L’apparition du virus du sida, et celui de l’ébola et de bon nombre d’autres agents de la forêt humide semble une conséquence naturelle de la dégradation de la biosphère dans les régions tropico-équatoriales. Les virus se manifestent dans les parties du monde qui sont endommagées sur le plan écologique. Nombre d’entre eux viennent des abords violés des forêts vierges, ou des savanes rapidement colonisées par les populations. Les forêts vierges sont les réservoirs profonds de la vie sur la planète, elles renferment la plupart des espèces végétales et animales du monde.
Les forêts sont également les plus vastes réservoirs de virus, puisque tout ce qui vit est porteur de virus. Quand ils sortent d’un écosystème, ils tendent à diffuser par vagues dans la population humaine, comme les échos d’une biosphère mourante. Voici quelques noms de virus émergents: Lassa; Vallée du Rift; Oropouche; Rocio; Q; Guanarito; VEE; Dengue; Chikingunya; Machupo; Junin; les hantavirus; les souches de rhabovirus comme le mokolo et le Kyasanur ; le VIH – que l’on peut classer dans la catégorie des virus émergents parce que sa pénétration dans l’espèce humaine s’accroît rapidement, sans aucune fin prévisible; l’agent de la forêt Semliki; le Crimée-Congo; Siudbis; o’nyong nyong; São Paulo; Marbug; Ebola Soudan; Ebola Zaïre; Ebola Reston.
En un sens la terre est en train de fabriquer une réponse immunitaire contre la race humaine. Elle commence à réagir à l’homme comme un parasite, face à l’envahissement par une marée humaine, face aux espaces morts recouverts de béton, aux déchets mortifères de l’Europe, du Japon et des états-unis, provoqués par ces primates prolifiques dont la colonie toujours plus nombreuse menace la biosphère de choc mortel et d’extinction par son extension même.
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