Il est important que ces évidences de la présence africaine en Amérique avant le voyage de Colomb soient présentées de manière claire, académique, de telle façon que le vaste nombre d’étudiants dans les Ecoles et dans les Universités puissent maîtriser les faits (Ivan Van Sertima).
Mon principal point ici ce sont les derniers voyages précolombiens qui se produisirent entre 1312 et 1492.
Quand je me suis présenté au Smithsonian (Musée national américain pour la Promotion et la Parution du Savoir) en novembre dernier, mon opposant a dit que les évidences que j’ai présentées en faveur de voyages mandingues sont aussi valables que les évidences des voyages nordiques. Leif Erickson passa pour avoir fait un séjour en Amérique longtemps avant Colomb, cela est confirmé. Les gens devraient être informés que la preuve existe aussi pour les voyages mandingues.
Au moins une douzaine d’européens qui sont venus dans cet hémisphère au temps de Colomb ont rapporté avoir vu des Noirs parmi les indigènes américains. Colomb lui-même a dit que lorsqu’il était à Haïti, les indigènes américains sont venus vers lui et lui ont dit qu’un peuple à la peau noire était venu par de grands bateaux commerçants avec des lances en métal à bout doré. Ces lances ont été expédiées pour être essayées par des métallurgistes en Espagne et se trouvaient être identiques dans leur proportion d’or, d’argent, et d’alliance en cuivre avec des lances forgées en Guinée africaine.
Egalement, nous trouvons que la preuve linguistique lie ces lances avec les africains et les Américains avant Colomb. Le mot utilisé, pour la lance était en Amérique(guanin). D’autres mots comme (gana) kani et coana sont des variantes identiques du mot trouvés en Afrique. Il y a d’autres formes de mots comme (nuhkuh) en arabe. Il est prononcé (nuhkay) dans la Caraïbe. Il y a davantage de mots qui sont liés au commerce de l’or qui sont identiques en Afrique et en Amérique.
Il y a aussi des évidences botaniques. Les Portugais ont trouvé une plante poussant abondamment dans l’Afrique de l’Ouest en haut de la côte de Guinée. Pensant celle-ci africaine ils l’ont prise en 1462, 30 ans avant Colomb et la plantèrent dans les iles du Cap Vert. On découvrit que c’était une plante américaine (une Gossypium hirsutum var punctatum). Ceci est une très forte preuve scientifique qu’une plante américaine soit entrée en Afrique avant Colomb. Nous avons trouvé aussi des plantes africaines qui sont entrées en Amérique avant Colomb.
En plus des évidences botaniques, il y a des preuves cartographiques (cartes). Il y a deux cartes. L’une est connue comme la carte de Piri Reis, une très ancienne carte qui a le Caire comme méridien pour son calcul de longitude. Personne en Europe , 200 ans après Colomb n’a pas racer la longitude. Cependant cette carte a montré des coordonnées latitudinales et longitudinales entre la côte africaine atlantique et la côte sud américaine atlantique. Elle montre le tracé de la rivière d’Amazonie. Elle montre le tracé de la rivière Atrata en Colombie. En plus de cela il y a la carte d’Andrea Biancho en 1448.Elle montre le littoral exact du Brésil et la distance exacte entre l’Afrique de l’Ouest et le Brésil.
Il y a des courants d’Afrique qui vous entraînent irrésistiblement vers l’Amérique du Sud, les Caraïbes et le Golfe du Mexique. Et nous avons trouvé des Africains exactement là où les courants cessent.
Le fils de Colomb, Fernando, rapporta dans un livre au sujet de son père, que son père lui avait dit qu’il avait vu des personnes noires au Honduras. En plus Peter Martyrise, le premier historien d’Amérique, rapporta avoir vu des Noirs dans une région qui est le Panama.
Il dit que ces personnes noires (ayant probablement fait naufrage) étaient dans les montagnes à une ancienne époque. Nous avons aussi des rapports par Rodrigo de Colmenares, qui a dit qu’un des capitaines de Balboa avait vu des personnes noires dans le golfe de San Miguel.
Vasco Nunez de Balboa, lui-même, a vu des Noirs parmi les Indigènes américains en 1513. Quand il demanda d’où ils venaient, les indigènes dirent : » nous ne savons pas »
Lopes de Gomara rapporta que des Noirs qu’ils virent dans cette région étaient identiques aux personnes noires de Guinée. Nous avons des rapports du Père Ramon Pane, qui rapporta qu’ils vient des personnes noires à Carthagène en Colombie. Un homme appelé Alonzo Ponce rapporta que les indigènes de Campêche, de la côte du Mexique, ont vu un débarquement de Noirs et terrorisaient les indigènes avant l’époque espagnole. On a vu des Noirs sur la frontière Hondurienne, Nicaraguayenne. Il y a aussi le capitaine Kerhallet qui a dessiné une carte de colonisation sur la côte sud américaine et il dit qu’il y a avait des communautés de Noirs qui n’étaient pas des esclaves. Ceci vous donne une idée du nombre de personnes qui ont vu ces choses.
Preuves archéologiques
Le Sithsonian a trouvé deux squelettes africains à Hull Bay dans les Iles Vierges américaines de Saint-Thomas ;Ils les trouvèrent dans les couches précolombiennes ou strates de roches datant de 1250 après JC, c’est-à-dire plus de 200 ans avant Colomb. Ils ont dit que c’était des hommes africains dans les 30 ans et trouvèrent un ornement pré-colombien autour de l’avant-bras du squelette.
A côté de Saint John , j’ai trouvé un manuscrit en pointillé en forme de croissant. Il a été déchiffré par le Département lybien des Antiquités et se trouvait être un manuscrit lybien de la branche Tifinag. Il a été utilisé principalement au sud de la Lybie par des Noirs ( les berbères de Tamahaq) Il a été utilisé aussi par quelques personnes du Mali médiéval.
A part ces découvertes nous avons trouvé beaucoup de terres cuites, de sculptures en argile. Von Wuternau a trouvé des douzaines de ces terres cuites à la fois en Amérique du Sud et certaines parties du Mexique. Celles qui ont été trouvées dans cette période, environ 200 ans avant Colomb, sont remarquablement africaines.
Elles ne sont pas seulement africaines en terme de traits faciaux, elles ont les cheveux, la coloration. Elles sont absolument saisissantes. Elles ressemblent à des objets modernes et il n’y a pas de doute à propos de leurs âges et les strates de roches dans lesquelles elles ont été trouvées.
La possibilité de voyager
En plus de cela, il y a la capacité à voyager. Beaucoup de personnes pensent que les Africains ne pouvaient pas voyager. Mais en réalité, Thor Hyerdahl encouragea des Africains près du lac Tchad, un homme appelé Abdallah Djibrine, à reconstruire un bateau en roseaux de papyrus qui avait été utilisé par les Africains avant notre ère; ce bateau traversa avec succès l’Atlantique en 1969. Il traversa de Safi en Afrique du Nord vers La Barbade. Le gouvernail avait cassé ainsi le bateau y vint par lui-même, entraîné par les courants; il y a trois courants d’Afrique qui saisiraient n’importe quoi vers l’Amérique. Le docteur Bombard, en 1952, fit le voyage dans une pirogue, il traversa sans équipage, sans voile, sans nourriture, sans eau. Il l’a fait de part en part en moins de temps que Colomb. La raison est qu’il y a deux avantages pour les Africains. Premièrement, l’Afrique est à seulement 1500 miles de l’Amérique de son point le plus court; l’Europe est à 3000 miles, deux fois plus éloigné . Deuxièmement l’Europe n’a pas l’avantage des courants africains.
Donc vous voyez, il y a plus d’une douzaine de preuves montrant l’antériorité de la présence noire en Amérique.