À la naissance, vos intestins étaient pratiquement stériles, vierges de micro-organismes. Pourtant, presque immédiatement les bactéries alliées et nuisibles se sont battues pour dominer. Si vous avez été nourri au sein, entre quatre et sept jours après votre naissance, les bactéries bénéfiques ont gagné la bataille et ont pris possession de pratiquement chaque centimètre carré de votre tube digestif, de la bouche à l’anus. (Les chercheurs réalisent aujourd’hui que l’une des principales raisons pour lesquelles les bébés nourris au sein ont si peu d’infections par rapport aux bébés nourris avec des préparations est que le lait de la mère a tendance à favoriser une croissance supérieure de bactéries bénéfiques dans le tube gastro-intestinal, tandis que les formules de lait préparé ont peu d’effets bénéfiques semblables.) De toute façon, le résultat est que pour tout bébé allaité maternellement, les bactéries bénéfiques (comme les bifidobactéries) contrôlent plus de 90 % du tube digestif. Ces micro-organismes, en retour, produisent une grande quantité de sous-produits essentiels dans les intestins, qui agissent comme une barrière stoppant la croissance des microbes pathogènes dangereux, souvent causes de maladie et d’infection.
Quand on est en bonne santé, plus de 100 billions (1 billions = un million de millions) de micro-organismes d’environ 400 différentes espèces vivent et se multiplient dans notre tube digestif, aidant la digestion, l’absorption et la production de quantités significatives de vitamines B et d’enzymes. Mais plus important encore, ils évacuent en grandes quantités toutes les bactéries nuisibles ne leur laissant aucune possibilité de s’installer.
Malheureusement, les niveaux des bactéries bénéfiques déclinent dramatiquement quand le corps humain vieillit. Parmi les raisons de ce déclin, on retrouve :
Avec le temps, les colonies de bonnes bactéries s’affaiblissent naturellement et perdent leur vitalité.
Les perturbations et les changements d’acidité/alcalinité du bol alimentaire peuvent jouer un rôle majeur dans la réduction de la croissance des bactéries bénéfiques. De plus, ces changements ont tendance à favoriser la croissance d’organismes viraux et fongiques tout comme les bactéries de putréfaction, causes des maladies.
Les médicaments anti-inflammatoires marqués NSADS (Non-Steroidal Anti-inflammatory Drugs) comme l’Advil, le Motrin, le Midol, etc. détruisent la flore intestinale.
Le chlore contenu dans l’eau potable sert à tuer les mauvaises bactéries, mais il tue également les colonies de bactéries bénéfiques des intestins.
La radiothérapie et la chimiothérapie sont dévastatrices pour l’environnement bactérien interne.
Pratiquement toutes les viandes, volailles et le laitage (autre qu’organique) sont chargés d’antibiotiques qui détruisent toutes les bactéries bénéfiques de l’appareil gastro-intestinal.
Une alimentation riche en viande et en gras, parce qu’elle prend beaucoup de temps pour être digérée, favorise la croissance des bactéries nuisibles de putréfaction.
La constipation, bien sûr, permet aux bactéries nuisibles de s’incruster, ce qui leur permet de proliférer.
Le tabac, l’alcool et le stress sont aussi de grands coupables tout comme certaines plantes antibiotiques, comme l’hydraste du Canada (lorsque pris en grande quantité).
Et si on vous a déjà prescrit toute une série d’antibiotiques « médicinales », vous pouvez dire adieu à vos bactéries bénéfiques. Ils détruisent sans aucun discernement les mauvaises et les bonnes bactéries, permettant aux souches mutantes et virulentes des micro-organismes nuisibles d’éclore et de se propager rapidement dans le corps.
Avoir un tube digestif qui fonctionne correctement est une des premières lignes de défense du corps contre les envahisseurs indésirables. Dans un côlon en bonne santé, il y a, en moyenne, quelque chose de l’ordre de 100 milliards à 100 billions de bactéries bénéfiques par millilitre (environ 1/5 de cuillère à thé) qui dévorent littéralement les bactéries nuisibles et d’autres envahisseurs. Chez un Occidental moyen, à cause d’une alimentation déficiente et d’un côlon non entretenu, on retrouve aussi peu que 4 ou 5 bactéries bénéfiques par millilitre. Comparez seulement 100 billions de bactéries bénéfiques à 4 bactéries bénéfiques et vous aurez une petite idée du problème. De nombreux chercheurs croient maintenant que le déclin de ces niveaux des bonnes bactéries dans le tube digestif peut marquer le début de maladies dégénératives chroniques. Les bénéfices d’un tube digestif optimisé avec des probiotiques sont :
- un cholestérol à la baisse
- une inhibition des cancers
- une protection contre les empoisonnements alimentaires
- une protection contre les ulcères d’estomac
- une protection contre l’intolérance au lactose et à la caséine
- une plus forte immunité
- une protection contre de nombreux virus, bactéries et fongus nuisibles
- une protection contre la croissance excessive du candida et des infections vaginales aux levures
- une prévention et une correction de la constipation, la diarrhée, l’iléite, la colite, du syndrome du côlon irritable
- une amélioration de la santé de la peau et de son aspect
- une meilleure nutrition due à une absorption améliorée et à la génération interne de la vitamine B
- une protection contre les vaginites et les infections à levure
II ne peut y avoir de santé véritable ou de rétablissement d’une maladie sans une colonie d’au moins 100 billions de micro-organismes prospérant dans le système digestif, de la bouche à l’anus, assistant la digestion, l’absorption, la production significative d’une bonne quantité de vitamines et d’enzymes qui travaillent à évacuer toutes les bactéries nuisibles, ne leur laissant aucune place pour s’installer. Un bon complément de probiotiques est essentiel à l’amélioration du niveau de santé.
Recommandations générales:
Une bonne formule de probiotiques est absolument essentielle pour la santé intestinale à long terme de même que pour un contrôle parasitaire de long terme. En choisissant un probiotique, recherchez les caractéristiques suivantes :
La qualité des souches de bactéries bénéfiques diffère d’une à l’autre. Pour chaque type de bactéries, il existe des super-souches bien connues. Choisissez des formules qui utilisent uniquement des super-souches de bonnes bactéries. Elles sont clairement identifiées comme telles sur l’étiquette ou dans la documentation du fabricant. Si les souches ne sont pas identifiées, n’achetez pas le produit.
Assurez-vous que la formule que vous choisissez fut développée avec un procédé de culture complet de façon à contenir les très importants surnageants. Les surnageants contiennent une multitude de sous-produits bénéfiques provenant du processus de croissance, à savoir des vitamines, enzymes, antioxydants et stimulateurs immunitaires.
Puis il faut savoir combien de micro-organismes sont encore vivants au moment où vous prenez un probiotique. Analysez l’étiquette de n’importe quel probiotique et vous verrez quelque chose comme : « Contient 13 milliards d’organismes vivants par gélule au moment de sa fabrication. » Voilà le problème identifié : « au moment de sa fabrication ». Le taux de dégradation des probiotiques peut être stupéfiant. La plupart des formules de probiotique vont subir une perte approchant log3 (logarithme 3) — jusqu’à 13 millions de perte si gardé sur un comptoir non réfrigéré — dans les 60 jours seulement qui suivent sa fabrication. La chaleur et l’humidité accélèrent le procédé de dégradation ; voilà pourquoi la plupart des fabricants recommandent que vous et le magasin où vous vous approvisionnez garde les probiotiques au réfrigérateur.
Un bon probiotique peut contenir de nombreuses bactéries, mais certaines sont prédominantes, recherchez les formules qui les contiennent celles-ci :
L. acidophilus Cette bactérie réside principalement dans le petit intestin et produit un certain nombre de puissants complexes antimicrobiens dans le tube de l’intestin (y compris l’acidoline, l’acidolphine, le lactocidine et la bactériocine). Ces composés peuvent empêcher la croissance et les capacités toxiques de quelques 23 agents pathogènes connues pour provoquer des maladies dont le campylobacter, la listeria et les infections à staphylocoques ; cette bactérie peut également réduire la croissance de tumeurs et neutraliser ou inhiber efficacement les substances cancérigènes. Il y a 3 super-souches d’acidophilus reconnues: la DDS, la NAS et la BT1386. Vous trouverez la DDS et la NAS dans la plupart des meilleures formules, mais ma préférence personnelle va à la BT1386. Elle a un très haut potentiel d’adhérence aux cellules épithéliales qui tapissent la paroi intestinale ; c’est un grand producteur de peroxyde d’hydrogène, qui tue les bactéries pathogènes ; et, des trois souches, c’est la seule capable d’utiliser le glycogène pour survivre et prospérer, ce qui signifie qu’il peut se développer dans les voies urinaires, où il produit de l’acide lactique qui inhibe la croissance d’agents pathogènes. Ceci est particulièrement important pour les femmes afin de prévenir toute une gamme d’infections vaginales.
De plus, de nombreux chercheurs croient que la baisse constante des niveaux de bifidobactéries dans le gros intestin marque le début éventuel de maladies chroniques. Les bifidobactéries comportent certains avantages: elles consomment les vieilles matières fécales; elles ont la capacité d’enlever les éléments cancéreux en formation ou les enzymes qui conduisent à leur formation ; elles protègent le foie, le côlon et les glandes mammaires contre la formation de tumeurs ; et en plus de tout cela, les bifidobactéries produisent une gamme substantielle de vitamine B.
Trop n’est pas toujours mieux. Trop de bactéries bénéfiques dans une formule peuvent se retrouver en compétition entre elles avant d’avoir eu le temps de s’établir dans des zones séparées du système digestif. D’autre part, il y a plusieurs autres bactéries qui sont extrêmement bénéfiques dans toute formule de probiotique:
L. salivarius. Cette bactérie aide à digérer en rendant les nutriments vitaux plus assimilables dans les intestins. Cette bactérie dévore aussi les matières fécales incrustées dans tout le côlon ; aide à régénérer les intestins en leur fournissant des enzymes dont ils ont besoin et des nutriments essentiels ; et adhère à la paroi intestinale, formant ainsi une matrice vivante qui aide à protéger la muqueuse.
L. rhamnosus. Cette bactérie est un puissant stimulateur immunitaire. Elle peut augmenter l’activité destructive naturelle des cellules de la rate, ce qui peut aider à prévenir la formation de tumeurs. Elle a la possibilité de multiplier par trois les capacités de notre métabolisme à détruire les corps étrangers et d’autres micro-organismes nuisibles, et on a démontré qu’elle augmentait le niveau de circulation des anticorps de six à huit fois.
L. plantarum. Cette bactérie a la capacité d’éliminer des milliers d’espèces de bactéries pathogènes. Elle a aussi un très grand potentiel d’adhérence aux tissus épithéliaux et semble chercher à coloniser les mêmes zones de l’intestin que la bactérie E. Coli préfère, permettant ainsi de l’éliminer. Il fut un temps où la L. plantarum occupait une place importante dans nos régimes alimentaires, (la pâte à pain aigre, la choucroute, etc.) Elle est, à présent, pratiquement absente de notre alimentation.
Voici d’autres bactéries bénéfiques importantes que l’on peut retrouver dans de bonnes formules : la Streptococcus thermophilus, la L. bulgaricus, et la L. casei.
On a beaucoup écrit sur les propriétés des bactéries venant de la terre comme la Bacillus subtilis, la L. sporogenes, et la B. laterosporus. Chez plusieurs personnes, elles peuvent fortement stimuler leur système immunitaire. Mais, dans certaines circonstances, elles peuvent devenir toxiques. Il est difficile d’argumenter avec les résultats que plusieurs personnes ont eus en utilisant des formulations qui contenaient ces cultures. D’autres part, il est possible d’obtenir ces mêmes résultats en utilisant seulement les cultures « sûres » dont j’ai parlé ci-haut.
Note: Une bonne formule de probiotiques contiendra habituellement des fructooligosaccharides (FOS) qui aident à promouvoir la croissance des bactéries bénéfiques.
Pour terminer, notez qu’il faut commencer lentement. Au début, en commençant à prendre un supplément de probiotique, il y a une bonne chance vous allez précipiter la mort de mauvaises bactéries dans votre tube digestif. Ceci peut conduire à un excès de gaz et à des gargouillements et des crampes d’estomac qui vont durer de 10 à 21 jours. Commencez avec une capsule par jour (ou même une demie) durant quelques jours. Puis augmentez lentement jusqu’à la dose recommandée pour le supplément que vous prenez.
Manger du yogourt (à moins que vous fassiez votre propre yogourt) ne vaut à peu près rien. D’abord, les bactéries utilisées pour fabriquer la plupart des yogourts (L. bulgaricus et S. thermophilus) ne sont pas les bactéries bénéfiques clefs, bien qu’elles soient effectivement d’une certaine aide. (Quelques marques de commerce ajoutent une petite quantité d’acidophilus après la fabrication. Plus important encore, cependant, plusieurs yogourts offerts dans les supermarchés sont maintenant pasteurisés après leur fabrication. Il est essentiel de pasteuriser avant d’introduire la culture du yogourt pour la fabrication ; mais pasteuriser après avoir permis la croissance de la culture permet seulement d’augmenter la durée de vie sur la tablette et détruit entièrement tous les bénéfices inhérents au yogourt
Une diète contenant beaucoup d’hydrates de carbone complexes comme ceux des fruits, des grains et des légumes favorise la croissance des bifidobctéries dans le gros intestin.
Et bien entendu, boire de l’eau chlorée, ou manger de la viande ou des produits laitiers avec des antibiotiques, anéantit totalement tout programme que vous suivez.