Lorsque nous venons au monde, à notre naissance, il est mis sur nous un voile de l’oubli, de sorte que nous n’ayons plus conscience de nos vies antérieures, ni de ce qui nous a conduit ici ; tout le jeu de la vie, c’est de se réveiller, pour se rappeler pourquoi nous vivons, pour grandir en esprit et en amour, et de ce que nous sommes, c’est à dire des esprits dans des corps de chair et de sang qu’accompagne notre âme qui est la boite noire qui enregistre toutes nos actions bonnes et mauvaises tout au long de notre vie ici.
Le problème qui se pose à nous c’est de trouver par nous mêmes, tout seuls, ainsi le veut le jeu de la vie, le chemin qui nous conduira à l’éveil, certains ont la chance de naître avec des facultés telles qu’ils y arrivent très vite, mais le plus grand nombre est dans le flou le plus complet, alors comment faire?
L’exercice est d’autant plus difficile que l’on est dans une situation d’handicaps majeurs si l’on ne croit pas au créateur, un préalable indispensable, et que l’on considère dès lors que tout est permis et que la vie c’est la Loi de la jungle, donc celle du plus fort.
A partir de là tout est permis et le réveil doit se faire s’il a lieu avant le “retour” vers le monde des esprits (à la mort) par un véritable électrochoc ; le plus souvent un événement douloureux, très douloureux (perte d’un être cher, ou de son emploi…) pour obliger celui qui est perdu à se remettre en cause, à se “remettre” en être pensant, ce qui peut l’amener à se souvenir de son esprit.
Pour ceux qui n’ont pas cet handicap et pour qui l’existence du Créateur ne fait aucun doute, la question demeure : comment se réveiller, faut-il suivre tel ou tel gourou, tel ou tel cercle ?
Dans un monde où le “star système” est érigé en mode, c’est la tentation la plus facile ; de nos jours la plupart rêvent de leur heure de gloire, chacun veut tirer à soi la couverture pour être estimer des autres, pour être la vedette et pour cela tous les moyens sont bons, jusqu’à les maintenir dans le mensonge pour mieux les contrôler et préserver l’ascendant que l’on a sur eux, ainsi ils croient tout ce qui leur est dit.
Chacun rêve de devenir célèbre, qui en passant à la télé, qui en tuant, qui en volant, qui en faisant de la prison…C’est souvent le fait de ceux qui ne sont pas encore éveillés en esprit ; ce n’est pas sain, mais cela relève davantage de l’ignorance.
En revanche, nombreux sont ceux qui ont compris la Loi d’amour, sont éveillés et ont ouverts en eux quelques capacités, qu’ils sont pourtant tenus, en vertu de le Loi d’amour, de partager avec autrui mais dont ils se servent au contraire pour soumettre autrui à leur pouvoir, leur volonté, soit en vue d’en soutirer de l’argent ou quelque autre avantage matériel, soit pour le seul plaisir de dominer, autant de pratiques qui vont à l’encontre de la Loi d’amour.
Ceux-là sont particulièrement condamnables car violant la Loi d’amour et son principe d’intégrité en toute lucidité, c”est le cas de nombre de leaders religieux, voire spirituels, aujourd’hui.
En effet, alors que celui qui sait devrait communiquer aux autres ce qu’il sait à titre gratuit et sans distinction, et d’ailleurs j’en profite ici pour faire un mea culpa par rapport à la méthodologie de prière que je vais divulguer dans ce texte pour l’avoir donnée à quelques uns en aparté alors que j’aurais dû le faire pour tous, ils préfèrent conserver pour eux, et par tous les moyens, ce qu’ils savent afin que les autres demeurent dans l’ignorance et sous leur emprise !
S’éveiller en esprit relève de l’initiation, qu’est-ce que l’initiation ? S’initier c’est s’ouvrir à la Connaissance, celle de toutes ces choses-ci : qui l’on est soi-même et les autres, que fait-on ici-bas, avec quelles armes spirituelles doit-on le faire ?
Pour répondre à toutes ces questions, donc s’initier, il existe milles manières : on peut tomber sur un livre ou un texte qui vous parle ce qui entraîne en vous “le déclic” ou vous sert de “clé”, on peut rencontrer quelqu’un qui vous fait les mêmes effets, ou suivre une émission de télévision, ou tomber sur une conversation qui ne vous concerne pas au départ dans quelque endroit que ce soit (à son travail, dans la rue, dans le train, le métro…) et que cela vous fasse les mêmes effets…
Mais le moyen le plus sûr, parce qu’il dépend de vous seul, ne vous crée aucune dépendance vis à vis de quiconque et ne présente ni risque ni inconvénient c’est la prière ; en effet que risque-t-on à prier si on n’invoque et sait n’invoquer que le Créateur de toute chose et qu’on le dit clairement au commencement de sa prière ?
Eh oui, il est impératif quand on prie de rappeler à chaque fois à qui l’on s’adresse afin que cela n’appelle pas des entités malsaines !
La prière donc est la clé du réveil en esprit.
Cependant celle-ci doit être exécutée selon une méthodologie sans faille qui consiste en trois étapes : la première est celle de la purification intérieure par la demande de pardon, la seconde est celle des remerciements pour tout le bien qui a été accompli pour vous entre la dernière période où vous avez prié et le moment où vous le faites à nouveau, la dernière étape est destinée aux doléances ou demandes adressées au Créateur et aux ancêtres.
Cela c’est la démarche d’ensemble, mais au sein de chacune de ces étapes des règles sont de nouveau à respecter.
1) La demande de pardon (voir “la demande de pardon dans l’ère du verseau”)
La prière chez les Kongo, je prends cet exemple parce que j’en suis un, démarre toujours par trois bravos (makunkus) espacés de quelques secondes pour signifier au Créateur et aux ancêtres qu’on commence !
Demander pardon au Créateur de toute chose à qui nous devons la vie et l’amour c’est reconnaître avoir failli à la Loi d’amour à un moment où à un autre au cours de la période pour laquelle on demande le pardon et c’est au Créateur qu’il faut faire cette demande puisqu’on ne peut faillir que vis à vis de celui à qui on doit et la vie et l’amour, ainsi que la loi qui l’accompagne !
Demander le pardon c’est se purifier, c’est à dire se laver intérieurement, mais aussi s’alléger et instaurer la paix à l’intérieur de soi, mais pour que le résultat soit acquis, encore faut-il l’avoir fait sur deux double plans :
a) Demander pardon au Créateur pour le mal qu’on a pu avoir fait aux autres en pensée, en parole, en action, de façon consciente et inconsciente durant toute la période pour laquelle on demande ; la première fois on demande pour depuis sa naissance jusqu’au jour où on le fait, ensuite, pour toutes les fois d’après et au jour le jour, on demande pour depuis un moment (par exemple le matin) jusqu’à un autre (par exemple le soir) mais on demande aussi pour le mal qu’on s’est fait à soi-même !
Oui demander le pardon aussi pour le mal qu’on s’est fait, de la même manière qu’à autrui, car point de paix si on s’oublie soi-même à ce niveau-là !
b) Accorder le pardon, donc pardonner aux autres ce qu’ils ont pu nous avoir fait de mal durant la même période qu’en a) : depuis la naissance pour la première fois, puis d’une période à l’autre pour chaque jour ensuite.
Accorder le pardon, donc pardonner aux autres, c’est dire clairement à voix haute ou au fond de soi “devant toi Nzambia Mpungu (c’est le nom du Créateur en Kikongo), suivant le nom que vous lui donner, je pardonne aux autres tout le mal qu’ils ont pu m’avoir fait de toutes les manières possibles, dont je suis conscient ou non depuis ma naissance (pour la première fois) jusqu’à aujourd’hui et, pour les jours suivants, depuis telle période (par exemple le matin) jusqu’à telle autre (le soir par exemple)”.
Accorder le pardon c’est aussi déclarer solennellement devant le Créateur qu’on se l’accorde et se pardonne aussi à soi-même suivant la même formule utilisée pour accorder le pardon aux autres, donc : “devant toi Nzambia Mpungu, je me pardonne aussi à moi-même tout le mal que j’ai pu m’être fait de toutes les manières possibles, dont je suis conscient ou non depuis ma naissance (pour la première fois) jusqu’à aujourd’hui et, pour chaque jour ensuite, depuis telle période (par exemple le matin) jusqu’à telle autre (le soir par exemple).
Une fois ces deux doubles étapes clairement réalisées, vous pouvez estimé être “pur” à ce moment-là et cela dure jusqu’à vos prochains manquements à la Loi d’amour !
Si ces explications ne vous semblent pas suffisamment claires, se reporter à mon article sur “la demande de pardon à l’ère du Verseau”.
En tous les cas, puisque vous voici propre intérieurement, donc pur, vous pouvez remercier pour tous les bienfaits qui ont été accomplis sur vous.
2) Les remerciements
Il s’agit de remercier non seulement le Créateur mais aussi tous ceux qui l’aident à accomplir nos demandes ici-bas, c’est à dire tous les ancêtres ascensionnés, tous ceux qui sont devenus des christs ou des illuminés, il en existe un certain nombre dans l’humanité et là chacun doit citer ceux qui correspondent à sa culture ancestrale et seulement ceux-là.
Concrètement comment reconnaître un ancêtre ascensionné, illuminé, ou élevé au Christ ?
C’est nécessairement quelqu’un qui s’est illustré par une capacité d’amour hors du commun, ce qui l’aura conduit vers des actes mémorables à l’égard d’autrui, qui a dévoué sa vie aux autres (même à une petite échelle, non mondiale), qui n’a pas fait couler de sang, sauf très grosse exception, mais la plupart ne doivent pas en avoir fait couler ou être à l’origine de mort d’autrui !
Une fois que vous les avez identifiés, cela signifie que, si vous êtes noir, vous citerez des ancêtres noirs tels que Kimbangu, Matsua, Bueta Mbongo, Biayenda, Toko, Kimpa Mvita, mama Mafuta, mama Ngunga, mama Mwilu, mama Anuarite…
Une fois qu’on connait ces ancêtres qu’on a décidé de citer dans ses prières pour les remerciements mais aussi pour les doléances, en même temps que le Créateur, il faudra les citer après avoir invoqué le Créateur non seulement dans les remerciements mais aussi dans la phase des doléances, pourquoi ?
Parce que quand un être humain atteint l’ascension ou l’illumination, il devient un “dieu” puisqu’il lui a été permis de revêtir le Christ, cette dimension du Créateur qui est destinée à la fois à ceux qui ne sont plus qu’amour et à enseigner l’humanité dans la voie d’amour ou le Kimuntu (voir “existe-t-il une nature noire ou blanche en spiritualité ?”).
C’est dans ce sens-là que nombreux parlent des dieux et non pas de Dieu tout seul, cela signifie que ceux qui ont été élevé à ce rang-là sont en droit d’être des relais ou, mieux encore, sont en droit de figurer dans le “gouvernement” du Créateur pour répondre aux demandes d’ici-bas qui vont dans le sens de l’amour et sont, donc, méritoires !
Donc dans ma prière à moi Kongo, par exemple, je me dois de dire :
“Je te remercie Nzambia Mpungu (c’est le nom du Créateur en kikongo) pour tous les bienfaits que tu as accomplis pour moi depuis ma naissance (pour la première prière) jusqu’à aujourd’hui et je remercie également mes ancêtres, les tatas Matsua, Kimbangu, Bueta Mbongo, Biayenda, les mamas Mafuta, Kimpa, Ngunga, Mwilu et tous les autres pour cela”.
Par la suite pour chaque jour, il faut formuler ses remerciements depuis une certaine période (par exemple le matin) jusqu’à une autre (le soir par exemple) : “Je te remercie Nzambia Mpungu pour tous les bienfaits que tu as pu avoir accomplis pour moi depuis le matin jusqu’à ce soir ou depuis hier soir jusqu’à ce matin et je remercie aussi mes ancêtres les tatas …et les mamas..ainsi que tous les autres pour cela !”.
Une fois les remerciements effectués au Créateur et aux ancêtres dont on aura choisi les noms parce qu’on connait leur histoire personnelle et qu’il en résulte de la confiance en eux, on peut passer à l’étape des doléances ou demandes.
3) Les doléances ou demandes dans la prière
Ici aussi les doléances ou demandes s’adressent à la fois au Créateur et aux ancêtres, comme pour les remerciements, mais ici il faut retenir une régle majeure : une doléance à chaque fois, puis une autre après.
Concrètement voici un exemple :
Pour moi Kongo, mes demandes sont adressées à Nzambia Mpungu (c’est le Créateur en Kikongo) et aussi aux ancêtres illuminés Kongo, donc : “Nzambia Mpungu Tulendo wa vanga zulu ye ntoto (Dieu tout puissant Créateur du ciel et de la terre), je te demande de m’aider à m’éveiller en esprit, c’est à dire à m’ouvrir à moi-même, je demande aussi la même chose à mes ancêtres les tatas…et les mamas…ainsi qu’à tous les autres” et je finis par “Nge ta” (ainsi soit-il !) ou “E nkassukulu, E tia !” ou “Nzambi wa bonga, wa sa !”, qui veulent dire la même chose !
J’enchaîne sur une seconde demande : “Nzambia Mpungu Tulendo wa vanga zulu ye ntoto (ou juste Nzambia Mpungu) je te demande aussi de me faire découvrir les capacités en esprit qui sont en moi en les éveillant, je demande aussi la même chose aux ancêtres les tatas…et les mamas…ainsi qu’à tous les autres ! “Nge ta” pour finir ou “E nkassukulu, E tia” ou “Nzambi wa bonga, wa sa !”.
Ensuite j’enchaîne sur la troisième : “Nzambia Mpungu, je te demande aussi de me faire savoir ce pourquoi je suis ici-bas, c’est à dire ma mission sur terre, je demande aussi la même chose à mes ancêtres les tatas..et les mamas..ainsi qu’à tous les autres, Nge ta (ou…)”
Si j’ai une autre demande, je la formule en l’adressant au Créateur et aux ancêtres, sinon, je conclus ma prière par trois bravos espacés de quelques secondes les uns des autres pour signifier que j’ai fini !
Cela est peut être long à lire, mais pas si long à pratiquer, puisque ne prenant que cinq à dix minutes qu’est-ce que cinq ou dix minutes chaque jour et que risquez-vous à essayer si vous croyez déjà au Créateur ?
Dernier conseil, priez au moins le matin, pour avoir la sérénité en esprit tout au long de la journée et aussi le soir pour dormir en paix, mais il n’est pas exclu de le faire à tout autre moment dès lors que vous en ressentez la nécessité !