Inventeur de nationalité congolaise (Congo-Brazzaville), vivant en France, Edgar Hardy a mis au point une lampe solaire qu’il a appelée Mona, ce qui veut dire “voir” en Lingala. Cet inventeur a fait ses classes à l’Ecole Centrale de Paris et c’est en partenariat avec celle-ci qu’il a développé la lampe Mona entant qu’entrepreneur. En effet, Edgar Hardy est à la tête de Solar21, sa propre entreprise.
Enfant, il devait se rendre sous les lampadaires des artères principales pour lire et étudier car il n’avait pas l’électricité à la maison. Aujourd’hui encore, un très faible pourcentage d’Africains a régulièrement accès à l’électricité. Edgar Hardy, en développant sa lampe solaire, voudrait offrir une solution alternative plus appropriée que la lampe à pétrole ou la bougie à ceux qui sont privés d’électricité.
La lampe Mona offre une superficie d’éclairage pouvant aller de 15 à 25 m² ; donc indiquée pour un usage à la fois domestique et d’entreprise. Mona utilise les nouvelles technologies LED (à diodes électroluminescentes) ainsi que des panneaux photovoltaïques (panneaux solaires) qui favorisent une forte intensité lumineuse d’intérieure. Une de ses originalités est qu’elle peut être utilisée comme lampe de bureau ou en applique. Elle est également équipée d’une sortie USB et d’une prise pour charger un téléphone portable, pèse 800g et a les dimensions suivantes : 25 cm x 17 cm x 5,5 cm.
Mona a une autonomie comprise entre 5h et 9h en fonction du mode d’utilisation (High ou Low) lorsque les batteries de 2,3v (2,800mA) sont utilisées. Cette autonomie est comprise entre 3,5h et 6h lorsque les panneaux photovoltaïques sont utilisés, après avoir chargé la lampe au soleil pendant environ 6h. La lampe LED de 1w a une durée de vie de 17 ans.
Edgar Hardy a reçu le soutien de l’Agence Régionale de l’Innovation de Haute Normandie pour concevoir et développer la lampe Mona. Elle est actuellement référencée par les magasins Nature & Découverte qui la commercialiseront en France, en Belgique et en Suisse à un prix variant entre 50 et 60 euros ; ce qui reste inabordable pour la plupart des Africains vivant en Afrique, sans compter qu’à ce prix il faudrait inclure les droits et taxes douanières, en plus de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Pour permettre aux Africains et au reste du monde sous électrifié d’acquérir la lampe Mona, Edgar Hardy pense à une autre forme de distribution : le mécénat d’entreprise.
La lampe Mona a reçu le prix INNOVATION ET FUTUR de la région Haute Normandie, en France ; ce qui montre le caractère novateur de la trouvaille d’Edgar Hardy.
Avec cette lampe solaire, Edgar Hardy prouve, une fois de plus, que mis dans les conditions idéales de recherches et développement technologiques, les Africains peuvent valablement innover et contribuer au développement de leur continent. Peut-on encore sérieusement en douter.