Regardons la nature chimérique des hommes… Nous sommes tellement préoccupés et angoissés que nous perdons la flamme de l’attention. Nous marchons comme des automates programmés, faisant de notre quotidien un stéréotype: Les automatismes, les phrases toutes faites, les formalités, les convenances sont parties intégrantes de nos journées. Nous sommes tellement égoïstes et jaloux quenotre gentillesse n’est que de la poudre jetée aux yeux des crédules.
Regardons la nature anamorphique de l’existence…
La vie n’est-elle pas un rêve éveillé dans lequel nous sommes victimes d’illusions ?
Ces illusions nous dupent, jusqu’au jour où, ébloui par la lumière de la vérité, nous arriverons à embrasser l’essence des choses.
Tout évolue ou involue. Tout change ou se transforme. Tout subit irrémédiablement l’usure du temps.
Aussi désastreuse qu’une tempête, aussi dévastatrice qu’un tsunami, aussi ravageur qu’un tremblement de terre, le temps érode les façades, les habitations. Il creuse les visages et apporte vieillissement, sénescence et décrépitude aux choses. Turbulence et accalmie, chaos et ordre, guerre et paix, mouvement et inertie.
La vie est un processus circadien sempiternel où la contingence des événements fluctue aux grès des impondérables. Elle porte en elle, les stigmates de l’impermanence. Dans cette vie, nous pourrons goûter au nectar éphémère du bonheur, mais nous devrons quotidiennement lutter pour le baroud d’honneur contre l’entropie. Quand nous trépasserons, notre corps inerte, regardera notre âme oiseau s’élever dans l’éther, au-delà du champ spatio-temporel pour embrasser l’éternité. Ainsi, notre esprit regagnera le noumène.
Alors,
pour la goutte d’eau dans l’immense océan,
pour le grain de sable dans le gigantesque désert
pour l’arbre dans la grande forêt,
le temps n’existe plus,
et
la souffrance n’a plus aucune signification.