Le barrage sur le Nil bleu devrait produire 6000 mégawatts d’électricité. La plus grande centrale hydraulique d’Afrique devrait devenir opérationnelle d’ici à 2017. A terme, selon les autorités locales, il aura la capacité de produire 6.000 mégawatts et permettra au pays d’accroître ses exportations d’électricité vers ses voisins. (Soudan, Djibouti, mais aussi le Kenya, le Sud Soudan et le Yémen). Les revenus de l’exportation d’électricité qui résulteront des nouveaux projets hydrauliques sont estimés à 2 millions d’euros par jour, soit 730 millions d’euros par an à partir de 2017. Une manne qui aidera à réduire le déficit commercial éthiopien qui atteint 9 milliards de dollars, car le pays importe beaucoup. L’électricité est clef. Les africains en manquent cruellement. Les éthiopiens construisent leur barrage, les kényans ont investi dans l’éolien. A terme il faudra construire un réseau, observe David Cowan, économiste chez Citi spécialisé sur l’Afrique.
Le projet du barrage de la grande renaissance est réalisé au tiers. Il faudra compter 5 à 7 ans, selon l’organisation international rivers pour remplir le réservoir qui pourra contenir 70 milliards de mètres cubes d’eau. Commencé en 2011, il a été financé par le gouvernement et par le peuple éthiopien comme par la diaspora, qui a souscrit à des obligations barrage. Le coût total est évalué à 4,7 milliards de dollars. Il a été dit que le gouvernement faisait pression pour que les citoyens (88 millions d’habitants), et notamment les fonctionnaires, achètent ces obligations. Il n’y a pas de pression, assure Michele Ashebir Weldegabir, premier conseiller à l’ambassade d’Ethiopie à Paris, les éthiopiens sont engagés parce qu’ils sont décidés à sortir de la pauvreté et accéder au développement.