L’armoise annuelle est une plante annuelle glabre originaire de Chine. L’une des substances actives extraite de ses feuilles combat efficacement le paludisme.
Contre le paludisme
Les feuilles de l’armoise annuelle (Artemisia Annua), originaire d’Asie, renferment une propriété antipaludique “L’ARTEMISININE”. Cette plante a été utilisée pendant des siècles par la médecine chinoise traditionnelle contre la fièvre et le paludisme.
L’artémisinine est efficace contre plusieurs souches de parasites responsables du paludisme. La seule possibilité de se procurer de l’artémisinine pour la fabrication de médicaments est la récolte de plantes cultivées d’Artemisia Annua.
Artemisia Annua s’est révélée efficace à titre curatif et non préventif contre des formes graves de paludisme (en particulier contre plasmodium falciparum devenu en de nombreux endroits résistants aux médicaments classiques). C’est une alternative simple à la portée des populations soumises à ce fléau.
De bons résultats sont obtenus avec des cures sous forme de tisanes :
Quand l’utiliser ?
Au moment des fièvres.
Comment l’utiliser ?
En tisane : Faire bouillir 1 litre d’eau puis ajouter 10 g de feuilles séchées, boire dans la journée. Il est conseillé de boire 1 litre par jour de cette tisane pendant 5 jours.
En gélules : L’administration de poudre d’Artémisia annua en gélules est nettement plus simple et apparemment plus efficace que l’administration en tisane. Néanmoins l’administration en gélules se heurte à leur coût de fabrication et de distribution et à nos yeux elle reste imparfaitement adaptée pour l’utilisation à grande échelle de l’Artemisia annua.
La promotion de la production locale de l’Artemisia annua et son utilisation en tisane restent donc pour nous actuellement la meilleure méthode de prévention et de traitement du paludisme et à diffuser dans les pays les plus pauvres.
Contre de cancer
Selon une série d’études publiées dans « Science de la vie », l’artémisinine, de la « douce vermouth » du dérivé « d’Artemisia Annua », utilisée en herbologie chinoise depuis plus de 2 000 ans, réduirait les cellules cancéreuses du poumon jusqu’à 28%.
Et combiner avec le fer, cette plante incroyable tue 98% des cellules cancéreuses en seulement 16 heures. Elle n’attaque sélectivement que les «mauvaises» cellules, sans affecter les tissus sains.
Déjà reconnue comme un remède antipaludéen puissant et contre la fièvre, son plus ancien usage formulé par écrit figure dans un texte appelé: Recettes pour cinquante-deux maladies datant de 168 avant J-C et découvert, parmi d’autres textes ayant traits à 283 traitements médicaux différents, dans une tombe mise à jour sur le site de Mawangdui.
«En général, nos résultats montrent que l’artémisinine arrête le facteur de transcription E2F1 et intervient dans la destruction des cellules cancéreuses du poumon, ce qui signifie qu’elle présente un moyen de transcription selon lequel l’herbe contrôle la croissance des cellules cancéreuses de la reproduction », a-t-on indiqué dans la conclusion des recherches menées dans le laboratoire du cancer à l’université de Californie.
La revue des Sciences de la Vie a présenté une étude de l’université de Washington, menée par les docteurs Narenda Singh et Henry Lai. Jusqu’à présent, cette étude est la plus vaste faite sur l’artémisinine aux États-Unis.
En utilisant une radiation de nature résistante au rayonnement des cellules du cancer du sein (qui avaient aussi une forte propension à accumuler le fer), l’artémisinine a fait ses preuves avec un taux de 75 % de destruction du cancer après seulement 8 heures et presque 100% de taux de destruction en seulement 24 heures.
Les dépôts de fer dans les cellules cancéreuses étaient faits avec des récepteurs spécifiques pour aider la division cellulaire. Les cellules normales ont également ces récepteurs mais les cellules cancéreuses en ont la plus grande quantité et en fonction de cela, les cellules cancéreuses peuvent être une cible de combinaison de fer et d’artémisinine.
De nombreuses expériences ont été menées jusqu’à présent et elles ont toutes prouvé que l’artémisinine combiné avec le fer pouvait effectivement détruire le cancer, et que cet extrait avait été utilisé en Chine depuis des milliers d’années comme remède contre le paludisme.
Le parasite du paludisme ne peut pas survivre en présence d’artémisinine car il est riche en fer. Les bioingénieurs Henry Lai et Narendra Singh de l’Université de Washington ont été les premiers scientifiques à le découvrir.
Le docteur Len Saputo appelle l’artémisinine une « bombe intelligente pour le cancer ».