Quelles sont les valeurs qui fondent la Maât ? Que veut-elle de nous? Qu’attend t-elle de nous? Pour s’en faire une idée, le plus simple, est d’examiner rapidement comment la Maât classe les êtres suivant une hiérarchie commandée par l’aptitude de chacun d’eux à accéder à une existence plus maîtrisée, à l’expression de qualités et de capacités supérieures, et donc à l’adhésion à une vie plus spiritualisée.
Au niveau le plus bas de cette hiérarchie, se trouvent les brutes. Il s’agit des êtres qui vivent en laissant s’exprimer librement leurs instincts les plus primitifs: la violence, la sensualité, le mensonge, la ruse, etc. Ils mènent de ce fait une existence littéralement animale et primitive. La société elle-même les considère comme des marginaux, car ils n’acceptent aucune contrainte qui viendrait réguler leur comportement pour leur permettre de participer à la vie sociale. A ce niveau, la loi des causes et des conséquences qui gouverne le destin des êtres, s’applique de façon mécanique. Ceux qui subissent cette loi auront ainsi l’impression de vivre sur Terre, comme dans une maison de correction.
Au dessus des brutes, la Maât distingue des hommes ordinaires. C’est le cas de l’immense majorité des individus que nous côtoyons quotidiennement. Ils agissent d’après un code dicté par la société. Ce qui fait d’eux des agents sociaux intégrés à un cadre social spécifique, obéissant à des règles et des conventions définies socialement. Mais ces conventions et ces règles ne sont pas nécessairement conformes à l’éthique de la Maât. C’est pourquoi ces hommes et ces femmes qui croient mener une vie respectable, mais qui se déroule en réalité sous l’influence étroite de la nature humaine, subiront la même sanction que les premiers.
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