Dans des temps anciens, à l’époque de la création de l’arche, Dieu aurait demandé à Noé de sauver les animaux du déluge en les faisant embarquer deux par deux pour assurer la survie de chaque espèce sur la Terre. La licorne se présenta devant Noé seule… Noé refusa de la prendre prétextant qu’il n’avait plus de place dans l’arche. Mais au même moment, entra dans l’Arche, un couple d’éléphant : La licorne, furieuse, comprit que Noé ne lui avait pas dit la Vérité et depuis ce jour voua une haine terrible contre les éléphants.
Elle les détestait tellement que lorsqu’elle en apercevait un manger paisiblement, elle s’attaquait à lui avec agressivité et hardiesse. Bien que l’éléphant réputé pour sa force et son imposante stature essaye de se défendre contre l’attaque de la licorne, celle-ci a le sabot si dur et si tranchant qu’elle le frappe au flanc et le transperce sans que celui-ci puisse se défendre.
Un jour, en lisière d’un village, La licorne attaqua un éléphant. Elle le frappa sous le ventre si fort, de son sabot tranchant, qu’elle l’éventra entièrement. Puis des jours passèrent sans que les villageois ne voient leur éléphant. Replis d’incertitude et d’inquiétude, ils partirent à sa recherche. Ils le trouvèrent vivant mais affreusement blessé, le soignèrent, puis, décidèrent de tuer la licorne afin qu’elle ne recommence plus un tel acte.
L’unique moyen de pouvoir tromper la vigilance, de la licorne est de faire intervenir une jeune fille vierge car elle seule a le pouvoir d’apaiser cette créature farouche et combative, qui vient nicher sa tête dans son giron et s’endort… Ainsi, quand la licorne arriva et qu’elle vit la jeune fille, elle vint aussitôt à elle et se coucha sur ses genoux ; alors les chasseurs l’encerclèrent et attendirent pour s’élancer et la tuer. Tapis dans les feuillages, ils étaient en train de l’épier, attendant un signal de leur chef mais, celui-ci hésitait toujours. Car s’ils blessaient ou tuaient la licorne, tout le village serait anathème et une malédiction s’abattrait inévitablement sur celui-ci, mais s’il ne soignait pas leur éléphant Sacré maintenant, en récoltant le sang de licorne qui possède des vertus curatives uniques, celui-ci mourrait à coup sur.
Alors, qu’il supputait, un intrépide guerrier décocha une flèche qui transperça la licorne et macula son pelage blanc d’un rouge cinabre. Couverte du sang de la licorne, la vierge s’enfuit dans les méandres de la forêt. Meurtrie, la licorne se précipita avec puissance et vélocité sur le groupe de guerriers qui tentaient de s’enfuir mais devenue folle de rage celle-ci les rattrapa et en tua un grand nombre. Le chef, quant à lui, réussit à se cacher dans l’anfractuosité d’une grotte. Quelques temps après, la jeune vierge revint au village et posa son habit sur la blessure béante de l’éléphant dont la plaie commença à guérir. Pendant ce temps, le chef était toujours dans sa cachette, attendant que la licorne s’en éloigne, alors que celle-ci transportée par le fiel de son cœur, rodait autour de l’antre sans pouvoir y pénétrer.
Pleine de frustration, de haine, de colère et vengeance, la licorne décida de nourrir d’illusions la chimère, monstre à tête de lion corps de chèvre et queue de dragon, en lui faisant croire qu’elle posséderait la terre mais la licorne savait qu’elle remplissait la chimère d’utopies impossibles. Tourmentée, blessée, la licorne s’était dévoyée de sa mission initiale en n’incarnant pas la Justice; alors, Dieu la châtia en la bannissant à jamais de la terre.
C’est ainsi que pour empêcher le Chaos sur terre, Dieu diligenta Pégase, Son cheval. Alors, que pégase s’abreuvait dans la forêt, le chef du village l’aperçût, et d’un pas feutré, s’en approcha. Lentement, mais surement il arriva prés de pégase, caressa sa belle robe blanche, empoigna sa crinière et le monta puis se dirigea vers le village.
Quand ils y arrivèrent, ils constatèrent que prise d’une colère incommensurable, la chimère détruisait tout sur son passage, brûlant le village et tuant les réfractaires. Elle venait de réaliser qu’elle avait été bernée par la licorne. Bien que les guerriers du village se mobilisèrent contre ce fléau infernale qui s’abattait sur eux comme une épée de Damoclès, leur bravoure ne pouvait contenir la bête. Les habitations et les champs n’étaient plus que cendres… Tout avait été consumé par le Feu. Alors, le chef défia héroïquement la chimère, lui assénant de nombreuses flèches…
Criblé de flèches, affaibli, le monstre bicéphale à queue de serpent s’écroula sur le sol ocre imbibé de son sang et de celui des innocents. Puis, il descendit de sa monture et décapita les trois têtes de la chimère… Soudain, une voix se propagea dans l’Ether et dit: “tout est consommé, vous avez expié votre faute…
Pendant neuf ans, vous avez connu les douleurs de l’enfantement mais aujourd’hui, vous renaissez de vos cendres comme un phénix car c’est par le Feu que Je vous ai entièrement rénové.
Je ferai que pour sept fois sept ans, vous ne connaîtrez ni famine, ni guerre. Votre Nation sera riche et glorieuse car votre peuple sera béni.
Du septentrion au méridional, de l’orient à l’occident, votre histoire restera dans la mémoire collective comme la clé de voûte de l’indépendance, de la liberté et de la paix”.