Ayurveda est composé de deux mots : Ayur, vie en sanskrit, et veda qui signifie connaissance. Au-delà d’un système de santé, d’une approche de la médecine et du bien-être, c’est un véritable art de vivre en harmonie avec les lois de la nature, avec soi, les autres et le monde qui nous entoure. Le bien-être, la joie de vivre, le bonheur, la santé s’expriment alors naturellement.
Les origines de l’Ayurveda remontent à la civilisation Harappéenne des vallées de l’Indus, 5000 avant J-C. Des contemporains aux Sumériens de l’actuelle Irak, et prédécesseurs aux égyptiens. Des villes comme Lothal, grand port sur l’Indus, ou Mohenjo-Daro qui comportaient jusqu’à 400000 habitants et avaient déjà l’eau courante et les égouts. Ces villes étaient construites selon les principes du Vastu Shastra, l’étude des énergies cosmiques et telluriques, équivalent au Feng Shui ou géobiologie. Cette civilisation se distingue par son aspect pacifique et non-violent, les archéologues n’ont pas exhumé d’armes ou objets apparentés. Des glyphes anciens montrent des yogis entourés d’animaux.
La légende mentionne des saints hommes, les Rishis, qui passaient des années à méditer et observer la nature et la vie dans l’Himalaya, auraient reçu les enseignements de l’Ayurvéda des Dieux. C’est avant tout par la tradition orale que ces enseignements ont été transmis à travers les millénaires.
Qualifié d’art ou de science de la vie, l’Ayurvéda traditionnel désigne l’ensemble des pratiques thérapeutiques élaborées, accumulées et transmises au fil des siècles dans le sous-continent indien. Celles-ci ont été éventuellement regroupées en huit spécialités qui constituent l’ensemble de la pratique ayurvédique. En Sanskrit, « Ayur » signifie « Vie » et « Véda » signifie « Vérité » ou « Savoir ». Mais, qu’est-ce que l’Ayurvéda entend par « Vie » ? Il s’agit, dans l’optique de la philosophie Nyaya/Vaisheshika, du flux unifiant le corps, les sens, l’intellect et l’esprit (Charaka, sutra 1:42). La vie est donc la connexion existant entre la conscience, l’intérieur, le noumène et le monde extérieur, le phénomène.
Les huit branches de l’Ayurveda
- Kaya : Médecine interne
- Baala : Pédiatrie
- Graha : Métaphysique et psychiatrie
- Shalya : Chirurgie
- Shalakya : Ophtalmologie et oto-rhino-laryngologie (ORL)
- Prasuuti : Féminité, accouchement et post-natalité
- Jara : Gériatrie
- Vrisha : Aphrodisiaques (comment reproduire un enfant en santé)
Origines de l’Ayurveda
À l’époque où nous vivions de chasse et de cueillette, nous étions en symbiose avec le monde végétal et les cycles de la nature. Notre acuité sensorielle et la connaissance de notre corps étaient façonnées par un mode de vie en interaction avec les éléments naturels.
Certains renonçaient à la vie sociale et se retiraient en ermitage de longues années, tout comme le font des millions de gens en Inde aujourd’hui encore. Ces hommes et ces femmes apprirent à se soigner de façon autonome et vécurent les expériences qui servirent à échafauder dans les millénaires à venir le système ayurvédique.
Ainsi, les textes des forêts, ou Aranyakas, racontent qu’il y a bien longtemps avant notre ère, un congrès pan himalayen fut organisé parmi les praticiens de la santé, où l’on discutait de la migration des hommes des forêts vers les villages et des conséquences dangereuses pour le destin de la terre et même celui des autres planètes de l’univers.
De la tradition orale à la tradition écrite
À cette époque pré-historique, la transmission du savoir se faisait essentiellement de manière orale, entre deux entités parfaitement complices et complémentaires que sont les consciences du maître et de l’élève, afin que la profondeur et l’authenticité des enseignements se préserve à travers le temps. Comme notre savoir historique repose sur l’écriture et les ruines des constructions humaines, nous savons bien peu sur la culture et la sophistication de l’humanité précédant 2000 ans avant notre ère.
L’Ayurveda émergé plus tard comme une version « officielle », synthétisée, d’un ensemble de savoir et de pratiques qui ont aussi survécu sous d’autres formes (médecine populaire, médecine Siddha, médecine Sanjivan). Les traitements purement énergétiques sont évidemment restés en dehors de toute synthétisation et constituent encore aujourd’hui les formes les plus avancées de médecine en Inde. Ces traditions semblent être perpétuées parmi les grands rishis du Tamil Nadu, les Siddhas, mais toute personne accédant aux arcanes de sa conscience peut découvrir ces moyens de guérison.
Avant la création du Sanskrit, les traditions et les sciences étaient transmises en Prkrata, Brahmi ou en Pali. Puis, le Sanskrit fut conçu avec l’intention de créer une langue où les mots peuvent tous être décortiqués en racines cohérentes, où les vibrations du langage évoquent clairement les formes pensées désirées et dont la structure économise les articles et les déterminants grâce à la déclinaison. Toutefois, même après que les enseignements aient commencés à être circonscrit sur des plaquettes d’argile, de métal ou des morceaux d’écorce, ils furent écrits de façon cryptique : A l’envers, mélangés ou encore sous forme de poésie.
Par Jonathan Léger Raymond
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Features
Release Date | 2016-10-29T00:00:01Z |
Language | Français |
Number Of Pages | 500 |
Publication Date | 2016-10-29T00:00:01Z |