Le Royaume du Danhomey : Un nom qui ne vous dira peut être rien car il est assimilé à la période coloniale africaine et que depuis 1975 le nom du territoire a été remplacé par “Bénin” un territoire peuplé de plus de 6 millions d’habitants situé entre le Togo et le Nigeria. Durant le 18 et 19e siècle, le royaume du Danhomey était l’un des plus puissants et riches pays d’Afrique subsaharienne. Sa puissance se reposait sur son commerce mais également pour son imposante armée. Une armée crainte dans toute l’Afrique occidentale car ses soldats étaient considérés comme invincible.
En 1880, l’intronisation du nouveau roi du Danhomey Gbêhanzin coïncide avec l’expansion coloniale Française au Danhomey. Pour stopper l’invasion, le roi se constitua une armée de 25000 guerriers. Une armée bien particulière constitué de 5000 femmes a une époque ou partout ailleurs la femme n’était nullement considérée comme l’égale d’un homme. Ces 5000 guerrières prénommée les Amazones du Dahomey étaient les soldats les plus craintes et les plus respectée de l’armée du roi au dessus des hommes.
Les Amazones du Danhomey étaient recrutées à l’adolescence parmi les femmes les plus saines et les plus fortes du royaume. Elles subissaient quotidiennement un entrainement rigoureux et spécifique développé par les dahomiens. Quelques un de leurs exercices consistaient notamment à traverser une construction d’épine à trois reprise en étant nue jusqu’à la taille, ou à tuer un taureaux à main nu. En plus de ces entraînements spéciaux, les amazones du Dahomey faisaient vœux de chasteté et de fidélité au roi. Car à l’origine elles assuraient la garde personnelle du roi.
Ces guerrières étaient parfaitement disciplinés et faisaient preuve d’un grand courage au combat, emportées par leur énergie inépuisable, elles étaient bien souvent considérée comme étant invincible par leurs adversaires. A de nombreuses reprises des soldats de l’armée coloniale Françaises ont eux à combattre ces femmes au courage exceptionnelle tel que le 26 octobre 1892: jour symbolique ou l’armée du roi lança sa première offensive au village de Kotopka occupé par les colons. L’affaire à l’époque avait fait grand bruit dans la presse métropolitaine, de part la défaite de l’armée coloniale et la nouveauté de retrouver des femmes dans une armée. Un des journaux Français de l’époque le “petit journal” avait qualifié les Amazones de “femme combattante avec une énergie surprenante et un mépris total de la mort”.
La chute du royaume et l’exil du roi Gbêhanzin à la conquête définitive de l’empire colonial français mit un terme au corps de soldats féminins des Amazones du Danhomey.