Les Africains noirs (les professeurs Cheikh Anta Diop et Obenga) ont remporté une large victoire au colloque du Caire en 1974. Pourtant l’égyptologie européenne continue de falsifier l’Histoire. Les Grecs et les Latins, témoins oculaires des Égyptiens anciens, confirment en permanence cette appartenance des Égyptiens à la «race» noire. Parmi les nombreux témoignages grecs et latins, citons ceux d’Hérodote, de Diodore, d’Aristote et d’Héliodore :
Hérodote, surnommé le père de l’Histoire, historien grec (480-425 av JC) , est allé en Egypte. Il nous dit que les Égyptiens anciens avaient la peau noire (mélakroès) et les cheveux crépus (oulotrikhes) (Livre II, 104).
Diodore de Sicile, historien grec contemporain de César Auguste, (63 av J.C- 14 ap JC) nous dit que c’est l’Ethiopie qui aurait colonisé l’Egypte ( au sens athénien du terme : l ’augmentation de la densité de population a entraîné un mouvement vers le Nord). (Bibliothèque historique, livre III,3,1).
Aristote, savant, philosophe, précepteur d’Alexandre le Grand, (389-322 av JC), classe les Égyptiens et les Éthiopiens anciens dans les peuples qui ont une peau « excessivement noire »( agan melanes)(Physionomie, 6)
Le grec Héliodore écrit à propos de Chariclée, une jeune fille blanche, qui se trouve devant les Égyptiens : « De nouveau, elle leva les yeux, vit leur teint noir (Les éthiopiques, tome1)
Dans toute écriture hiéroglyphique, le verbe « kem » qui est tiré du mot noir veut dire « mener à bien, s’élever à, accomplir, payer compléter, servir à mais aussi « être noir ». Le mot kem veut dire aussi : « complet, parfait, obligation, devoir ».
Osiris, le Dieu populaire de l’Egypte, est de couloir noire. Dans les textes des Pyramides et du livre des morts, il est appelé « Le grand Noir ». Il est originaire du sud de l’Egypte (ce qui est le cas des premiers pharaons et de l’unificateur de l’Egypte, le pharaon Narmer). Dans de nombreux textes égyptiens les déesses Isis et Hathor et les dieux Thot, Apis, Min, Horus sont qualifiés de Noirs, le titre « la grande noire » est utilisée pour des déesses dans les textes funéraires de plusieurs rois d’Egypte (PepiI, PépiII, Merenrê) alors que l’épithète « rouge » était réservée à la seule divinité maléfique du panthéon égyptien c’est-à-dire Seth, le principe du mal et le type des méchants dans les mythes sacrés des Égyptiens. la peau de Seth est rouge et ses yeux très clairs. Il est le dieu des Hyksos, gens à peau claire qui l’associent au dieu sémitique Baal. Seth était primitivement représenté par un âne à la queue dressée, il est assimilé au serpent Apophis, le principe des ténèbres menaçant continuellement la lumière.
Le verbe « desker » signifie « être rouge, devenir rouge » mais aussi « terrifier », « kem » ( noir, être noir) est donc tout ce qui va dans le sens de la vérité-justice, l’équilibre cosmique ( c’est-à-dire Maât dans la langue égyptienne).
Le mot « kem » (noir) est aussi utilisé pour les graphies qui désignent l’œil et les cheveux des Égyptiens. Comme le disait le père de l’égyptologie moderne J.F Champollion : « noir, tiré de la couleur des cheveux de la race égyptienne ».
Nations nègres et culture: De l'antiquité nègre égyptienne aux problèmes culturels de l'Afrique Noire d'aujourd'hui
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Features
Release Date | 2000-07-11T00:00:01Z |
Edition | 4e édition |
Language | Français |
Number Of Pages | 564 |
Publication Date | 2000-07-11T00:00:01Z |