A l’époque où vécut le Christ des évangiles, il y eut de nombreux autres “Christ” en Asie mineure et dans le Proche-Orient, c’est du moins ce que proclame un livre passionnant, publié chez Robert Laffont par l’écrivain parisien, égyptologue, Jean-Louis Bernard. Ce livre, intitulé: “Apollonius de Tyane et Jésus”, s’appuie sur une bibliographie très fournie se composant de thèses critiques sur Jésus, d’ouvrages modernes, de témoignages antiques, et surtout sur un ouvrage de base, sorte d’évangile à sa manière: “Vie d’Apollonius de Tyane” par l’écrivain grec Philostrate, né à Lemnos vers l’an 175 de notre ère. Cent ans après sa mort, Philostrate rédige le récit de sa vie à la demande de Julie, l’Impératrice philosophe. C’est le seul document complet que l’on puisse trouver sur Apollonius de Tyane. Né un ou deux ans avant le début de l’ère chrétienne, à Tyane de parents commerçants aisés qui lui donnent une solide éducation, Euthydème est son premier Maître. Sa révélation fut ressentie comme un choc, grâce à son second Maître, Euxène. Il lui inculque la doctrine de Pythagore et, c’est à la suite de son enseignement, que le jeune Apollonius décide de vivre en pythagoricien. Sa mort survient à l’âge de 98 ou 99 ans. Il disparaît sans laisser de traces, sans témoin, ce qui ajoute encore au surnaturel de sa vie. Apollonius, eut lui aussi ses disciples, ses apôtres et fut lui-même disciple de Pythagore et héritier des mystères de l’Égypte. Il faut relever qu’à cette époque, le mot “Christ” était couramment usité: en grec, “Çhrestos” et “Christos” signifiaient: “le bon, l’oint”. Mais, ce terme dérivait aussi phonétiquement de l’égyptien hiéroglyphique “khery-cheta”. “Celui qui domine le mystère”, “l’initié”.
Or, Apollonius fut l’un de ces initiés, une sorte de concurrent direct du Jésus araméen que notre civilisation chrétienne s’est “annexé”. Apollonius, adepte de Pythagore. “Je ne suis qu’un homme, mais tout homme peut, par la contemplation et la philosophie, s’élever jusqu’aux dieux.” Placée en exergue, cette phrase résume et exprime la quintessence des Vers d’Or. Nul autre philosophe, qu’Apollonius, ne suivit d’aussi près la pensée pythagoricienne. Apollonius illustre de manière vivante la doctrine du Sage de Samos. Vêtu de lin, ne consommant pas de viande, il applique pour lui-même toutes les règles de vie constituant l’Enseignement Philosophique. Non content d’instaurer la réforme de la morale, de corriger les erreurs et les abus du clergé, Apollonius paye de sa personne en offrant à ses contemporains l’image même de la sagesse. Il veut se donner en exemple dont chacun puisse s’inspirer. L’impression produite sur ses contemporains les marque profondément. De son vivant, il est vénéré à l’égal d’un Dieu, craint pour ses pouvoirs surnaturels et admiré pour ses qualités généreuses. Il lutte pour maintenir la doctrine pythagoricienne dans le culte consacré aux dieux antiques. Les foules, toujours avides de démonstrations, jugèrent souvent la qualité de leur enseignement à la lumière de leurs prodiges respectifs. La liste de ses miracles est telle, que pendant plusieurs années il fut impossible de départager les mérites d’Apollonius et du Christ. Sa parole est souvent opposée à celle du Christ et il n’est pas exagéré de dire que deux religions s’affrontèrent à travers leurs personnalités. L’influence d’Apollonius fut durable. Quatre siècles après sa mort, les honneurs continuèrent à lui être rendus. En fait, Apollonius devint si célèbre qu’on l’appela, à l’époque, “le thaumaturge de l’empire”.
Cependant, dès la propagation des Évangiles, il fut rejeté dans l’ombre, alors que le Christ araméen fut porté au premier plan. L’Église, d’ailleurs y mit toutes ses forces en s’appuyant d’une manière irrévocable sur les quatre évangiles que nous connaissons (rédigés pourtant tardivement); ce faisant, elle oublia volontairement un grand nombre d’évangiles apocryphes (non authentifiés!), non conformes à la vie de Jésus “telle qu’on la souhaitait”, idéale, homogène et convaincante. Apollonius, au ler siècle de notre ère, est signalé dans les annales gréco-romaines. Pourquoi une mystérieuse cabale le fait glisser dans l’oubli, c’est ce qu’on se demande aujourd’hui. Le christianisme eut-il deux fondateurs? Leurs deux histoires sont-elles mêlées sous le nom d’un seul? En tout cas, le problème de la parenté entre les deux personnages prend une importance capitale. Annonciation Apollonius poursuivit une existence extraordinaire, traversant les métropoles de son temps, Rome, Alexandrie, Antioche, et poussant sa quête de la sagesse en Égypte et en Inde.
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Part Number | black & white illustrations |
Release Date | 2013-06-01T00:00:01Z |
Language | Français |
Number Of Pages | 222 |
Publication Date | 2013-06-01T00:00:01Z |