Le concept universel de la beauté féminine est désormais multiethnique. On ne compte plus les tops modèles originaires d’Afrique, du Moyen-Orient ou d’Asie sur la scène de la beauté internationale. Cependant, la peau noire reste pour certaines difficile à assumer et la mode du blanchiment est toujours d’actualité. Dans un récit émouvant où s’entremêlent faits historiques, témoignages et itinéraires personnels, Khadi Sy Bizet livre une version inédite de cette quête de “blancheur” qui conduit à une addiction dont il est difficile de se sevrer. L’auteur tire une fois de plus la sonnette d’alarme sur les dangers de ces produits éclaircissants qui mettent en péril la santé.
Khadi Sy Bizet est médecin esthétique, spécialiste de la beauté noire. Ce document est le fruit de son expérience professionnelle et son engagement personnel dans la lutte contre la pratique du blanchiment de la peau noire.
Le blanchiment de la peau: Un phénomène de société qui génère nombre de fantasmes, d’incompréhension, d’émotions et suffisamment d’intérêt pour que les politiques et pouvoirs publiques décident de s’en mêler aujourd’hui. Dédramatisant cette quête de la blancheur avec une pointe d’humour et préservant la sensibilité des lecteurs concernés ou témoins, l’auteure tire une fois de plus la sonnette d’alarme sur les dangers physiques, sanitaires et psychologiques de la pratique du blanchiment. Si en matière de mode, le blanc est salissant et la petite robe noire l’assurance d’une élégance chic, pourquoi dans toutes les sociétés le teint clair a-t-il longtemps été synonyme de pureté et de supériorité et le teint noir a-t-il une connotation inférieure, impure et est-il synonyme de malheur ? Pourquoi, à l’instar de l’Inde et des anciennes cours royales européennes, la peau diaphane est-elle encore en Afrique un signe extérieur de richesse ? « Existe t-il dans l’inconscient collectif un teint idéal pour définir la beauté féminine ? » Les raisons qui poussent la femme africaine céder à la tentation du blanchiment sont complexes et faites de contradictions: Le souhait de « se laver le teint » pour paraître moins « sale » au yeux d’un mari potentiel se confronte à la honte d’une pratique qui révèle un mal-être. Quant à l’homme, qui souvent achète les produits à son épouse, il réalise un fantasme car à ses yeux une belle femme noire est une femme noire au teint clair. Sous le pression familiale, du conjoint ou des amies, il est beaucoup plus facile de céder à l’addiction que d’y renoncer. Loin de se poser en sociologue ou psychologue, l’auteure adresse cette lettre ouverte à toutes ces femmes en détresse face aux ravages de la pratique sur leurs corps et dans leurs vies afin de les sortir de leur isolement. Elles se reconnaîtront au fil des pages. Les témoins actifs ou passifs apprendront quant à eux à ne pas juger mais à tendre une main grâce aux nombreuses pistes distillées par l’auteure pour en finir avec cette pratique une fois pour toutes. Khadi Sy Bizet brise au passage quelques idées reçues: NON, la femme africaine ne cherche pas à ressembler à la femme blanche. Ce sont la métisse africaine et les célébrités afro américaines qui la fascinent. Entre récit historique, témoignages émouvants, anecdotes drôles et roman autobiographique, le dernier ouvrage du Dr Khadi Sy Bizet offre une vision interne inédite et captivante de ce phénomène de société. Éducatif et accessible à tous, il ne laisse personne insensible et se lit d’une seule traite. « Ces beautés Noires Blanchies », sans aucun doute le déclic nécessaire et acceptable pour celles qui sont victimes de cette addiction et leur entourage. Le respect des autres passe par l’opinion positive que nous avons de nous-mêmes. Et non, le noir n’est pas un bug génétique!
Dr Khadi Sy Bizet est reconnue pour avoir fait de la beauté noire une vocation et du blanchiment de la peau un combat de plus de 20 ans.