La littérature sapientiale apparaît en Égypte dès le 3e millénaire avant J-C sous la forme d’enseignements d’un père à son fils. Il s’agit d’apprendre à vivre en conformité avec la notion fondamentale de l’existence en Égypte ancienne: La Maât. Apprendre à vivre selon la Maât. L’originalité de la pensée égyptienne au 3e millénaire avant J-C est de concevoir la vie conforme à la Maât comme objet d’apprentissage, fondé sur l’expérience de grands ancêtres, et non comme une loi divine révélée. C’est ainsi que le premier à dicter son enseignement, selon la tradition, est le célèbre Imhotep (environ 2660 avant J-C), l’inventeur de l’architecture monumentale en pierre, le constructeur de la pyramide à degrés du roi Djéser (3e dynastie) à Saqqarah. L’enseignement de Ptahhotep se présente comme un texte complet, connu par des copies postérieures. La plus complète est celle du Papyrus Prisse qui date de la 12e dynastie (environ 1990-1785 avant J-C). Il illustre parfaitement la mentalité des maîtres de sagesse de l’Égypte du 3e millénaire avant J-C.
MAXIME 1 :
De l’humilité et la découverte des parole parfaite
Il dit à son fils: Que ton cœur ne soit pas vaniteux à cause de ce que tu connais. Prends conseil auprès de l’ignorant comme auprès du savant, car on n’atteint pas les limites de l’art, et il n’existe pas d’artisan qui ait acquis la perfection. Une parole parfaite est plus cachée que la pierre verte; on la trouve pourtant auprès des servantes qui travaillent sur la meule.
MAXIME 2 :
De l’art du débat avec un supérieur
Si tu rencontres un débatteur en action, qui dirige son cœur et qui est plus habile que toi, plie tes bras et courbe ton dos; ne sais pas ton cœur contre lui car tu ne l’égaleras pas. Puisses tu abaisser celui qui s’exprime mal en ne t’opposant pas à lui lorsqu’il agit; c’est ainsi qu’il sera désigné comme un ignorant dès que ton cœur aura supprimé sa surabondance.
Cet article vous intéresse et vous voulez le lire en entier ?
Accéder à tous les contenus Premium. Plus de 2000 articles et ebooks