Dans la spiritualité africaine, on honore les ancêtres. En effet, les ancêtres ne sont pas des morts (car ce qu’on appelle la mort n’existe pas en réalité chez l’africain). Dans la spiritualité africaine, la vie après la mort existe. Un ancêtre, c’est un être qui n’est pas mort en réalité, mais qui est tout simplement passé par un changement d’état (de l’état physique visible par tous a un état spirituel) après avoir traversé la mort (qui est tout simplement le passage de ce monde physique au monde ou se trouve le créateur) et après avoir été justifié et sanctifié dans l’au-delà (après avoir subi l’épreuve du jugement divin).
Les ancêtres sont un avec le créateur et ils sont nos intercesseurs (fils conducteurs) auprès de lui. Les ancêtres sont les vivants ressuscités qui sont retournés dans le sein du créateur dans l’au-delà. Comme les ancêtres se ne sont pas des morts mais des vivants divinisés dans l’au-delà, les africains font des rites et des cérémonies pour leur parler, prendre de leurs nouvelles, ou s’adressent a eux pour qu’ils intercèdent pour eux auprès du créateur.
Lorsqu’il y a des grands rassemblement des familles ou des grandes décisions familiales, etc. Les ancêtres des lignées familiales sont invoqués pour être pris a témoin des réunions familiales, des naissances, etc. On demande leur avis, on les consulte, ou on leur demande d’intercéder pour la famille auprès du créateur, etc. Parfois pour faire ces cérémonies, on utilise parfois des reliques, (objets ayant appartenu au défunt de son vivant), ou encore des parties de ses ossements (crane, os…) qui sont conservés précieusement par la famille.
Les européens ont donné a ces rites le nom de « culte des ancêtres » ou « cultes des morts », en diabolisant toutes ces pratiques.
Et pourtant dans le christianisme, ceux que les chrétiens appellent les saints, c’est-à-dire les Saint Paul, Saint Pierre, Saint Louis, Sainte Jeanne d’Arc, Sainte Rita, ou Sainte Thérèse de l’enfant Jésus, etc. Ne sont-ils pas leurs ancêtres qui ont vécu sont morts et qu’ils considèrent comme passés dans l’au-delà, et intercédant pour eux auprès du seigneur ? Ces saints ne sont-ils pas ceux qu’ils invoquent ou qu’il consultent en faisant des prières des cérémonies, des jeunes, des neuvaines, etc.
Ce que les africains appellent ancêtres, c’est ça que les chrétiens appellent des saints.
Mais lorsqu’un africain fait de tels rites, en invoquant son ancêtre (son arrière grand mère par exemple) en utilisant le crâne (relique) de cet ancêtre pour faire des cérémonies, tout le monde criera automatiquement : « Diablerie ! », « sorcellerie ! », « satanisme !» etc.
Alors que comme vous pouvez le voir sur cette image, les chrétiens eux aussi font les mêmes cérémonies a leurs ancêtres (qu’ils appellent les saints) en conservant leurs reliques (ossements, crane) pour faire des rites. Mais, quand eux ils font ca pourquoi personne ne dit que c’est de la diablerie, ou du satanisme, ou de la sorcellerie, mais une « cérémonie sainte et sacré du seigneur » ?
Comme on peut le voir, les religions dites révélées ont plagié la spiritualité de nos ancêtres en la diabolisant. Ainsi, ces rites qui sont considérés comme de la diablerie et de la sorcellerie lorsque les africains les pratiquent, deviennent des rites saints et sacrés lorsque ces même rites se retrouvent plagiés et pratiqués dans les religions dites révélées.
Par African history-histoire africaine
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Features
Release Date | 2000-07-11T00:00:01Z |
Edition | 4e édition |
Language | Français |
Number Of Pages | 564 |
Publication Date | 2000-07-11T00:00:01Z |