avec les parents et dans les relations avec de la fratrie avant de mener le combat au niveau de la société et de la communauté internationale. Du reste l’homme est conditionné par sa famille et la place dans la société est le résultat du conditionnement familial. L’homme a le sentiment de vivre sous une « chappe de pierre » qui lui défend d’aspirer à l’existence et l’impulsion irrésistible qui le pousse à casser la pierre (comme si sur le mode de la métaphore il transgressait l’Interdit) lui apporte soulagement et espoir d’ouvrir la voie d’accès à l’ex-sistence. L’espoir suscitée par la casse de la pierre se traduit par le sentiment de puissance qu’éprouve l’homme à manipuler la métaphore de la pierre : l’argile et à générer des formes successives dont certaines (parlantes) évoquent des préfigurations du langage qui font penser à une offrande (épiphanie) du langage. La trans-gression de l’Interdit par sa métaphore la casse de la pierre a donné naissance au langage résultat de la manipulation du substitut de la pierre : l’argile génératrice d’ébauches de formes plus ou moins parlantes ainsi apparues par préfiguration du langage vecteur de l’espoir de socialisation des hommes investis par le Verbe. Depuis que la société a é-mer-gé de la Nature en Egypte sous l’impulsion des initiés il y a affrontement entre ceux qui obéissent à l’Interdit d’exister et ceux qui le transgressent affrontement dont les premiers sortirent vainqueurs. Telle est la raison pour laquelle depuis l’absorption de l’Egypte la Société est gouvernée par des êtres qui vivent sous le règne de la Nature et répriment férocement ceux qui aspirent à la lumière de l’existence. L’ « être de pulsions » qui n’a pas passé par les phases décisives de la castration symbolique et la structuration n’est pas une femme ou un homme accompli car il n’est pas initié aux valeurs fondatrices de la vie sociale. C’est pourquoi les ancêtres ont déconseillé avec pertinence de les associer à la gestion de la société. L’homme non humanisé par l’initiation est l’ennemi de son frère qu’il hait qu’il tue qu’il mange qu’il vend pour assurer sa jouissance égoïste. La réification de l’homme par l’homme est la loi de la jungle-sociale par conséquence l’ethnocentrisme et le racisme sont des pratiques d’êtres non initiés. Le Blancs se sont acharnés en vain de réifier les Noirs par l’esclavage mais comme aucune force au monde ne peut réduire une essence à une autre les Noirs sont restés êtres humains au « grand dam » des tyrans blancs qui ne comprend pas l’inaptitude de l’homme noir à se laisser réifier. On a le sentiment d’être autorisé à être là comme un être de la nature et qu’il nous est interdit de tenter de donner du sens au fait d’être là. Etre au monde c’est donc être confronté au dilemme : « vivre ou exister. » L’existant c’est celui qui refuse sans appel le statut infame d’ « être-là » et qui au risque de la mort affronte l’Interdit d’interpeller et de signifier qu’il trouve absurde. Les chercheurs occidentaux venus « en mission » en Côte d’Ivoire pour savoir si la famille négro-africaine existait toujours posèrent d’abord la question à leur hôte. Celui-ci fut outragé par la question et protesta vigoureusement pour laver l’injure faite à l’Afrique : « avez-vous jamais vu un pays sans famille ? » Les chercheurs occidentaux eux savaient qu’après le passage de l’ « Ouragan » et les politiques d’adaptation au système libéro-capitaliste dominant il ne pouvait plus y avoir de famille dans ces sociétés acquises au profit maximum. Il ne faut pas que le slogan « Développement » cache les ruines laissées sur son passage dévastateur par la colonisation qui en décapitant les sociétés a détruit la « famille négro-africaine » et conduit à la dispersion de ses membres. Comment peut-on développer des sociétés et leurs habitants en état de déstructuration sans poser en préalable la question de la quête du phallus du père ? Cette civilisation réfractaire à l’initiation est responsable de la persistance de la bisexualité mythique qui contraint les êtres non structurés à réduire d’autres hommes au statut abject d’ « hommes-phallus » aliénation à laquelle est imputable le non-accomplissement de l’Humanité. L’aliénation des négro-africains émergents est telle que les frères restés au pays croient que ceux qui sont partis se chercher à l’étranger sont morts et anéantis. C’est pourquoi (sans état d’âme) ils dilapident le patrimoine sans préserver la part des absents. Pour que la renaissance de l’homme négro-africain devienne réalité il faudra nécessairement que les négro-africains émergents retrouvent l’espoir et comme le poète ils pensent que « les morts ne sont pas morts » et que c’est en collaboration avec eux que les sociétés négro-africaines ressusciteront. . Si le capitaliste (l’être tout-puissant) est un être qui pour se « défendre » contre l’angoisse torturante du Vide est contraint d’instrumentaliser les hommes afin d’accumuler en capital les produits de leur activité productrice qu’il hallucine comme son phallus ce n’est pas pour demain la fin de l’aliénation de humanité qui postule l’initiation sans fin assignable. L’être non initié hallucine qu’il va échapper à l’angoisse torturant du Vide par la castration des autres et l’accumulation des produits de leur castration en capital. Hélas ! le capital n’est pas le phallus et le processus de son accumulation n’est pas la voie de l’initiation. C’est pourquoi au contraire de l’initiation la lutte pour le contrôle du capital condamne à la « faim sans fin » qui contraint à instrumentaliser les hommes. L’expérience de la « vie en société » placée sous le signe de la castration inéluctable enseigne que le capital qui procure à l’Autre le vécu de toute-puissance est le produit accumulé de la castration des autres. Sans ce dernier ce tout-puissant supposé est le lieu inexorable de l’ « angoisse labyrinthique ». D’où la fureur castratrice qui le ronge dont la finalité est d’éradiquer son vécu de Vide. La représentation interne de la mère allaitant l’enfant en le gratifiant de bonnes paroles (sur sa petite personne) est l’imago inséminant de l’être jouissant d’une insertion réussie. La mère qui allaite l’enfant en le gratifiant de bonnes paroles sur sa petite personne est au fondement de l’être humain ! Une mère qui donne le sein à l’enfant en le gratifiant de bonnes paroles ne lui donne pas seulement le lait elle lui donne aussi la parole : l’union du lait et de la parole c’est cela l’objet oral symbolique. C’est ainsi que la bonne maman qui parle à l’enfant en l’allaitant l’introduit au système symbolique. En soi le capital n’est pas la cause de l’aliénation de cette société. Celle-ci est le résultat funeste de l’instrumentalisation de l’être humain et du partage des bénéfices que le propriétaire du capital accapare. L’exemple de Robert Owen propriétaire de capital anglais qui lutta pour la dignité des ouvriers (auxquels il apprit à revendiquer pour une bonne organisation et une juste répartition des fruits de la production) est la preuve qu’en soi le capital n’est pas la cause de l’aliénation. Parce que l’homme s’investit dans l’activité qu’il commandite le propriétaire du capital à l’origine de l’instrumentalisation de l’homme est aussi aliéné que le travailleur dans la société capitaliste créée. Le propriétaire du capital qui commandite de l’activité aliénée génératrice de la société capitaliste est l’agent de l’aliénation de l’Humanité. Le processus d’instrumentalisation de l’homme par l’homme pour l’accumulation du capital a produit l’effet de briser le lien qui lie l’homme à son semblable. L’apparition du régime capitaliste a sonné le glas de la « mort de l’Homme » : aliéné. Les hommes ne savent ce qu’il faut faire pour sortir du chaos étouffant où ils sont enfermés et ils phantasment que c’est en capturant et en façonnant leur semblables sur le mode du « miroir réfléchissant » qu’ils y parviendront. A la vérité la voie royale à suivre pour obliger les hommes de bon sens à reconnaitre votre existence réside dans l’activité créatrice d’œuvres originales ou bien de « hauts-faits ». On accède à l’existence humaine en s’imposant à inscrire son image sur la rétine de l’Autre qui ne veut rien savoir de notre présence dans le monde. L’existence n’est pas une donnée mais marque de notre « moi » imprimée en encre indélébile dans l’Autre afin de l’obliger à reconnaitre notre personne et à la respecter ! La Loi est l’Ordre cosmique que les grands prophètes ces « possédés » majeurs reçurent de la transcendance et qu’ils tentèrent d’introduire dans la société primitive afin de structurer et accomplir les hommes primitifs par la médiation de l’organisation religieuse. La lutte sans merci pour la « sécularisation » dépouilla la Loi de son caractère sacré sans pour autant mettre en place les conditions nécessaires à son appropriation par le peuple sans foi. Pour assurer sa domination la maffia politique s’est contentée de proclamer avec autorité que « nul n’est censé ignorer la loi » inscrite en lettres indélébiles dans le Journal officiel ! Enivré par le libre-jeu de ses pulsions sadiques le grand Autre n’est pas conscient de l’humanité du petit autre et c’est sans s’en douter qu’il prive ce dernier de la jouissance de sa vie. Pour faire la promotion de la « relation de personnes » il est nécessaire de soumettre les candidats à la vie sociale à une technique d’initiation dont la fonction « humanogène » est de les gratifier d’une structure symbolique. L’inéluctabilité de la mort étant établie le « malaise » dans les sociétés réside non dans l’insuffisance de la richesse matérielle (qui provoquerait la lutte-pour-la-vie) mais dans le déficit moral qui pousse les hommes à s’affronter à mort pour s’assurer a plus grande part dans le partage du « gâteau ». C’est pourquoi priorité doit être donnée à la révolution morale par la promotion d’une technique d’ « initiation à la vie en société » dont la fonction consiste à assurer la structuration symbolique des sujets. L’Humanité aliénée au désir de toute-puissance reste dans l’état d’inachèvement pour dénier le primat du Verbe. Tout changement qualitatif postule le renversement de l’ordre illégitime et la remise à l’honneur du primat du Verbe créateur garant de l’accomplissement de l’Humanité. La non structuration de l’« être de pulsions » et le désir de toute-puissance qu’elle génère sont à l’origine du renversement des dimensions constituantes de l’être humain : le Verbe et la Matière. C’est pourquoi la restitution de l’Ordre légitime postule la structuration symbolique qui confère la maitrise des pulsions de toute-puissance. La toute-puissance est le produit imaginaire du « renversement en son contraire » de l’impuissance radicale. La toute-puissance est le résultat d’une catastrophe traumatique où la victime dénie la réalité par une attitude de défense ultime qui le bascule dans l’aliénation. C’est pour tenter de se doter du « sentiment d’être » que l’homme supposé tout-puissant est avide ! C’est parce que l’Humanité n’a pas la maitrise symbolique des pulsions de guerre qu’elle se laisse l’entrainer dans la spirale infernale de la « Double-frénésie ». Ce que l’Humanité actuelle appelle paix n’est que répit dans la furie de la guerre sans fin. Par la force des choses le stock de pulsions anales-sadiques dont se sous-tiennent ceux qui ont « surfé » le cataclysme de la guerre et gèrent l’activité politico-économique est phantasmé par les super-sadiques comme le phallus qui doit imposer un respect sacro-saint dans l’espoir d’humaniser l’homme « diabolisé » par les horreurs de la guerre. On aurait cru que la guerre aurait pour effet l’édification des survivants et l’amélioration de l’Humanité. C’est le contraire qui se produit : la guerre divise les hommes en deux groupes d’une part ceux dont elle renforce le sadisme et ceux qu’elle façonne en « morts-vivants ». C’est parce qu’après le traumatisme de la guerre dévoreuse les super-sadiques accèdent au pouvoir que la situation du monde empire et que l’Humanité qui refuse le Savoir régresse vers la barbarie la plus ténébreuse. La « Raison d’Etat » est l’Illusion suprême au nom de laquelle les dirigeants des grandes Puissances commettent les crimes contre l’Humanité sans être inquiétés par les Nations-Unies ni interpellés par leur propre conscience comme si les intérêts des grandes Nations se confondaient avec celles de Dieu même. Pourquoi ces dirigeants sont-ils convaincus que le fait d’être puissants élève « ipso facto » au-dessus de la Loi ? L’évacuation de la conscience n’est-elle pas la Cause assignable aux malheurs des hommes ces « êtres finis » ? L’obsession de la mère traumatisée de guerre cette « morte-vivante » est de vivre en « union avec ses enfants » pour les préserver du monde traumatisant et de l’intrusion mortifère du père qui s’est avéré in-capable de les défendre contre l’horrible traumatisme de la guerre. La vie en osmose de la mère traumatisée a pour conséquence de nourrir ses enfants à la source mortifiante de son propre ressenti. Le faible qui subit la toute-puissance fait l’expérience traumatisante de son « moi » déstructuré et réduit en déchet . Tel est le mode de genèse des personnalités passives qui imposent le sentiment d’être réduites au statut de la chose. La guerre déshumanise en détruisant la structure symbolique constituante de l’humain. C’est une nécessité absolue de reconstruire l’être humain après les effets déstructurants de la guerre. On n’est pas homme une fois on se reconstruit et on s’humanise après les guerres. Traumatisée de guerre et par conséquence dans l’incapacité de reprendre le cours de sa vie la mère « morte-vivante » vit confinée dans la clôture anale où elle phantasme les jouissances interdites que ses enfants ont la redoutable charge de « réaliser » dans le mépris de la Loi. Ainsi naissent les êtres aliénés au « jouir ». C’est le destin de l’être chosifié d’être réduit à la passivité absolue de celui qui reçoit sans jamais rien donner en retours. Cette absence absolue d’échanges est incontestablement préjudiciable à la personnalisation de l’enfant qui se trouve frustré des bienfaits de l’interaction dès la période fœtale. Destructrice de la « graine » de l’humain la guerre endémique est le pire ennemi des hommes qu’elle traumatise et divise en choses et machines à tuer. L’Humanité est une espèce « morte-vivante » qu’il urge de guérir du traumatisme de la guerre endémique. La famille fondée sur le triangle symbolique est le Miroir où le Verbe se reconnait et se contemple dans une autosatisfaction narcissique. Les sociétés structurées : les produits de la réplication de la famille fondée sur le triangle symbolique dans lesquelles le Verbe trouverait la pure satisfaction d’accomplir son Cycle au terme de lutte des contraires surmontée par le triomphe des tiers porteurs de Verbe. Le malheur des familles qui n’ont pas pour base le triangle symbolique et qui ne se sont pas accomplies (à défaut d’être structurées par un père porteur de Verbe) c’est qu’elles sont condamnées à se « fixer » à la clôture anale dans laquelle la vision des membres est « aveugle » et taraudée par l’angoisse psychotique. La finalité de l’Evolution qui culmine à la promotion de la famille par un être porteur de Verbe est l’apparition des personnes fruits de la structuration symbolique. La famille dont la base est constituée par le « triangle symbolique » est le Miroir primordial dans lequel le Verbe se reconnait et se contemple. Le père porteur de Verbe : organisateur des aspirations individuelles à émerger de leur « clôture anale » (pour se structurer en système symbolique) est le messager de la Volonté de l’Absolu à l’existence dans le monde. Le père est l’être d’exception dont la fonction est de « séculariser » le Verbe par la promotion de la structure familiale et des personnes qui le « manifestent ». Ce sont les aspirations individuelles à émerger de sa « clôture anale » dont le « point nodal » se trouve entre les mains d’un être porteur de Verbe : (par convention le père) qui fondent la fraternité familiale. Le père est le garant des liens de solidarité dont la « carence » est fatale à l’existence de la famille et des personnes qui la constituent. Si l’on désire refonder la Culture vidée de ses constituants préverbaux par les êtres non initiés qui l’ont accaparé et en ont fait l’instrument pervers de leur « plus-de-jouir » il est nécessaire de retourner aux origines de l’activité créatrice des formes élémentaires du Langage fondement du système culturel : l’activité de « décharges » de l’être possédé par le Verbe dont le scarabée est le « patron ». C’est à dramatiser son désespoir que l’homme primitif a frayé la voie du Langage originaire. En structurant la matière sans forme l’être « possédé » par le Verbe la rend apte à l’articulation verbale et favorise le passage de l’homme des rives de l’ineffable à celles du nommable : c’est ainsi que l’homme potentiel s’accomplit. La création des formes préverbales à la faveur de l’activité manuelle de l’être possédé par le Verbe est la condition nécessaire de son activité créatrice par le verbe . L’artiste est le Père du philosophe. Pour éviter de basculer dans les conflits destructeurs de vies humaines il est d’importance capitale de suivre le conseil du sage Hermès Trismégiste en s’en remettant à « Dieu le tout-puissant » pour défendre votre cause. En effet non structurés les hommes sont réfractaires à la vérité et ont tendance à entrainer leurs victimes sur le terrain de l’aliénation où la victime passe pour le bourreau. L’enfant-phallus de la mère toute-puissante étend l’esprit de possessivité à ses frères à ses sœurs voire à son père. Il constitue l’obstacle interne à l’édification de la famille : cellule de base de la société des hommes structurés par le système symbolique. L’avenir de l’Humanité réside dans la promotion des familles à la faveur d’une technique d’initiation sous l’autorité d’un être porteur de Verbe. Une famille régentée par le « pathos » de la mère toute-puissante n’est pas fondatrice d’une société structurée et humaine. C’est un chaos organisé où végètent des êtres indifférenciés inaptes à servir de cellule de base à la société humaine. La fraternité est la fleur qui éclot et prospère dans le champ symbolique grâce à l’activité créatrice d’un père porteur de Verbe. Dans le « marais fangeux » de la mère toute-puissante il n’y a pas de fraternité réelle. La génitalité n’est pas le fondement de la fraternité. Car l’Histoire fait état de frères ennemis. Le fondement de la fraternité c’est le Savoir qui rapproche et unit. L’homme potentiel émerge dans le système imaginaire de la mère et y végète jusqu’à la mort si la génitrice est une mère toute-puissante (qui le considère comme son phallus). L’accès à l’existence humaine postule que la mère ait accédé au système symbolique et soit dotée de la capacité de permettre au père l’entrée dans le système imaginaire où elle vit « en symbiose » avec l’enfant afin d’introduire ce dernier au système symbolique. Que la mère soit structurée ou non est d’importance capitale pour l’existence pour l’ « enfant d’Homme ». Les pulsions de mort : moteurs de la « compulsion à la répétition » qui condamne l’Humanité à la « double frénésie » de l’état de guerre et de l’état de paix sont enfermées dans le noyau constitutif de son équipement génétique. Pour s’arracher à son destin funeste l’homme doit soumettre ce noyau à la destruction afin de libérer les pulsions de mort sur un support artistique et s’inspirer de leur ordonnance (à l’image du lanceur de cauris) pour dégager des formations préverbales : constitutives du « système du Langage ». C’est à être structuré par le Langage que l’être humain se libère de sa compulsion à l’auto-destruction. L’arbre a mal et pleure de voir ses branches se séparer du tronc à fin de vivre « leur propre vie » ? Mon Dieu quelle histoire de fou ! où a-t-on jamais vu des branches vivre sans un tronc et un tronc vivre sans aucune branche ? En regardant le tissu du Langage se dérouler pendant que le vieil homme parlait le Barbare non initié s’en empara et s’y enroula comme dans un linceul blanc. La Parole-vide reçue aliène l’homme à l’Humanité. Ceux qui ont tué un homme et se glorifient de l’avoir anéanti pour se trouver seuls au Banquet de la jouissance savent par le savoir de inconscient que l’homme qui perd la « vie du corps » ne meurt pas mais qu’il revendique la résurrection symbolique et le respect de son essence éternelle. N’est-ce pas la raison pour laquelle dans l’histoire des hommes les morts sont divinisés ou transmutés en démons persécuteurs qui empoisonnent la vie anémiée des survivants qui s’acharnent à les réduire au silence pour créer les conditions favorables au jouir ? Hélas ! la Loi interdit que l’homme soit un objet de jouissance de l’homme ! La « fureur de vivre » enseigne que l’homme n’est pas l’animal mais l’être dont la vie est conditionnée par la reconnaissance de ceux qui ont renoncé au « jouir » voire de ceux qui ont sacrifié leur propre vie pour que leur postérité vive après eux. Cette « dette symbolique » à laquelle est soumis l’existant remonte sans doute jusqu’aux Pères-fondateurs de la vie sociale. . C’est un fait d’« expérience vécue » que la relation aux morts singulièrement aux victimes de guerre est culpabilisante comme si leur survivre était une haute Trahison. La fonction des « rituels de deuil » est de régler ses comptes avec les morts : à les évoquer dans un état d’empathie et de prendre acte de la nécessité de la réparation symbolique dont la finalité est de les faire revivre en alter-égos dans notre mémoire. Essentiellement édificatrice est donc la fonction assignée aux rituels de deuil. A l’origine des affrontements destructeurs qui compromettent la survie de l’Humanité il y a l’attachement viscéral de l’enfant à la mère toute-puissante : « barrage » à la médiation du père porteur de Verbe condition nécessaire à la sublimation des matières (métaphore de la mère) et à leur mise en formes préverbales chainons du défilé du Langage dont l’appropriation favorise la structuration qui a fait émerger l’ être-de-langage. Produit de comportement « fécalisant » de la mère toute-puissante l’être-phallus est l’objet anal personnifié qui fonctionne sur le mode de la réduction en déchet de ses semblables. La « délivrance » de l’Humanité postule la mise en place par le porteur de Verbe des conditions favorables à la castration et à la structuration symboliques de la mère. Le tort de Freud a été de croire et de faire croire à l’élite intellectuelle occidentale que la révolution industrielle a été « accoucheuse » de la révolution symbolique et que la « famille restreinte » composée par le père la mère et l’enfant était ipso facto le lieu de la rivalité oedipienne et de sa résolution grâce au triomphe de la Loi dont le père est le représentant et l’exécuteur. C’est à juste titre que Lacan a qualifié le complexe d’Oedipe de phantasme de Freud car réduit à l’état d’instrument de production le père en société libéro-capitaliste n’est pas le gardien et l’exécuteur de la Loi en famille. La stricte vérité est que la société capitaliste vit sous la domination de l’Imaginaire subsumé sous le Langage verbal qui impose l’illusion qu’elle est régie par le Symbolique. Le phénomène d’enfant harceleur doit être interprété finalement comme le symptôme d’une société qui n’a pas (loin de là) la maitrise symbolique de ses pulsions anales. L’enfant harceleur qui ne résiste pas à la pulsion de couvrir d’injures dégradantes un autre de le qualifier de déchet-humain qui ne mérite pas de vivre et finit par le pousser au suicide (cet enfant) est le symptôme d’une famille qui n’a pas accédé au système symbolique et qui vit sous la pression constante des pulsions anales persécutrices. Ce sont celles-ci qui poussent l’enfant harceleur à les projeter sur une victime pour s’en débarrasser et pouvoir vivre en harmonie avec sa mère. Telle est aussi la démarche et la motivation de l’être raciste : purifier son milieu de vie en choisissant le Noir comme « bouc émissaire ». L’idéologie raciste est le « roman familial » qu’un intellectuel narcissique (l’idéologue) a la charge de conter aux enfants blancs pour les « gonfler à bloc » et leur donner l’illusion qu’ils sont les « meilleurs » et les créateurs de la civilisation. Le monde libéro-capitaliste est sous-tendu par le « déni idéologique » de la Vérité. Il y a sans nul doute quelque chose d’opaque et d’indigeste à l’esprit dans l’Histoire (euro-centriste) de la civilisation et dans la société libéro-capitaliste basée sur le « profit maximum » à l’origine du « mal-vivre ». Les êtres humains ne jouissent que d’un bonheur fondé en raison. Comme l’idéologie raciste dans un système social demeuré au « stade anal » exclut l’homme noir de la communauté humaine en l’animalisant et en faisant une marchandise comme le Juif fut exclu des sociétés européennes par l’idéologie antisémite et confiné dans le ghetto pour être une vermine avant d’être éliminé dans les « chambres à gaz » comme le reste de l’Humanité est haï et privé du droit de vivre par le terroriste « halluciné » qui jette des bombes dans les lieux publics ainsi dans les écoles d’aujourd’hui l’élève doté de particularités est-il un objet d’acharnement et d’exclusion qui culminent au suicide. Il n’y a pas de doute : c’est toujours la même démarche à visée magico-purificatrice fondée sur le mythe du « bouc-émissaire » qui est à l’œuvre dans cette société aliénée par le « bénéfice secondaire » du profit matériel et qui refuse d’accéder à ce qui est l’essentiel : le système symbolique à la faveur de l’initiation. L’homme noir est pris en otage par la compulsion à l’autocastration résultat du traumatisme colonial qui l’a contraint au refoulement de ses pulsions martiales. La renaissance de l’homme noir postule qu’il prenne conscience de sa compulsion à l’autocastration et qu’il soumette ces pulsions à l’activité symboligène refondatrice du Langage principe de structuration et d’humanisation. La psychart-thérapie est la technique idoine pour l’essor de la renaissance de l’homme noir empêtré dans les « filets » de la servilité. Comme le nénuphar qui nait dans la mare ainsi l’être-pensant voit-il le jour dans l’état de déchéance par explosion comme la graine mise en terre qui ne pourrit pas. Le dés-espoir est une bêtise car nous ne savons rien de la vie et de la mort Je me suis souvent demandé si je ne devais pas porter plainte contre X car je me considère comme un enfant-soldat envoyé en France à 13 ans pour étudier et offrir un cadre à mon pays colonisé et sous-développé. Je suis resté au « front » pendant plus de 25 ans et je suis revenu pour servir au pays muni d’une spécialité et « riche » d’expériences dont mon pays n’a jamais tiré le profit escompté. Je voudrais porter plainte contre ce pays pour avoir « volé » mon adolescence voire d’avoir « gâché » ma vie. Celui qui a vu le Noir tout-puissant boucaner le Noir ne doute pas un seul instant que c’est bien le Noir tout-puissant et non l’ex-colonisateur qui est à l’origine des malheurs de la « race » noire toujours dépendante après l’Indépendance. On ne peut cependant s’empêcher de poser la question lancinante : « pourquoi tout-puissant le Noir se comporte t-il comme l’ex-colonisateur ? » La Re-fondation du Langage que nous appelons de nos vœux postule le retour à la spontanéité du geste promoteur des embryons de formes parlantes découvertes dans des cavernes préhistoriques. A juste raison Staline se plaignait de la difficulté de renouveler le Langage aliéné par les intérêts de la classe dominante. Tout se passe comme si l’Humanité était condamnée à l’auto-destruction et que les efforts de ses héros pour libérer le phallus du Père de la captation de la Mère étaient voués à l’échec. Il s’avère nécessaire de dé-culpabiliser l’entreprise de libération du phallus et de ne pas se punir de transgresser le Tabou de la Mère toute-puissante ! La psychart-thérapie est la technique initiatique de résistance à la Volonté de l’Eunuque (de la mère toute-puissante) chargé de soumettre l’Humanité à la castration réifiante : l’objectif de la psychart-thérapie est de libérer le phallus du Père de la captation la Mère toute-puissante et de créer les conditions favorables à l’éclosion et à l’accomplissement de l’Humanité. Il faut dé-culpabiliser le Projet de libération du phallus du Père : cause des maladies liées au développement humain. Si les hommes ont tant en horreur la violence comme ils le prétendent pourquoi donc ne militent-ils pas pour l’émergence de la faculté symbolique en n’étant pas sans savoir que la « fixation anale » est à l’origine de la violence ? Il est incontestable que l’éducation sphinctérienne bâclée est l’obstacle à la « maitrise symbolique » qui ouvre la voie au « pouvoir » de symboliser. Les guérisseurs négro-africains qui soumettaient les patients au rituel du vomissement et de défécation pour expulser de l’organisme l’agent pathogène avant de leur servir des paroles relatives à la nécessité de rétablir l’équilibre social rompu montraient qu’ils avaient un savoir anticipé de la « persécution anale » et de celle de se soumettre au rituel de purification anale : préalable à l’appropriation structurante du langage social. La différence entre la technique de guérison traditionnelle et celle de la psychart-thérapie réside dans la technique psycho-plastique de « conversion symbolique » du rituel oral-anal. Très tôt le négro-africain a eu l’intuition que la maitrise symbolique des pulsions anales était nécessaire pour faire son entrée dans le système symbolique « humanogène. » Exister c’est éprouver le « vécu intense » d’exister que gratifie l’activité créatrice . L’existant est le promoteur de « beaux-restes » qui en compagnie des Pères inégalables participe à la « Marche glorieuse » du Langage engagé dans la quête infinie de l’Etre. Il n’existe pas d’autre mode d’existence. C’est dans la quête sans fin de la Vérité que l’homme potentiel existe d’une existence fugitive. Il n’y a pas d’autre mode d’existence que dans la quête sans fin de la Vérité fondement de l’existence. Aucune construction humaine ne résiste si elle ne repose pas sur le fondement de la Vérité et ceux qui ont tenté de construire sur le désir de toute-puissance « en ont eu pour leur frais ». C’est pourquoi à celui qui désire l’existence accomplie s’impose comme préalable la quête de la Vérité. La psychart-thérapie est l’arme fatale dont l’impétrant se sous-tient pour tracer (par la technique créatrice de formes préverbales chainons du défilé du Langage) le sentier en direction de la Vérité fondatrice de l’existence. Défilé sans fin du Langage dont la marche est guidée par le phare de la Vérité sise à l’horizon. La psychart-thérapie : la technique de quête de la « plénitude d’Etre ». Le meurtre du « Père porteur de Verbe » et gardien du système symbolique a causé la disparition du Langage et semé la confusion entre les êtres sociaux retournés à l’état primitif. L’ « Unique et sa propriété » ont sombré dans le naufrage de la société laissant la place au monstre dévorant. Le sauvetage de l’Humanité postule la renaissance d’une figure du Père capable de réinventer le Langage par la voie éprouvée de la création plastique. Une figure du « Père porteur de Verbe » castrée par la puissance conquérante et contrainte à la collaboration n’a pas d’autre alternative que de refouler ses pulsions sadiques et de s’identifier au conquérant ce qui a pour effet l’aliénation à ses enfants auxquels il fait subir des exactions (à l’imitation de l’Ennemi) les contraignant à leur tour à refouler leurs pulsions sadiques et à s’identifier au Conquistador. Il n’y a plus de salut pour les enfants lorsque le père lui-même s’avère castré. L’homme primitif est constitué par des pulsions qui le poussent à s’approprier tout ce que la Nature offre (même son semblable.) La Nature est le lieu de l’Indifférence : la différence fit son apparition à la faveur de l’émergence du Langage avec l’aptitude à l’activité plastique créatrice de formes langagières sur les parois des grottes préhistoriques. La médiation du Langage est à l’origine de l’humanisation par la « castration » et la structuration symbolique du « primitif. » Il y existe dans les hommes à l’état de nature des pulsions perverses qui les poussent à vouloir dominer les autres et les réduire en déchet. Aussi bien pour sauver sa dignité le postulant à l’existence doit-il accepter la lutte à mort qui s’impose. En effet « Polémos est la Mère de toutes choses. » S’il n’y avait pas d’interdit d’exister que serait la vie de l’être humain ? Assurément la même que celle de l’objet ou de l’animal ! Incontestablement c’est l’interdit d’exister qui confère de la valeur à la vie de l’homme ! Il est formellement interdit de se libérer de la domination qui « réifie » pour exister dans la liberté sous peine d’être mis à mort. En sursis l’existant combat la domination et ce qu’on appelle « créations » ce sont les rythmes qui scandent sa lutte contre la domination qui réifie. C’est en chantant et en dansant que l’existant mène la lutte pour la liberté d’exister. La surface d’un carton sur laquelle nous avons évacué la matière picturale métaphore des « matières » et que nous avons agressé de toutes les façons se présente comme la surface étale d’une eau dans laquelle émergent des embryons de figures mouvantes comme autant d’alevins. Tout se passe comme si sur cette surface métaphore de l’eau où baigne notre corps nous avions projeté notre monde intérieur. La « psych-art » est le résultat de la maitrise symbolique du chaos des pulsions anales. Le « père » est celui qui prend conscience de l’unité de la diversité d’individus issus d’un même ancêtre qui œuvre à la conservation et au développement de ceux-ci. S’agissant de l’Humanité le père c’ est celui qui a conscience de l’unité de la diversité des « races ». Le père est donc le porteur du concept de l’Humanité et non cet être tout-puissant qui réifie et tire un profit égoïste de l’activité productrice de ses « enfants. » Dans sa lutte pour émerger du circuit (oral-anal) des « Eaux sales originaires » où il baigne l’être-déchet n’a pas d’autre moyen que d’évacuer sur les autres les déchets qui l’envahissent. Les guerres contemporaines des gaz et des armes de destruction massive ont été précédées par les guerres primitives des pets et des jets des matières fécales et c’est pour mettre fin à ses guerres dévastatrices qui compromettaient la conservation de l’humanité que nos ancêtres inégalables à Gobeklitape et à Gohitafla inventèrent la technique de la destruction-création qui par la manipulation de la matière fait émerger des formes signifiantes constituants du Langage primordial pour signifier bien avant le Sphynx l’effort d’é-mer-gence de l’Homme de la Matière Le didiga et la psychart-thérapie sont les rejetons contemporains de la technique initiatique de nos ancêtres . La société primitive est le lieu de l’affrontement dans une « causalité circulaire » de l’action et de la réaction qui fait de la société un chaos stérile impropre à l’éclosion et à l’épanouissement. Pour assainir la société primitive et favoriser l’apparition de l’être structuré et parlant il est nécessaire de passer par le plan de la métaphore à déplacer les pulsions anales-sadiques sur un support où elles génèrent un gribouillis représentant de la « masse anale » dont le traitement par le porteur de Verbe culmine à la promotion de « préverbaux » chainons du défilé du Langage. La réappropriation de celui-ci se trouve à l’origine de l’émergence de l’ être humain. Le « beau-reste » ou « reste-signifiant » inaugural du « défilé » des chainons du langage primordial est l’imago de la Mère toute-puissante « tuée » sur le mode symbolique par la femme ou l’homme porteur de Verbe. Le langage est le produit merveilleux du « meurtre » de la Mère des origines. Le psychothérapeute ne peut pas introduire le patient à la Loi et au système symbolique (humanogène) s’il ne « tue » pas en lui-même les pulsions de profit maximum et n’éprouve pas de satisfaction en lieu et place de la jouissance à faire é-mer-ger la relation de personne. Intégré au système le psychothérapeute ne dispose d’aucun moyen de maitriser le symptôme d’aliénation et d’ arracher le patient à la pathologie de la perversion. Un monstre doté de trois ouvertures dévorantes habite le corps de l’être humain et le contraint à détruire tout ce qu’il rencontre même à se détruire lui-même. La chance de l’homme est de trouver l’opportunité de s’ouvrir au Verbe créateur et de s’abandonner (confiant) à sa destruction-création par la technique originale de la psychart-thérapie. Ainsi nait l’homme de foi ayant la capacité d’affronter le monstre dévorant et de « maîtriser » ses pulsions destructrices. Les « « beaux-restes » préservés constituent la représentation symbolique de l’essence pensante de l’homme chanceux. L’idéologie est la démarche intellectuelle qui justifie les pulsions d’appropriation et de jouissance autrement-dit : un rituel de forclusion du Verbe annonciateur de « mise à mort ». Par exemple l’idéologie raciste qui dénie l’humanité à la race noire pour la « marchandiser » est un appel au « meurtre » de celle-ci. Gouverner les hommes pour leur bien postule l’initiation qui enseigne que leur diversité chatoyante est sous-tendue par le principe de leur unité. Surgir des bois et revendiquer la « magistrature suprême » c’est se moquer des hommes en voulant par la ruse imposer sa volonté toute-puissante. A l’instar de l’Arbre de l’Humanité l’arbre des généalogies familiales finit aussi par exploser en branches et s’aliéner en perdant leur souche. C’est alors que nostalgique l’homme en mal d’être s’en va à la quête de l’unité fondatrice. L’homme existe en se perdant et en se retrouvant dans le processus du voyage initiatique. L’expérience initiatique est nécessaire pour enseigner à l’homme que l’homme est le même sous la diversité de son apparence sensible. C’est alors seulement que le « vivre-ensemble » s’accomplit dans le monde humanisé. Si on n’a pas encore trouvé la loi du « vivre-ensemble » il importe d’éviter la coexistence sur un même site des communautés différentes. Toutefois les migrations étant naturelles et incontrôlables l’accent doit être mis sur la recherche de la loi pour leur coexistence plutôt que de tenter d’empêcher celle-ci . Il faut être objectif et reconnaitre que le phénomène de migration est porteur de problèmes épineux dans la mesure où le migrant n’est pas seulement en quête d’un nouveau milieu humain pour s’enraciner et vivre. Nostalgique de son passé il est aussi « sous-tendu » par le désir de reconstituer sa communauté familiale et ethnique au risque de créer des conflits de coexistence ! Lors que la « grande Case » qui abritait le lignage se brise sous le choc violent des forces coloniales et néocoloniales les membres de la grande famille se dispersent et chacun va de son côté à la quête de ses origines maternelles. Telle est sans doute la cause de l’errance des migrants noirs sans enracinement familial ni destination. C’est dé-responsabiliser l’homme noir et singulièrement ses dirigeants que de ressasser à satiété que les dirigeants noirs sont manipulés par les ex-colonisateurs blancs. On est fondé à dire que si les dirigeants noirs continuent de subir la volonté des maitres qui les ont libérés c’est en accord avec leurs aspirations. L’enfant est pour la mère orale-anale le substitut du sein qu’elle absorbe par manipulation. La médiation et l’intériorisation de la représentation du père est nécessaire pour personnaliser l’enfant-sein contraint de se séparer de sa mère et de lui trouver un objet de substitution adéquat (la pâte à modeler par exemple) dont la manipulation et la mise en formes langagières qui intériorisées vont culminer à l’émergence de l’être-parlant autrement-dit humain. On a le vécu affligeant qu’en se retirant les colonisateurs blancs ont donné consigne aux dirigeants noirs de soumettre leurs compatriotes pour créer le scandale de la colonisation des Noirs par les Noirs. Les Noirs aussi sont des êtres avides de jouissance et de domination qui n’ont pas besoin d’être corrompus (par les Blancs) pour être « sous-tendus » par la pulsion de coloniser leurs compatriotes. La démonstration « pro-domo » c’est ce qu’il est donné à voir dans les pays tribalistes d’Afrique. ex-colonisés d’Efrique noire De Gaulle était un politicien chevronné qui a fait semblant de dé-coloniser l’Afrique noire en retirant les colons pour les ramener camouflés sous l’apparence trompeuse de dirigeants noirs responsables du destin de leurs peuples. La Vérité finit toujours par triompher c’est pourquoi l’initié ne s’étonne pas que les choses aillent de « mal en pis ». Le monde est rempli de fous potentiels qui croient que le désir de toute-puissance peut effacer la vérité sans laisser de traces et la remplacer avantageusement par le mensonge : ces malheureux sont condamnés à finir dans un asile d’aliénés. La vérité est le référent immortel du monde. Comment peut-on jouer la victime avec tant de perfection qui subvertit la réalité alors qu’on est le bourreau ? L’imposteur consommé est celui qui parvient à masquer la Vérité et à générer un moment de folie ! Le tort du philosophe c’est qu’il ne voit pas l’homme dans ses phases successives (d’enfant et d’homme mature) et qu’il parle d’homme en général. Le philosophe ne sait pas que non structuré par le système symbolique l’homme (potentiel) n’est pas encore l’homme c’est-à-dire l’humain accompli. En guise de propédeutique à la reconstruction tout enfant des pays ex-colonisés devrait avoir droit à l’initiation artistique : voie qui favorise la sublimation des pulsions et permet la restructuration re-fondatrice de l’homme désocialisé ce qui (hélas !) ne semble pas être le cas dans ces pays qui aspirent à l’é-mer-gence ! <strong> </strong> Sans l’activité de ses pulsions érotiques sublimées dans la création artistique l’enfant s’accroche à sa mère dans l’attitude hallucinatoire du désir à la manière de Saint-Antoine persécuté par sa propre libido. Ce qui a pour effet funeste de lui barrer la voie de l’initiation à la vie sociale intégrée. Comment voulez-vous que l’enfant soit distrait de la force de la libido qui l’attache à sa mère s’il ne s’interpose pas entre lui et sa mère une activité artistique (créatrice de formes langagières) qui lui permet de sublimer et de structurer ses pulsions érotiques ? L’acquisition du langage à la faveur de la médiation paternelle doit être prolongée par sa métaphore culturelle : l’activité artistique pour arracher l’enfant à la « glu » de la mère et l’introduire sur la voie de l’activité symbolique ayant pour fonction de structurer. L’amour de la mère bonne (pas trop) est-ce qui introduit l’enfant au système symbolique lorsqu’ils sont séparés. Le système symbolique est l’espace où l’enfant attend en jouant le retour de la mère réelle pour bénéficier de ses gratifications. L’école (contraignante) ne suffit pas a la formation du citoyen : elle doit être accompagnée par la pratique d’un art. L’activité artistique qui sublime les pulsions et crée des formes langagières a pour l’effet salutaire de structurer et de socialiser l’homme potentiel. Le chef de village devrait être le villageois qui connait la tradition et qui est ouvert sur la modernité : un « passeur » d’une structure à une autre. Mais si la structure villageoise est détruite par l’Ouragan colonial et si la communauté villageoise est devenue étrangère à elle-même à quoi sert le chef de village aliéné si ce n’est à relayer les ordres du Pouvoir (assimilationniste) comme aux temps obscurs de la colonisation ? Si des êtres humains voient leur village devenir étranger par infiltration des hommes venant d’ailleurs et qu’ils demeurent indifférents c’est qu’ils étaient déjà aliénés et que la subversion de leur milieu de vie correspond à leur chaos intérieur. Même les animaux risquent leur vie pour la défense de leurs territoire menacé. Il faut « tuer » la mère possessive sur le mode symbolique : la création des formes langagières pour s’affranchir de son étreinte mortifiante et accéder à l’existence authentique. C’est l’être non structuré qui confond le symbolique et le réel qui est inapte à commettre le matricide symbolique : pétrifié par la terreur de se suicider en réalité. L’artiste « possédé » (zirignon) est le passeur dont la fonction démiurgique est d’opérer le passage de l’esprit d’un mort de l’Autre monde dans celui-ci à la faveur de la création des formes préverbales. Intérioriser celles-ci c’est favoriser la réincarnation. L’artiste original est le « grand mort » revenu à la vie sociale. Mère-Nature a mis beaucoup à la disposition de ses enfants : les hommes pour qu’ils vivent heureux. Il n’y a donc pas de raison à ce que les hommes désespèrent et s’acharnent sur Mère-Nature. L’Humanité est la responsable de son destin et elle doit accepter de se prendre en charge A la vérité les religions et les sectes sont les modalités de l’Idéologie. Comme celle-ci leur fonction est de conditionner leurs adeptes à la soumission au système libéro-capitaliste afin d’assurer sa perpétuation. Il n’existe pas dans notre monde de religion ni de secte pure de toute « préoccupation matérielle ». Pour les religions et les sectes garder le contact avec l’âme des morts et invoquer dans les dangers celle des parents qui ont accompagné nos premiers pas (la piété filiale) relève du « culte des morts » : comportement païen répréhensible. L’objectif pernicieux des religions et des sectes est de « couper » leurs adeptes de leurs familles d’origine et de les posséder « corps et âme » en d’autres termes : de les aliéner. Entrer dans une religion ou dans une secte c’est se diluer dans l’« universel abstrait ». Pour accéder au champ symbolique : lieu d’humanisation de l’enfant le contact de celui-ci avec la mère doit être médiatisé par un père « porteur de Verbe ». L’enfant qui a un contact adhésif avec sa mère sera inapte à la métaphore ainsi qu’à l’activité symboligène. La relation directe qu’il entretient avec la société est la cause imputable aux trans-gressions dont il se rend coupable. Quand on a été exclu de la communauté des hommes on devait se sentir appelé à étonner en accomplissant de ses potentialités non en ayant l’ambition de s’adapter à la « société de consommation » sans en avoir les moyens financiers. Il faut regarder la vérité en face : les « pères-fondateurs » ont passé à côté de l’aspiration des sociétés noires « dé-colonisées ». C’est à « fuir dans la normalité » que les Noirs qui ne sont pas complétement aliénés par le traumatisme colonial évitent d’aller en consultation chez le psychiatre aux fins de restaurer leur santé mentale ébranlée par forces exactions et endoctrinements. La Renaissance noire postule qu’on regarde en face la vérité selon laquelle on ne peut pas avoir été colonisé et rester normal. Ce qu’il y a de pénible dans la mort qui c’est séparation entre l’âme modalité du Verbe éternel et le corps (composé des éléments constituants de la Nature) c’est qu’elle nous sépare de ceux que nous aimons pour les avoir investis de notre libido. La mort est une séparation déchirante. <a href="https://www.facebook.com/ufi/reaction/profile/browser/?ft_ent_identifier=1914318735314738&av=100005707933255"> </a>Le monde est le lieu où s’affrontent éternellement la Puissance du Verbe créateur et l’anarchie des forces de retour à l’inorganisé. La stabilité du monde est précaire c’est ce que tente de signifier la technique de préservation des « beaux-restes ». L’âme compose et anime son corps en empruntant des éléments constituants de la Nature en perpétuel devenir. Le corps vivant est le nid élaboré par l’âme-oiseau modalité du Verbe. A la destruction du nid précaire par définition l’âme-oiseau s’envole et retourne à son origine : le Verbe. Les familles négro-africaines particulièrement défavorisées n’ont pas bascule du jour au lendemain dans le « trou » de l’aliénation elles y ont été préparées par les pères lignagers aliénés par la violence coloniale qui a désorganisé leurs sociétés et rendu caduque la transmission . A l’époque coloniale si on y regarde bien la famille négro-africaine était fissurée et potentiellement aliénée. Ce qu’on appelle toujours la famille négro-africaine est la coexistence d’individus liés par un rapport de conflits sournois non par la relation de solidarité légendaire. Il est in-contestable que c’est la haine torturante du père castré par le Colon qui pousse l’enfant errant à cogner à la porte souriante des temples des sectes en se berçant du phantasme de s’épanouir dans un environnement sain. Le remède réside sans doute dans la restauration de l’image dégradée du père. L’essence de la thérapie réside dans les épreuves qui contraignent les dormants au réveil et au « dépassement de soi » pour la conquête jubilatoire du vécu intense d’exister. L’existence est sous-tendue par le dilemme : le dépassement de soi ou la mort. Le retour à l’éducation fondée sur l’esprit de justice (la Maat) et non sur le désir avide de l’être-phallus élevé par des parents sans structure est la voie révolutionnaire qui ramènera la fraternité dans la jungle sociale livrée à la fureur du « jouir. » La graine de l’Injustice est plantée dans le champ familial lorsque les parents entérinent la domination de l’enfant avide. C’est donc confiant dans son droit à régner selon son bon plaisir que l’être avide s’impose à la société toute entière. Les hommes déplorent que la Justice ne soit pas au pouvoir et que la société soit livrée au « bon plaisir » du Prince. Mais il est important de savoir que tout commence en famille quand l’enfant avide foule aux pieds les droits de ses frères et sœurs avec la complicité passive des parents. Avant de régner au sommet de l’Etat l’injustice règne d’abord au sein de la famille. Le succès « incroyable » que rencontrent les sectes dans la société émergente négro-africaine est la conséquence du délitement des liens familiaux traditionnels. Les sectes sont les substituts idéalisés de la famille négro-africaine : élargie et fondée sur la solidarité. Les sectes s’avèrent les appareils d’aliénation de l’homme négro-africain dé-structuré par l’ « Ouragan » colonial. <strong> </strong> Le corps (partie de la matière) est le réservoir des pulsions primitives (agressivité) et des « mauvais sentiments » (haine envie jalousie). La fonction de l’activité artistique est d’évacuer les pulsions primitives et de générer des formes « parlantes. » L’activité artistique est une « catharsis » destinée à purifier l’homme potentiel et à le socialiser. La création artistique est donc une technique d’initiation à la vie en société. La Renaissance des sociétés noires que nous appelons de nos vœux fervents postule l’exhumation des figures « des Pères inégalables » et la refondation de la famille à la faveur du retour au « culte des ancêtres » religion primitive contemporaine de l’institution de la société humaine. Le frein au développement personnel est d’abord à chercher au sein de la famille dans les relations avec les parents et dans les relations avec de la fratrie avant de mener le combat au niveau de la société et de la communauté internationale. Du reste l’homme est conditionné par sa famille et la place dans la société est le résultat du conditionnement familial. L’homme a le sentiment de vivre sous une « chappe de pierre » qui lui défend d’aspirer à l’existence et l’impulsion irrésistible qui le pousse à casser la pierre (comme si sur le mode de la métaphore il transgressait l’Interdit) lui apporte soulagement et espoir d’ouvrir la voie d’accès à l’ex-sistence. L’espoir suscitée par la casse de la pierre se traduit par le sentiment de puissance qu’éprouve l’homme à manipuler la métaphore de la pierre : l’argile et à générer des formes successives dont certaines (parlantes) évoquent des préfigurations du langage qui font penser à une offrande (épiphanie) du langage. La trans-gression de l’Interdit par sa métaphore la casse de la pierre a donné naissance au langage résultat de la manipulation du substitut de la pierre : l’argile génératrice d’ébauches de formes plus ou moins parlantes ainsi apparues par préfiguration du langage vecteur de l’espoir de socialisation des hommes investis par le Verbe. Depuis que la société a é-mer-gé de la Nature en Egypte sous l’impulsion des initiés il y a affrontement entre ceux qui obéissent à l’Interdit d’exister et ceux qui le transgressent affrontement dont les premiers sortirent vainqueurs. Telle est la raison pour laquelle depuis l’absorption de l’Egypte la Société est gouvernée par des êtres qui vivent sous le règne de la Nature et répriment férocement ceux qui aspirent à la lumière de l’existence. L’ « être de pulsions » qui n’a pas passé par les phases décisives de la castration symbolique et la structuration n’est pas une femme ou un homme accompli car il n’est pas initié aux valeurs fondatrices de la vie sociale. C’est pourquoi les ancêtres ont déconseillé avec pertinence de les associer à la gestion de la société. L’homme non humanisé par l’initiation est l’ennemi de son frère qu’il hait qu’il tue qu’il mange qu’il vend pour assurer sa jouissance égoïste. La réification de l’homme par l’homme est la loi de la jungle-sociale par conséquence l’ethnocentrisme et le racisme sont des pratiques d’êtres non initiés. Le Blancs se sont acharnés en vain de réifier les Noirs par l’esclavage mais comme aucune force au monde ne peut réduire une essence à une autre les Noirs sont restés êtres humains au « grand dam » des tyrans blancs qui ne comprend pas l’inaptitude de l’homme noir à se laisser réifier. On a le sentiment d’être autorisé à être là comme un être de la nature et qu’il nous est interdit de tenter de donner du sens au fait d’être là. Etre au monde c’est donc être confronté au dilemme : « vivre ou exister. » L’existant c’est celui qui refuse sans appel le statut infame d’ « être-là » et qui au risque de la mort affronte l’Interdit d’interpeller et de signifier qu’il trouve absurde. Les chercheurs occidentaux venus « en mission » en Côte d’Ivoire pour savoir si la famille négro-africaine existait toujours posèrent d’abord la question à leur hôte. Celui-ci fut outragé par la question et protesta vigoureusement pour laver l’injure faite à l’Afrique : « avez-vous jamais vu un pays sans famille ? » Les chercheurs occidentaux eux savaient qu’après le passage de l’ « Ouragan » et les politiques d’adaptation au système libéro-capitaliste dominant il ne pouvait plus y avoir de famille dans ces sociétés acquises au profit maximum. Il ne faut pas que le slogan « Développement » cache les ruines laissées sur son passage dévastateur par la colonisation qui en décapitant les sociétés a détruit la « famille négro-africaine » et conduit à la dispersion de ses membres. Comment peut-on développer des sociétés et leurs habitants en état de déstructuration sans poser en préalable la question de la quête du phallus du père ?