Nombreux sont les intellectuels dits africains qui, du fait de leurs formations dans les universités occidentales, portent une lecture profane et matérialiste sur la tradition authentique africaine. Aussi, beaucoup disent que Bakoko ( les Anciens) croyaient en la vie après la mort, ce qui est TOTALEMENT faux. Les Africains, depuis Kemet ( l’Égypte pharaonique ), ne croient pas en la vie après la mort, ils savent (car c’est une CONNAISSANCE ) qu’il y a la Vie après ce que l’on nomme communément la mort.
“Les Égyptiens sont les premiers à avoir énoncé cette doctrine, que l’âme de l’homme est immortelle ” Hérodote
Dans l’Afrique impériale, pré-aliénation, la mort était célébrée, en effet, des chants et des danses étaient organisés afin d’accompagner le Kâ du défunt (le double spirituel de l’être humain) dans le monde invisible.
Je me souviens qu’à la mort de ma grand mère, je devais avoir 7 ans, j’étais encore au Kongo, les gens pleurèrent durant les deux jours qui suivirent son décès, mais par la suite, nous avions célébré sa mort. Je me vois encore avec mon pagne noué au tour du bassin dansant près de son corps allongé. C’est une journée que je n’oublierai jamais car il se déroula un événement que beaucoup des personnes qualifieront de surnaturel. La pluie allait s’abattre sur nous, mais une de mes grandes tantes était parvenue, je ne sais comment, après un avoir allumé un petit feu et fait quelques gestes, à la stopper. Oui oui vous avez bien lu : elle avait réussi à arrêter la pluie . La science africaine !!
En occident, depuis les années 70, de plus en plus des scientifiques étudient ce que l’on appelle en anglais N.D.E (Near Death Experience) en français E.M.I ( Expérience de mort imminente), ces derniers ont récolté des milliers de témoignages des personnes qui sont revenues à l’existant après une mort clinique. Leurs témoignages sont tout simplement fascinants et époustouflants.
Et, c’est grâce à ces témoignages que des scientifiques comme le Dr. Raymond Moody, le Dr Ben Alexander, le Dr Jean-Jacques Charbonnier affirment que la VIE perdure lorsque le corps meurt, que la conscience demeure même si le cerveau cesse de fonctionner :
“Je suis à 100% sûr qu’il existe une vie après la mort. Cette certitude vient de témoignages que j’ai recueillis, de cette expérience que j’ai vécue il y a 25 ans. J’aimerais dire que tout ce qui inexplicable, tout ce qui met à mal notre fonctionnement matérialiste fait peur, mais qu’il ne faut pas avoir peur de l’au-delà. Qu’il faut se dire que la vie continue après la mort” Dr Jean-Jacques Charbonnier
Les témoignages récoltés au près des personnes qui sont revenues de la mort, les « expérienceurs », font très souvent référence à un tunnel avec une lumière blanche éblouissante au bout, une lumière de laquelle émane un amour inconditionnel ; ils évoquent un sentiment d’harmonie avec toute chose, mais aussi, disent-ils, chaque être humain sur terre vient pour accomplir une mission précise…intéressant! Au sujet de la mort, Mbuta Marcus Garvey, un leader noir du 20e siècle, disait : “Les hommes ne meurent jamais. Rien ne meurt. Les hommes sont faits de corps et d’esprit. L’esprit est Dieu. C’est l’intelligence. Le corps de l’homme est de la matière. Il passe du stade de matière vivante à un autre stade dans la terre. Il ne meurt pas au sens où nous entendons la mort. Il change. Lorsque les hommes dorment et s’en vont, sur le plan matériel, ils vont à la terre, qui est vivante, et à partir de laquelle d’autres hommes et choses sont formées. Toutes les formes de matière sont apparentées, l’homme est par conséquent lié à la terre, et la terre est liée à l’homme. Nous nous mangeons nous-même sans cesse […] rien n’est perdu et rien ne meurt. N’ayez pas peur de la mort, parce que ce que nous appelons la mort n’est qu’un changement, et vous demeurez dans l’univers, que ce soit dans l’esprit de Dieu que votre esprit rejoint après le changement ou dans la matière, qui vit pour toujours ” (1).
Que nous enseigne le Bukoko ( la tradition authentique africaine)?
Dans un excellent ouvrage intitulé Aspects de la civilisation africaine, Mbuta Amadou Hampâté Bâ, un sage africain, fin connaisseur de la tradition authentique, écrit :
“L’existence, qui débute avec la conception, est précédée d’une préexistence cosmique où l’homme est censé résider dans le royaume de l’amour et de l’harmonie, appelé Benke-so.La naissance d’un enfant est considérée comme la preuve palpable qu’une parcelle de l’existence anonyme s’est détachée et incarnée en vue d’accomplir une mission sur notre terre” (2)
Les « expérienceurs » qui reviennent de l’au-delà disent exactement la même chose que ce que les africains affirment depuis des milliers d’années . Donc non, Bakoko ( les Anciens ) ne croient pas qu’il y a une vie après la mort, mais SAVENT qu’il y a la VIE avant et après la mort physique, un fait qui est aujourd’hui démontré rationnellement par la science occidentale.
La science africaine, qualifiée improprement de sorcellerie par les profanes, est encore méconnue du monde et même des africains eux-mêmes, mais il est certain qu’elle peut aider à la résolution d’un certain nombre des problèmes auxquels la science occidentale est confrontée aujourd’hui. C’est dans cet état d’esprit que le biologiste français Jean Marie Pelt collabore avec des Nganga (scientifiques) africains pour comprendre les propriétés de la plante Iboga (Voir L’iboga, les hommes du Bois Sacré ). D’autres comme le mathématicien Ron Eglash étudie dans les villages africains afin de comprendre les modèles mathématiques nommés fractales découvert dans les années 70. En effet, les scientifiques occidentaux ont découvert les fractales dans les années 70 grâce au mathématicien Benoît Mandelbrot, or ces modèles mathématiques sont utilisés en Afrique depuis la nuit des temps.
La science africaine, qualifiée improprement de sorcellerie par les profanes, est encore méconnue du monde et même des africains eux-mêmes, mais il est certain qu’elle peut aider à la résolution d’un certain nombre des problèmes auxquels la science occidentale est confrontée aujourd’hui. C’est dans cet état d’esprit que le biologiste français Jean Marie Pelt collabore avec des Nganga (scientifiques) africains pour comprendre les propriétés de la plante Iboga (Voir L’iboga, les hommes du Bois Sacré ). D’autres comme le mathématicien Ron Eglash étudie dans les villages africains afin de comprendre les modèles mathématiques nommés fractales découvert dans les années 70. En effet, les scientifiques occidentaux ont découvert les fractales dans les années 70 grâce au mathématicien Benoît Mandelbrot, or ces modèles mathématiques sont utilisés en Afrique depuis la nuit des temps.
“When Europeans first came to Africa, they considered the architecture very disorganized and thus primitive. It never occurred to them that the Africans might have been using a form of mathematics that they hadn’t even discovered yet” Ron Eglash Ethno-mathématicien (3) Traduction “Lorsque les Européens sont arrivés pour la première fois en Afrique, ils considéraient l’architecture comme étant très désorganisée et dès lors, primitives. Il leur est jamais venu à l’esprit que les Africains pourraient bien avoir utilisé une forme à base mathématique qu’eux même n’avaient pas encore fait la découverte.” Jacques Attali, économiste français, parlant des fractales africaines.
Inconsciemment et à leur insu, beaucoup d’intellectuels africains qui sortent des universités occidentales font la promotion du paradigme dominant (matérialiste), or ce paradigme est fortement combattu par une nouvelle «race» de scientifiques occidentaux tels que Nassim Haramein, Bruce Lipton, Rupert Sheldrake, Jean-Jacques Charbonnier etc. qui, eux, promeuvent une nouvelle vision du monde, un nouveau paradigme conciliant la science et la tradition, l’homme et la nature, le monde spirituel et le monde matériel. Une vision du monde qui se rapproche de la vision africaine. En renouant avec la tradition, le paradigme de ses ancêtres, l’homme africain sera en accord avec la nouvelle science émergente, libéré ainsi des superstitions et des fausses croyances, comme la peur de la mort, car Bakoko ( les Anciens) n’avaient point peur de la mort, il pourra alors réveiller le bâtisseur de civilisations qui sommeille profondément en lui, pour ainsi contribuer, comme il a déjà brillamment fait dans le passé, à l’essor de l’humanité.
“Cette race d’hommes noirs, aujourd’hui l’objet de nos mépris, est celle-là même à qui nous devons nos arts, nos sciences et jusqu’à l’usage de la parole” Volney (1757-1820), académicien français.Par ailleurs, savoir que la mort n’existe pas, qu’elle n’est pas la fin de la Vie, nous permet d’une part de porter un autre regard sur l’existence, de l’appréhender différemment, de rompre avec les philosophies pessimistes qui définissent l’humain comme un « être-jeté » dans la mort. D’autre part, cela nous permet de mieux accepter notre mort ainsi que celle de nos proches, et surtout de célébrer la Vie.
“Tu peux anéantir la peur de la mort et faire face á des choses que seuls peu de gens ont le courage d’affronter. En fait, tu peux apprendre à aimer la mort comme tes ancêtres le faisaient. Lorsque tu réalises que même après la mort tu peux toujours accomplir des choses que certains, même vivants, ne peuvent pas réaliser ” Crédo Mutwa (4)
En ce début du 21e siècle, l’homme africain doit revenir au Bukoko (la tradition ancestrale) pour s’imprégner de la connaissance multimillénaire de ses aïeux, de sorte qu’il puisse, lui aussi, à l’instar d’autres peuples, contribuer à la résolution de la crise philosophique et spirituelle qui frappe sévèrement notre société.
“Aujourd’hui, compte ténu de nos valeurs qui sont mises en péril, plus qu’un retour vers le berceau de l’humanité, c’est un retour vers les valeurs de l’Afrique qui me parait important “Daniel Carton, écrivain et journaliste français (5)
– (1) Message au peuple, le Cours de Philosophie Africaine/ leçon 14, L’Univers p174
– (2) Amadou Hampaté Bâ, Aspects de la civilisation africaine, pages 11
– (3) Ted.com
– (4) Credo Mutwa, Indaba my children pages 617
– (3) Ted.com
– (4) Credo Mutwa, Indaba my children pages 617