En Afrique centrale où la forêt est épaisse, les chefs de village qui ont cherché à s’imposer ont dû lutter contre une nature hostile.
Souverains prestigieux au destin parfois tragique, on les appelle les rois forgerons, maîtres en matière de fabrication d’outils pour défricher la forêt.
Les échanges avec le Portugal
Le royaume du Kongo s’épanouit de part et d’autre de l’embouchure du fleuve Congo grâce à Ntinu Wene, un homme à la poigne de fer.
En contact avec le Portugal dès le 15e siècle, le Kongo devient vite le plus grand état de la région, fort de ses échanges commerciaux: plantes comestibles importées d’Amériques, huile de palme locale, ivoire et cauris (monnaie de coquillages ramassés sur la côte). C’est en cherchant un passage pour pénétrer dans l’océan indien que les portugais le découvrirent.
Les premières relations donnèrent lieu à des échanges d’ambassadeurs entre Lisbonne et Mbanza-Kongo, la capitale du royaume.
Des jeunes kongolais partirent même faire leurs études en Europe et, en 1513, un des fils du roi de l’époque prononça un discours en latin devant le pape.
Mais en raison de la distance, les communications entre les deux pays restaient rares. Et les représentants du Portugal, les commerçants et les aventuriers, finirent par prendre tous les pouvoirs. Ils surveillaient le royaume à partir de l’île de Sao Tomé, au large, qui leur servait d’entrepôt d’esclaves.
Sous la pression des portugais, le Kongo finit par devenir un vassal du Portugal. Il fut même obligé de livrer des esclaves, capturés dans les pays voisins.
Mais en 1665, quand les portugais lui imposèrent de livrer des esclaves kongolais et de dévoiler l’emplacement de ses mines, le souverain du Kongo, Antonio Ier, refusa. Son armée fut vaincue et sa tête ramenée à Loanda, la future Luanda, devenue elle aussi un comptoir portugais.
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