En 1960, fut renversé le gouvernement légitime et démocratique que dirigeait Patrice Lumumba. Ce renversement sanglant mit fin au processus de démocratisation dans la République congolaise naissante. Les puissances occidentales ayant décidé et commandité l’arrêt de ce processus démocratique, ont commis un crime imprescriptible contre le peuple congolais : depuis, les enfants de ce pays n’ont jamais eu la possibilité de vivre en démocratie ni d’élire librement, dans la paix, les dirigeants de leur choix.
Si vos mains ne nous servent pas, elles ne vous serviront pas non plus.
Cela aurait bien pu être la promesse faite aux Congolais par le roi des belges Léopold II. C’est la conférence de Berlin en 1885 qui officialisa l’accaparement du Congo qui se tramait depuis 10 ans, « derrière l’élégant rideau de fumée de son Association Internationale Africaine »1 , aux visées prétendument philanthropiques, remplacée ensuite par l’Association Internationale du Congo.
En 1876 l’Association avait été fondée suite à la Conférence Internationale de Géographie à Bruxelles par Léopold II. Il eut de nombreux soutiens et approbations pour cette entreprise dont le but était officiellement d’ouvrir des routes et des stations hospitalières, scientifiques et pacificatrices pour abolir l’esclavage. Et c’est ainsi qu’il pu mettre pied partout autour du fleuve Congo à coups de violences et de spoliations, par une étroite collaboration avec l’explorateur Stanley. Et tout cela en vendant globalement aux autres pays occidentaux, tour à tour un projet humanitaire ou touristique.
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