Lorsqu’on veut une nation, cela s’appelle nationalisme. Lorsque les blancs des Etats-Unis se sont trouvés engagés dans une révolution contre l’Angleterre, pourquoi était-ce ? Le blanc de ce pays voulait cette terre pour y édifier une autre nation blanche. C’est le nationalisme blanc. La révolution américaine, c’était le nationalisme blanc. La révolution russe également. Mais oui! C’était le nationalisme blanc. Vous n’êtes pas de cet avis? Pourquoi croyez-vous que Krouchtchev et Mao ne peuvent se mettre d’accord? A cause du nationalisme blanc. Toutes les révolutions en cours actuellement en Asie et en Afrique, sur quoi sont-elles fondées ? Un révolutionnaire est un nationaliste noir. Il veut une nation. Je lisais un beau texte du pasteur Cleage, dans lequel ce dernier expliquait que s’il ne pouvait s’entendre avec personne dans cette ville, c’était parce que tout le monde avait peur de se voir identifié au nationalisme noir. Si vous avez peur du nationalisme noir, vous avez peur de la révolution. Et si vous aimez la révolution, vous aimez le nationalisme noir.
Pour comprendre cela, il faut que vous réfléchissiez à ce que notre jeune frère, ici présent, a dit sur la différence qu’il y avait au temps de l’esclavage entre le nègre domestique et le nègre travailleur des champs. Les nègres domestiques, ce sont ceux qui vivaient dans la maison du maître. Ils étaient bien vêtus, ils mangeaient bien parce que qu’ils mangeaient comme le maître, ce dont il ne pouvait pas. Ils vivaient au grenier ou dans la cave, mais ils vivaient près du maître et ils aimaient le maître plus que le maître ne s’aimait lui-même. Ils donnaient leur vie pour sauver la maison de leur maître, plus volontiers que le maître lui-même. Si le maître disait : « nous avons une bonne maison », le nègre domestique disait « Ouais, nous avons une bonne maison. » Lorsque le maître disait « nous », il disait « nous ». C’est cela que se reconnaît un nègre domestique.
Si la maison du maître brûlait, le nègre domestique combattait le feu avec plus d’énergie que n’en mettait le maître lui-même. Si le maître tombait malade, le nègre domestique disait : « qu’y a-t-il, patron, nous sommes malade ? » Il s’identifiait au maître, plus que son maître ne s’identifiait à lui-même. Et si vous veniez trouver le nègre domestique pour lui dire : « Échappons nous, sauvons nous, quittons cette maison », le nègre domestique vous regardait et répondait : « Vous êtes fou, mon vieux, qu’est-ce que ça veut dire, quittez cette maison ? Connaissez-vous une meilleure maison que celle-ci ? Où serais-je mieux vêtu qu’ici ? Où serais mieux nourris qu’ici ? » Voilà ce qu’était le nègre domestique. En ce temps-là, on l’appelait « house nigger ». Et c’est ainsi que nous l’appelons encore aujourd’hui, car il y en a encore.
Le nègre domestique aime son maître. Il veut vivre auprès de lui. Il paiera trois fois la valeur de la maison qu’il habite, rien que pour vivre auprès de son maître, et pour aller ensuite aller se vanter d’être « le seul noir du coin ». « Je suis le seul de ma partie. » « Je suis le seul dans cette école… » Vous n’êtes qu’un nègre domestique. Et si quelqu’un vient à l’instant pour vous dire : « Quittons cette maison », vous lui répondez exactement ce que répondait le nègre domestique de la plantation : « Qu’entendez-vous par quittez cette maison ? Se séparez de l’Amérique, de ce brave blanc ? Ou trouverez-vous un meilleur emploi que celui que vous avez ici ? » Oui, voilà ce que vous dîtes. Mais vous avez laissé votre tête en Afrique.
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