Cette civilisation réfractaire à l’initiation
est responsable de la persistance
de la bisexualité mythique
qui contraint
les êtres non structurés à réduire
d’autres hommes au statut abject
d’ « hommes-phallus »
aliénation à laquelle est imputable
le non-accomplissement de l’Humanité.
L’aliénation des négro-africains émergents
est telle que
les frères restés au pays croient que ceux
qui sont partis se chercher à l’étranger
sont morts et anéantis.
C’est pourquoi (sans état d’âme)
ils dilapident le patrimoine
sans préserver la part des absents.
Pour que la renaissance de
l’homme négro-africain devienne réalité
il faudra nécessairement que
les négro-africains émergents retrouvent
l’espoir et comme le poète ils pensent que
« les morts ne sont pas morts »
et que c’est en collaboration avec eux que
les sociétés négro-africaines ressusciteront.
.
Si le capitaliste (l’être tout-puissant) est
un être qui pour se « défendre » contre
l’angoisse torturante du Vide
est contraint d’instrumentaliser
les hommes afin d’accumuler en capital
les produits de leur activité productrice
qu’il hallucine comme son phallus
ce n’est pas pour demain
la fin de l’aliénation de humanité qui
postule l’initiation sans fin assignable.
L’être non initié hallucine qu’il va échapper
à l’angoisse torturant du Vide
par la castration des autres et
l’accumulation des produits
de leur castration en capital.
Hélas ! le capital n’est pas le phallus
et le processus de son accumulation
n’est pas la voie de l’initiation.
C’est pourquoi
au contraire de l’initiation
la lutte pour le contrôle du capital
condamne à la « faim sans fin » qui
contraint à instrumentaliser les hommes.
L’expérience de la « vie en société »
placée sous le signe
de la castration inéluctable
enseigne que le capital qui
procure à l’Autre
le vécu de toute-puissance
est le produit accumulé
de la castration des autres.
Sans ce dernier
ce tout-puissant supposé
est le lieu inexorable de
l’ « angoisse labyrinthique ».
D’où la fureur castratrice
qui le ronge dont la finalité
est d’éradiquer son vécu de Vide.
La représentation interne de la mère
allaitant l’enfant
en le gratifiant de bonnes paroles
(sur sa petite personne)
est l’imago inséminant de l’être
jouissant d’une insertion réussie.
La mère qui allaite l’enfant
en le gratifiant de bonnes paroles
sur sa petite personne
est au fondement de l’être humain !
Une mère qui donne le sein à l’enfant
en le gratifiant de bonnes paroles
ne lui donne pas seulement le lait
elle lui donne aussi la parole :
l’union du lait et de la parole
c’est cela l’objet oral symbolique.
C’est ainsi que la bonne maman
qui parle à l’enfant en l’allaitant
l’introduit au système symbolique.
En soi le capital n’est pas la cause
de l’aliénation de cette société.
Celle-ci est le résultat funeste
de l’instrumentalisation de
l’être humain et
du partage des bénéfices
que le propriétaire du capital
accapare.
L’exemple de Robert Owen
propriétaire de capital anglais
qui lutta pour la dignité
des ouvriers (auxquels
il apprit à revendiquer
pour une bonne organisation
et une juste répartition
des fruits de la production)
est la preuve qu’en soi le capital
n’est pas la cause de l’aliénation.
Parce que l’homme s’investit dans l’activité
qu’il commandite
le propriétaire du capital
à l’origine de l’instrumentalisation
de l’homme
est aussi aliéné que le travailleur
dans la société capitaliste créée.
Le propriétaire du capital qui
commandite de l’activité aliénée
génératrice de la société capitaliste
est l’agent de l’aliénation de l’Humanité.
Le processus d’instrumentalisation
de l’homme par l’homme
pour l’accumulation du capital
a produit l’effet de briser le lien
qui lie l’homme à son semblable.
L’apparition du régime capitaliste
a sonné le glas
de la « mort de l’Homme » : aliéné.
Les hommes ne savent ce qu’il faut faire pour
sortir du chaos étouffant où ils sont enfermés
et ils phantasment que c’est en capturant
et en façonnant leur semblables
sur le mode du « miroir réfléchissant »
qu’ils y parviendront.
A la vérité la voie royale à suivre pour
obliger les hommes de bon sens à reconnaitre
votre existence réside dans l’activité créatrice
d’œuvres originales ou bien de « hauts-faits ».
On accède à l’existence humaine en s’imposant
à inscrire son image sur la rétine
de l’Autre qui ne veut rien savoir
de notre présence dans le monde.
L’existence n’est pas une donnée
mais marque de notre « moi »
imprimée en encre indélébile
dans l’Autre afin de l’obliger
à reconnaitre notre personne et à la respecter !
La Loi est l’Ordre cosmique que les grands prophètes
ces « possédés » majeurs
reçurent de la transcendance et qu’ils tentèrent
d’introduire dans la société primitive afin de
structurer et accomplir les hommes primitifs
par la médiation de l’organisation religieuse.
La lutte sans merci pour la « sécularisation »
dépouilla la Loi de son caractère sacré
sans pour autant
mettre en place les conditions nécessaires
à son appropriation par le peuple sans foi.
Pour assurer sa domination la maffia politique
s’est contentée de proclamer avec autorité que
« nul n’est censé ignorer la loi »
inscrite en lettres indélébiles dans le Journal officiel !
Enivré par le libre-jeu de ses pulsions sadiques
le grand Autre n’est pas conscient
de l’humanité du petit autre
et c’est sans s’en douter
qu’il prive ce dernier
de la jouissance de sa vie.
Pour faire la promotion de
la « relation de personnes »
il est nécessaire de soumettre
les candidats à la vie sociale
à une technique d’initiation
dont la fonction « humanogène »
est de les gratifier d’une structure symbolique.
L’inéluctabilité de la mort étant établie
le « malaise » dans les sociétés réside
non dans l’insuffisance de la richesse
matérielle
(qui provoquerait la lutte-pour-la-vie)
mais dans le déficit moral qui pousse
les hommes à s’affronter à mort pour
s’assurer a plus grande part
dans le partage du « gâteau ».
C’est pourquoi priorité doit
être donnée à la révolution morale
par la promotion d’une technique
d’ « initiation à la vie en société »
dont la fonction consiste à assurer
la structuration symbolique des sujets.
L’Humanité aliénée au désir de toute-puissance
reste dans l’état d’inachèvement
pour dénier le primat du Verbe.
Tout changement qualitatif
postule le renversement
de l’ordre illégitime
et la remise à l’honneur
du primat du Verbe créateur
garant de l’accomplissement de l’Humanité.
La non structuration de l’« être de pulsions »
et le désir de toute-puissance qu’elle génère
sont à l’origine du renversement
des dimensions constituantes de
l’être humain :
le Verbe et la Matière.
C’est pourquoi la restitution de
l’Ordre légitime postule
la structuration symbolique qui confère
la maitrise des pulsions de toute-puissance.
La toute-puissance est le produit imaginaire
du « renversement en son contraire »
de l’impuissance radicale.
La toute-puissance est le résultat
d’une catastrophe traumatique
où la victime dénie la réalité par
une attitude de défense ultime
qui le bascule dans l’aliénation.
C’est pour tenter de
se doter du « sentiment d’être » que
l’homme supposé tout-puissant est avide !
C’est parce que l’Humanité n’a pas
la maitrise symbolique
des pulsions de guerre
qu’elle se laisse l’entrainer
dans la spirale infernale
de la « Double-frénésie ».
Ce que l’Humanité actuelle
appelle paix n’est que répit
dans la furie de la guerre sans fin.
Par la force des choses le stock de pulsions
anales-sadiques
dont se sous-tiennent ceux qui ont
« surfé » le cataclysme de la guerre
et gèrent l’activité politico-économique
est phantasmé par les super-sadiques
comme le phallus qui doit imposer
un respect sacro-saint
dans l’espoir d’humaniser l’homme
« diabolisé » par les horreurs de la guerre.
On aurait cru que la guerre aurait pour effet
l’édification des survivants et l’amélioration
de l’Humanité.
C’est le contraire qui se produit :
la guerre divise les hommes en deux groupes
d’une part ceux dont elle renforce le sadisme
et ceux qu’elle façonne en « morts-vivants ».
C’est parce qu’après le traumatisme de
la guerre dévoreuse
les super-sadiques accèdent au pouvoir
que la situation du monde empire
et que l’Humanité qui refuse le Savoir
régresse vers la barbarie la plus ténébreuse.
La « Raison d’Etat » est l’Illusion suprême
au nom de laquelle les dirigeants
des grandes Puissances
commettent les crimes contre l’Humanité
sans être inquiétés par les Nations-Unies
ni interpellés par leur propre conscience
comme si les intérêts des grandes Nations
se confondaient avec celles de Dieu même.
Pourquoi ces dirigeants sont-ils
convaincus que le fait d’être puissants
élève « ipso facto » au-dessus de la Loi ?
L’évacuation de la conscience n’est-elle
pas la Cause assignable aux
malheurs des hommes ces « êtres finis » ?
L’obsession de la mère traumatisée de guerre
cette « morte-vivante »
est de vivre en « union avec ses enfants »
pour les préserver du monde traumatisant
et de l’intrusion mortifère du père
qui s’est avéré in-capable de les défendre
contre l’horrible traumatisme de la guerre.
La vie en osmose de la mère traumatisée
a pour conséquence de nourrir ses enfants
à la source mortifiante de son propre ressenti.
Le faible qui subit la toute-puissance
fait l’expérience traumatisante
de son « moi » déstructuré
et réduit en déchet .
Tel est le mode de genèse
des personnalités passives
qui imposent le sentiment
d’être réduites au statut de la chose.
La guerre déshumanise en détruisant
la structure symbolique
constituante de l’humain.
C’est une nécessité absolue
de reconstruire l’être humain
après les effets déstructurants
de la guerre.
On n’est pas homme une fois
on se reconstruit
et on s’humanise après les guerres.
Traumatisée de guerre et par conséquence
dans l’incapacité de reprendre
le cours de sa vie
la mère « morte-vivante » vit confinée
dans la clôture anale où elle phantasme
les jouissances interdites que
ses enfants ont la redoutable charge
de « réaliser » dans le mépris de la Loi.
Ainsi naissent les êtres aliénés au « jouir ».
C’est le destin de l’être chosifié d’être
réduit à la passivité absolue
de celui qui reçoit
sans jamais rien donner en retours.
Cette absence absolue d’échanges
est incontestablement préjudiciable
à la personnalisation de l’enfant qui
se trouve frustré des bienfaits
de l’interaction dès la période fœtale.
Destructrice de la « graine » de l’humain
la guerre endémique
est le pire ennemi des hommes
qu’elle traumatise et divise
en choses et machines à tuer.
L’Humanité est
une espèce « morte-vivante »
qu’il urge de guérir
du traumatisme de la guerre endémique.
La famille fondée sur le triangle symbolique
est le Miroir où le Verbe se reconnait
et se contemple
dans une autosatisfaction narcissique.
Les sociétés structurées : les produits
de la réplication de la famille fondée
sur le triangle symbolique
dans lesquelles le Verbe trouverait
la pure satisfaction d’accomplir son Cycle
au terme de lutte des contraires surmontée
par le triomphe des tiers porteurs de Verbe.
Le malheur des familles qui n’ont pas
pour base le triangle symbolique
et qui ne se sont pas accomplies
(à défaut d’être structurées par
un père porteur de Verbe)
c’est qu’elles sont condamnées
à se « fixer » à la clôture anale
dans laquelle la vision
des membres est « aveugle » et
taraudée par l’angoisse psychotique.
La finalité de l’Evolution qui culmine
à la promotion de la famille
par un être porteur de Verbe
est l’apparition des personnes
fruits de la structuration symbolique.
La famille dont la base est constituée
par le « triangle symbolique »
est le Miroir primordial dans lequel
le Verbe se reconnait et se contemple.
Le père porteur de Verbe : organisateur
des aspirations individuelles à émerger
de leur « clôture anale » (pour
se structurer en système symbolique)
est le messager de la Volonté de
l’Absolu à l’existence dans le monde.
Le père est l’être d’exception
dont la fonction est de « séculariser »
le Verbe par
la promotion de la structure familiale
et des personnes qui le « manifestent ».
Ce sont les aspirations individuelles
à émerger de sa « clôture anale »
dont le « point nodal » se trouve
entre les mains
d’un être porteur de Verbe :
(par convention le père)
qui fondent la fraternité familiale.
Le père est le garant des liens de
solidarité dont la « carence » est
fatale à l’existence de la famille
et des personnes qui la constituent.
Si l’on désire refonder la Culture vidée
de ses constituants préverbaux
par les êtres non initiés qui
l’ont accaparé et en ont fait
l’instrument pervers
de leur « plus-de-jouir »
il est nécessaire de retourner
aux origines de
l’activité créatrice des formes
élémentaires du Langage
fondement du système culturel :
l’activité de « décharges »
de l’être possédé par le Verbe
dont le scarabée est le « patron ».
C’est à dramatiser son désespoir
que l’homme primitif
a frayé la voie du Langage originaire.
En structurant la matière sans forme
l’être « possédé » par le Verbe
la rend apte à l’articulation verbale
et favorise le passage de l’homme
des rives de l’ineffable
à celles du nommable :
c’est ainsi que l’homme potentiel
s’accomplit.
La création des formes préverbales
à la faveur de l’activité manuelle
de l’être possédé par le Verbe
est la condition nécessaire de
son activité créatrice par le verbe .
L’artiste est le Père du philosophe.
Pour éviter de basculer dans les conflits
destructeurs de vies humaines
il est d’importance capitale
de suivre le conseil
du sage Hermès Trismégiste
en s’en remettant
à « Dieu le tout-puissant »
pour défendre votre cause.
En effet non structurés les hommes
sont réfractaires à la vérité et ont
tendance à entrainer leurs victimes
sur le terrain de l’aliénation
où la victime passe pour le bourreau.
L’enfant-phallus de la mère toute-puissante
étend l’esprit de possessivité à ses frères
à ses sœurs voire à son père.
Il constitue l’obstacle interne
à l’édification de la famille :
cellule de base de la société
des hommes structurés
par le système symbolique.
L’avenir de l’Humanité réside
dans la promotion des familles
à la faveur d’une technique d’initiation
sous l’autorité d’un être porteur de Verbe.
Une famille régentée par le « pathos »
de la mère toute-puissante
n’est pas fondatrice
d’une société structurée et
humaine.
C’est un chaos organisé où
végètent des êtres indifférenciés
inaptes à servir de
cellule de base à la société humaine.
La fraternité est la fleur qui éclot
et prospère
dans le champ symbolique
grâce à l’activité créatrice
d’un père porteur de Verbe.
Dans le « marais fangeux »
de la mère toute-puissante
il n’y a pas de fraternité réelle.
La génitalité n’est pas
le fondement
de la fraternité.
Car l’Histoire
fait état de
frères ennemis.
Le fondement
de la fraternité
c’est le Savoir
qui rapproche et unit.
L’homme potentiel émerge dans le système imaginaire
de la mère
et y végète jusqu’à la mort
si la génitrice est une mère toute-puissante
(qui le considère comme son phallus).
L’accès à l’existence humaine postule
que la mère ait accédé
au système symbolique
et soit dotée de la capacité de permettre au
père l’entrée dans le système imaginaire
où elle vit « en symbiose » avec l’enfant
afin d’introduire ce dernier au système symbolique.
Que la mère soit structurée ou non est d’importance
capitale pour l’existence pour l’ « enfant d’Homme ».
Les pulsions de mort : moteurs de la « compulsion
à la répétition » qui condamne l’Humanité
à la « double frénésie » de l’état de guerre
et de l’état de paix
sont enfermées dans le noyau constitutif
de son équipement génétique.
Pour s’arracher à son destin funeste
l’homme doit soumettre ce noyau
à la destruction
afin de libérer les pulsions de mort
sur un support artistique
et s’inspirer de leur ordonnance
(à l’image du lanceur de cauris)
pour dégager des formations préverbales :
constitutives du « système du Langage ».
C’est à être structuré par le Langage que
l’être humain
se libère de sa compulsion à l’auto-destruction.
L’arbre a mal et pleure
de voir ses branches
se séparer du tronc
à fin de vivre
« leur propre vie » ?
Mon Dieu
quelle histoire de fou !
où a-t-on jamais vu
des branches vivre
sans un tronc
et un tronc vivre
sans aucune branche ?
En regardant le tissu du Langage
se dérouler pendant que
le vieil homme parlait
le Barbare non initié
s’en empara
et s’y enroula comme
dans un linceul blanc.
La Parole-vide reçue
aliène l’homme à l’Humanité.
Ceux qui ont tué un homme et se glorifient
de l’avoir anéanti pour se trouver seuls
au Banquet de la jouissance
savent par le savoir de inconscient que
l’homme qui perd la « vie du corps »
ne meurt pas mais qu’il revendique
la résurrection symbolique
et le respect de son essence éternelle.
N’est-ce pas la raison pour laquelle
dans l’histoire des hommes les morts
sont divinisés ou
transmutés en démons persécuteurs
qui empoisonnent la vie anémiée
des survivants qui s’acharnent à
les réduire au silence pour créer
les conditions favorables au jouir ?
Hélas ! la Loi interdit que l’homme
soit un objet de jouissance de l’homme !
La « fureur de vivre » enseigne que
l’homme n’est pas l’animal
mais l’être dont la vie est
conditionnée par
la reconnaissance de ceux
qui ont renoncé au « jouir »
voire de ceux qui ont sacrifié
leur propre vie pour que
leur postérité vive après eux.
Cette « dette symbolique »
à laquelle est soumis l’existant
remonte sans doute jusqu’aux
Pères-fondateurs de la vie sociale.
.
C’est un fait d’« expérience vécue » que
la relation aux morts
singulièrement aux victimes de guerre
est culpabilisante comme si
leur survivre était une haute Trahison.
La fonction des « rituels de deuil » est
de régler ses comptes avec les morts :
à les évoquer dans un état d’empathie
et de prendre acte de la nécessité
de la réparation symbolique dont
la finalité est de les faire revivre
en alter-égos dans notre mémoire.
Essentiellement édificatrice est donc
la fonction assignée aux rituels de deuil.
A l’origine des affrontements destructeurs qui
compromettent la survie de l’Humanité
il y a l’attachement viscéral de l’enfant
à la mère toute-puissante : « barrage »
à la médiation du père porteur de Verbe
condition nécessaire à la sublimation
des matières (métaphore de la mère)
et à leur mise en formes préverbales
chainons du défilé du Langage dont
l’appropriation favorise la structuration
qui a fait émerger l’ être-de-langage.
Produit de comportement « fécalisant »
de la mère toute-puissante
l’être-phallus est l’objet anal personnifié
qui fonctionne sur le mode de
la réduction en déchet de ses semblables.
La « délivrance » de l’Humanité postule
la mise en place par le porteur de Verbe
des conditions favorables à la castration
et à la structuration symboliques de la mère.
Le tort de Freud a été de croire et de faire croire
à l’élite intellectuelle occidentale que
la révolution industrielle a été « accoucheuse »
de la révolution symbolique
et que la « famille restreinte » composée par
le père la mère et l’enfant
était ipso facto le lieu de la rivalité oedipienne
et de sa résolution grâce au triomphe de la Loi
dont le père est le représentant et l’exécuteur.
C’est à juste titre que Lacan a qualifié
le complexe d’Oedipe de phantasme de Freud
car réduit à l’état d’instrument de production
le père en société libéro-capitaliste n’est pas
le gardien et l’exécuteur de la Loi en famille.
La stricte vérité est que la société capitaliste
vit sous la domination de l’Imaginaire
subsumé sous le Langage verbal qui impose
l’illusion qu’elle est régie par le Symbolique.
Le phénomène d’enfant harceleur doit être
interprété finalement comme le symptôme
d’une société qui n’a pas (loin de là)
la maitrise symbolique de ses pulsions anales.
L’enfant harceleur qui ne résiste pas à la pulsion
de couvrir d’injures dégradantes un autre
de le qualifier de déchet-humain qui
ne mérite pas de vivre
et finit par le pousser au suicide
(cet enfant) est le symptôme
d’une famille qui n’a pas accédé
au système symbolique et
qui vit sous la pression constante
des pulsions anales persécutrices.
Ce sont celles-ci qui poussent
l’enfant harceleur à les projeter
sur une victime pour s’en débarrasser
et pouvoir vivre en harmonie avec sa mère.
Telle est aussi la démarche et la motivation
de l’être raciste : purifier son milieu de vie
en choisissant le Noir comme « bouc émissaire ».
L’idéologie raciste est le « roman familial »
qu’un intellectuel narcissique
(l’idéologue) a la charge
de conter aux enfants blancs
pour les « gonfler à bloc » et
leur donner l’illusion
qu’ils sont les « meilleurs » et
les créateurs de la civilisation.
Le monde libéro-capitaliste
est sous-tendu
par le « déni idéologique » de la Vérité.
Il y a sans nul doute quelque chose
d’opaque et d’indigeste à l’esprit
dans l’Histoire (euro-centriste)
de la civilisation et
dans la société libéro-capitaliste
basée sur le « profit maximum »
à l’origine du « mal-vivre ».
Les êtres humains ne jouissent
que d’un bonheur fondé en raison.
Comme l’idéologie raciste dans un système social
demeuré au « stade anal »
exclut l’homme noir de la communauté humaine
en l’animalisant et en faisant une marchandise
comme le Juif fut exclu des sociétés européennes
par l’idéologie antisémite
et confiné dans le ghetto pour être une vermine
avant d’être éliminé dans les « chambres à gaz »
comme le reste de l’Humanité est haï et privé
du droit de vivre par le terroriste « halluciné »
qui jette des bombes dans les lieux publics
ainsi dans les écoles d’aujourd’hui l’élève doté
de particularités
est-il un objet d’acharnement
et d’exclusion qui culminent au suicide.
Il n’y a pas de doute :
c’est toujours la même démarche
à visée magico-purificatrice fondée sur
le mythe du « bouc-émissaire » qui est
à l’œuvre dans cette société aliénée par
le « bénéfice secondaire » du profit matériel
et qui refuse d’accéder à ce qui est l’essentiel :
le système symbolique à la faveur de l’initiation.
L’homme noir est pris en otage par
la compulsion à l’autocastration
résultat du traumatisme colonial
qui l’a contraint au refoulement
de ses pulsions martiales.
La renaissance de l’homme noir
postule qu’il prenne conscience
de sa compulsion
à l’autocastration
et qu’il soumette
ces pulsions
à l’activité symboligène
refondatrice du Langage
principe de structuration
et d’humanisation.
La psychart-thérapie est
la technique idoine pour
l’essor de la renaissance
de l’homme noir empêtré
dans les « filets » de la servilité.
Comme le nénuphar qui nait dans la mare
ainsi l’être-pensant voit-il le jour
dans l’état de déchéance
par explosion comme la graine
mise en terre qui ne pourrit pas.
Le dés-espoir est une bêtise car
nous ne savons rien de la vie et de la mort
Je me suis souvent demandé si
je ne devais pas
porter plainte contre X
car je me considère comme
un enfant-soldat
envoyé en France à 13 ans
pour étudier et
offrir un cadre à mon pays
colonisé et sous-développé.
Je suis resté au « front »
pendant plus de 25 ans
et je suis revenu pour
servir au pays
muni d’une spécialité
et « riche » d’expériences
dont mon pays n’a jamais
tiré le profit escompté.
Je voudrais porter plainte
contre ce pays pour avoir
« volé » mon adolescence
voire d’avoir « gâché » ma vie.
Celui qui a vu le Noir tout-puissant boucaner le Noir
ne doute pas un seul instant que
c’est bien le Noir tout-puissant
et non l’ex-colonisateur qui est
à l’origine des malheurs de la « race » noire
toujours dépendante après l’Indépendance.
On ne peut cependant s’empêcher de poser
la question lancinante : « pourquoi tout-puissant
le Noir se comporte t-il comme l’ex-colonisateur ? »
La Re-fondation du Langage que nous appelons
de nos vœux
postule le retour à la spontanéité du geste
promoteur des embryons de formes parlantes
découvertes dans des cavernes préhistoriques.
A juste raison Staline se plaignait
de la difficulté de renouveler le Langage
aliéné par les intérêts de la classe dominante.
Tout se passe comme si l’Humanité était
condamnée à l’auto-destruction et que
les efforts de ses héros pour
libérer le phallus du Père de
la captation de la Mère étaient
voués à l’échec.
Il s’avère nécessaire de dé-culpabiliser
l’entreprise de libération du phallus
et de ne pas se punir de transgresser
le Tabou de la Mère toute-puissante !
La psychart-thérapie est la technique initiatique
de résistance à la Volonté de l’Eunuque
(de la mère toute-puissante)
chargé de soumettre
l’Humanité à la castration réifiante :
l’objectif de la psychart-thérapie est
de libérer le phallus du Père de
la captation la Mère toute-puissante
et de créer les conditions favorables
à l’éclosion et à l’accomplissement
de l’Humanité.
Il faut dé-culpabiliser le Projet de
libération du phallus du Père : cause
des maladies liées au développement humain.
Si les hommes ont tant en horreur la violence
comme ils le prétendent
pourquoi donc ne militent-ils pas pour
l’émergence de la faculté symbolique
en n’étant pas sans savoir que
la « fixation anale »
est à l’origine de la violence ?
Il est incontestable que
l’éducation sphinctérienne bâclée est
l’obstacle à la « maitrise symbolique » qui
ouvre la voie au « pouvoir » de symboliser.
Les guérisseurs négro-africains qui soumettaient
les patients au rituel
du vomissement et de défécation pour
expulser de l’organisme l’agent pathogène
avant de leur servir des paroles relatives à
la nécessité de rétablir l’équilibre social rompu
montraient qu’ils avaient un savoir anticipé de
la « persécution anale » et
de celle de se soumettre au rituel
de purification anale : préalable à
l’appropriation structurante du langage social.
La différence entre la technique de guérison
traditionnelle et celle de la psychart-thérapie
réside dans la technique psycho-plastique de
« conversion symbolique » du rituel oral-anal.
Très tôt le négro-africain a eu l’intuition que
la maitrise symbolique des pulsions anales
était nécessaire pour faire son entrée
dans le système symbolique « humanogène. »
Exister c’est éprouver le « vécu intense »
d’exister que gratifie l’activité créatrice .
L’existant est
le promoteur de « beaux-restes » qui
en compagnie des Pères inégalables
participe à la « Marche glorieuse »
du Langage
engagé dans la quête infinie de l’Etre.
Il n’existe pas d’autre mode d’existence.
C’est dans la quête sans fin
de la Vérité
que l’homme potentiel
existe d’une existence
fugitive.
Il n’y a pas d’autre
mode d’existence que
dans la quête sans fin
de la Vérité
fondement de l’existence.
Aucune construction humaine ne résiste
si elle ne repose pas sur le fondement
de la Vérité
et ceux qui ont tenté de construire
sur le désir de toute-puissance
« en ont eu pour leur frais ».
C’est pourquoi à celui qui désire
l’existence accomplie s’impose
comme préalable la quête de la Vérité.
La psychart-thérapie est l’arme fatale
dont l’impétrant se sous-tient pour
tracer (par la technique créatrice
de formes préverbales chainons
du défilé du Langage)
le sentier en direction de la Vérité
fondatrice de l’existence.
Défilé sans fin du Langage
dont la marche est guidée
par le phare
de la Vérité sise à l’horizon.
La psychart-thérapie : la technique
de quête de la « plénitude d’Etre »
Le meurtre du « Père porteur de Verbe »
et gardien du système symbolique
a causé la disparition du Langage
et semé la confusion entre
les êtres sociaux
retournés à l’état primitif.
L’ « Unique et sa propriété » ont
sombré dans le naufrage de la société
laissant la place au monstre dévorant.
Le sauvetage de l’Humanité postule
la renaissance d’une figure du Père
capable de réinventer le Langage par
la voie éprouvée de la création plastique.
Une figure du « Père porteur de Verbe »
castrée par la puissance conquérante
et contrainte à la collaboration
n’a pas d’autre alternative que
de refouler ses pulsions sadiques
et de s’identifier au conquérant
ce qui a pour effet l’aliénation à
ses enfants auxquels il fait subir
des exactions
(à l’imitation de l’Ennemi)
les contraignant à leur tour
à refouler leurs pulsions sadiques
et à s’identifier au Conquistador.
Il n’y a plus de salut pour les enfants
lorsque le père lui-même s’avère castré.
L’homme primitif est constitué par des pulsions
qui le poussent à s’approprier tout ce que
la Nature offre (même son semblable.)
La Nature est le lieu de l’Indifférence :
la différence fit son apparition
à la faveur de l’émergence du Langage
avec l’aptitude à l’activité plastique
créatrice de formes langagières sur
les parois des grottes préhistoriques.
La médiation du Langage est à l’origine
de l’humanisation par la « castration »
et la structuration symbolique du « primitif. »
Il y existe dans les hommes à l’état de nature
des pulsions perverses qui les poussent
à vouloir dominer les autres
et les réduire en déchet.
Aussi bien pour sauver sa dignité
le postulant à l’existence doit-il
accepter la lutte à mort qui s’impose.
En effet
« Polémos est la Mère de toutes choses. »
S’il n’y avait pas d’interdit d’exister
que serait la vie de l’être humain ?
Assurément la même que celle de
l’objet ou de l’animal !
Incontestablement
c’est l’interdit d’exister
qui confère
de la valeur à la vie de l’homme !
Il est formellement interdit de se libérer
de la domination qui « réifie »
pour exister dans la liberté
sous peine d’être mis à mort.
En sursis
l’existant combat la domination
et ce qu’on appelle « créations »
ce sont les rythmes qui scandent
sa lutte
contre la domination qui réifie.
C’est en chantant et en dansant
que l’existant
mène la lutte pour la liberté d’exister.
La surface d’un carton sur laquelle nous avons évacué
la matière picturale métaphore des « matières »
et que nous avons agressé de toutes les façons
se présente comme la surface étale d’une eau
dans laquelle émergent des embryons de
figures mouvantes comme autant d’alevins.
Tout se passe comme si sur cette surface
métaphore de l’eau où baigne notre corps
nous avions projeté notre monde intérieur.
La « psych-art » est le résultat de
la maitrise symbolique du chaos des pulsions anales.
Le « père » est celui qui prend conscience
de l’unité de la diversité d’individus issus
d’un même ancêtre
qui œuvre à la conservation et
au développement de ceux-ci.
S’agissant de l’Humanité le père c’ est
celui qui a conscience
de l’unité de la diversité des « races ».
Le père est donc le porteur du concept
de l’Humanité
et non cet être tout-puissant qui réifie
et tire un profit égoïste de
l’activité productrice de ses « enfants. »
Dans sa lutte pour émerger du circuit (oral-anal)
des « Eaux sales originaires » où il baigne
l’être-déchet n’a pas d’autre moyen que
d’évacuer sur les autres les déchets qui
l’envahissent.
Les guerres contemporaines des gaz
et des armes de destruction massive
ont été précédées
par les guerres primitives des pets
et des jets des matières fécales et
c’est pour mettre fin à ses guerres
dévastatrices
qui compromettaient la conservation de
l’humanité que nos ancêtres inégalables
à Gobeklitape et à Gohitafla inventèrent
la technique de la destruction-création
qui par la manipulation de la matière
fait émerger des formes signifiantes
constituants du Langage primordial
pour signifier bien avant le Sphynx
l’effort d’é-mer-gence de l’Homme
de la Matière
Le didiga et la psychart-thérapie
sont les rejetons contemporains
de la technique initiatique de nos ancêtres .
La société primitive est le lieu de l’affrontement
dans une « causalité circulaire » de l’action
et de la réaction qui fait de la société
un chaos stérile impropre
à l’éclosion et à l’épanouissement.
Pour assainir la société primitive
et favoriser l’apparition de l’être
structuré et parlant
il est nécessaire de passer
par le plan de la métaphore
à déplacer les pulsions anales-sadiques sur
un support où elles génèrent un gribouillis
représentant de la « masse anale »
dont le traitement par le porteur de Verbe
culmine à la promotion de « préverbaux »
chainons du défilé du Langage.
La réappropriation de celui-ci se trouve
à l’origine de l’émergence de l’ être humain.
Le « beau-reste » ou « reste-signifiant »
inaugural du « défilé » des chainons
du langage primordial
est l’imago
de la Mère toute-puissante « tuée »
sur le mode symbolique par la femme
ou l’homme porteur de Verbe.
Le langage est le produit merveilleux
du « meurtre » de la Mère des origines.
Le psychothérapeute ne peut pas introduire
le patient à la Loi
et au système symbolique (humanogène)
s’il ne « tue » pas en lui-même
les pulsions de profit maximum
et n’éprouve pas de satisfaction
en lieu et place de la jouissance
à faire é-mer-ger la relation de personne.
Intégré au système le psychothérapeute
ne dispose d’aucun moyen de maitriser
le symptôme d’aliénation et d’ arracher
le patient à la pathologie de la perversion.
Un monstre doté de trois ouvertures dévorantes
habite le corps de l’être humain et le contraint
à détruire tout ce qu’il rencontre
même à se détruire lui-même.
La chance de l’homme est de
trouver l’opportunité
de s’ouvrir au Verbe créateur
et de s’abandonner (confiant)
à sa destruction-création par
la technique originale de la psychart-thérapie.
Ainsi nait l’homme de foi ayant la capacité
d’affronter le monstre dévorant
et de « maîtriser » ses pulsions destructrices.
Les « « beaux-restes » préservés constituent
la représentation symbolique
de l’essence pensante de l’homme chanceux.
L’idéologie est la démarche intellectuelle
qui justifie les pulsions d’appropriation
et de jouissance
autrement-dit :
un rituel de forclusion du Verbe
annonciateur de « mise à mort ».
Par exemple l’idéologie raciste
qui dénie l’humanité à la race noire
pour la « marchandiser »
est un appel au « meurtre » de celle-ci.
Gouverner les hommes pour leur bien
postule l’initiation qui enseigne
que leur diversité chatoyante
est sous-tendue
par le principe de leur unité.
Surgir des bois et revendiquer
la « magistrature suprême »
c’est se moquer des hommes
en voulant par la ruse
imposer sa volonté toute-puissante.
A l’instar de l’Arbre de l’Humanité
l’arbre des généalogies familiales
finit aussi par exploser en branches
et s’aliéner en perdant leur souche.
C’est alors que nostalgique
l’homme en mal d’être s’en va
à la quête de l’unité fondatrice.
L’homme existe en se perdant
et en se retrouvant dans
le processus du voyage initiatique.
L’expérience initiatique est nécessaire
pour enseigner à l’homme
que l’homme est le même
sous la diversité
de son apparence sensible.
C’est alors seulement que
le « vivre-ensemble »
s’accomplit dans le monde humanisé.
Si on n’a pas encore trouvé la loi
du « vivre-ensemble »
il importe d’éviter
la coexistence
sur un même site
des communautés différentes.
Toutefois les migrations étant
naturelles et incontrôlables
l’accent doit être mis sur
la recherche de la loi pour
leur coexistence plutôt que
de tenter d’empêcher celle-ci .
Il faut être objectif et reconnaitre que
le phénomène de migration est
porteur de problèmes épineux
dans la mesure où le migrant
n’est pas seulement en quête
d’un nouveau milieu humain
pour s’enraciner et vivre.
Nostalgique de son passé
il est aussi « sous-tendu »
par le désir de reconstituer
sa communauté familiale et
ethnique au risque
de créer des conflits de coexistence !
Lors que la « grande Case » qui abritait
le lignage se brise sous le choc violent
des forces coloniales et néocoloniales
les membres de la grande famille
se dispersent et chacun va de son côté
à la quête de ses origines maternelles.
Telle est sans doute la cause
de l’errance des migrants noirs sans
enracinement familial ni destination.
C’est dé-responsabiliser l’homme noir
et singulièrement ses dirigeants
que de ressasser à satiété que
les dirigeants noirs
sont manipulés par
les ex-colonisateurs blancs.
On est fondé à dire
que si les dirigeants noirs
continuent de subir la volonté
des maitres qui les ont libérés
c’est en accord avec leurs aspirations.
L’enfant est pour la mère orale-anale
le substitut du sein qu’elle absorbe
par manipulation.
La médiation et l’intériorisation
de la représentation du père est
nécessaire pour personnaliser
l’enfant-sein contraint de
se séparer de sa mère et
de lui trouver
un objet de substitution adéquat
(la pâte à modeler par exemple)
dont la manipulation et
la mise en formes langagières
qui intériorisées
vont culminer à l’émergence de
l’être-parlant autrement-dit humain.
On a le vécu affligeant qu’en se retirant
les colonisateurs blancs ont donné
consigne aux dirigeants noirs de
soumettre leurs compatriotes
pour créer le scandale de
la colonisation des Noirs par les Noirs.
Les Noirs aussi sont des êtres avides
de jouissance et de domination qui
n’ont pas besoin d’être corrompus
(par les Blancs) pour être
« sous-tendus » par la pulsion de
coloniser leurs compatriotes.
La démonstration « pro-domo »
c’est ce qu’il est donné à voir
dans les pays tribalistes d’Afrique.
ex-colonisés d’Efrique noire
De Gaulle était un politicien chevronné
qui a fait semblant de dé-coloniser
l’Afrique noire
en retirant les colons pour les ramener
camouflés sous l’apparence trompeuse
de dirigeants noirs responsables
du destin de leurs peuples.
La Vérité finit toujours par triompher
c’est pourquoi l’initié ne s’étonne pas
que les choses aillent de « mal en pis ».
Le monde est rempli de fous potentiels qui
croient que le désir de toute-puissance
peut effacer la vérité sans laisser de traces
et la remplacer avantageusement par
le mensonge : ces malheureux sont
condamnés à finir dans un asile d’aliénés.
La vérité est le référent immortel du monde.
Comment peut-on jouer la victime
avec tant de perfection
qui subvertit la réalité
alors qu’on est le bourreau ?
L’imposteur consommé est celui
qui parvient à masquer la Vérité
et à générer un moment de folie !
Le tort du philosophe c’est qu’il ne voit pas
l’homme dans ses phases successives
(d’enfant et d’homme mature)
et qu’il parle
d’homme en général.
Le philosophe ne sait pas que
non structuré
par le système symbolique
l’homme (potentiel) n’est pas encore
l’homme c’est-à-dire l’humain accompli
En guise de propédeutique à la reconstruction
tout enfant des pays ex-colonisés devrait avoir
droit à l’initiation artistique :
voie qui favorise la sublimation des pulsions
et permet la restructuration re-fondatrice
de l’homme désocialisé
ce qui (hélas !) ne semble pas être le cas
dans ces pays qui aspirent à l’é-mer-gence !
Sans l’activité de ses pulsions érotiques
sublimées
dans la création artistique
l’enfant s’accroche à sa mère
dans l’attitude hallucinatoire
du désir
à la manière de Saint-Antoine
persécuté par sa propre libido.
Ce qui a pour effet funeste de
lui barrer la voie
de l’initiation à la vie sociale intégrée.
Comment voulez-vous que l’enfant soit
distrait de la force de la libido
qui l’attache à sa mère
s’il ne s’interpose pas
entre lui et sa mère
une activité artistique
(créatrice
de formes langagières)
qui lui permet de sublimer et
de structurer ses pulsions érotiques ?
L’acquisition du langage à la faveur
de la médiation paternelle
doit être prolongée par
sa métaphore culturelle :
l’activité artistique
pour arracher l’enfant
à la « glu » de la mère
et l’introduire sur la voie
de l’activité symbolique
ayant pour fonction de structurer.
L’amour de la mère bonne (pas trop)
est-ce qui introduit l’enfant
au système symbolique
lorsqu’ils sont séparés.
Le système symbolique est
l’espace où l’enfant attend
en jouant
le retour de la mère réelle
pour bénéficier de ses gratifications.
L’école (contraignante) ne suffit pas
a la formation du citoyen :
elle doit être accompagnée
par la pratique d’un art.
L’activité artistique qui
sublime les pulsions et
crée
des formes langagières
a pour l’effet salutaire
de structurer
et de socialiser l’homme potentiel.
Le chef de village devrait être le villageois qui
connait la tradition et qui est ouvert
sur la modernité :
un « passeur » d’une structure à une autre.
Mais si la structure villageoise est
détruite par l’Ouragan colonial et
si la communauté villageoise
est devenue étrangère à elle-même
à quoi sert le chef de village aliéné
si ce n’est à relayer les ordres du Pouvoir
(assimilationniste)
comme aux temps obscurs de la colonisation ?
Si des êtres humains voient leur village
devenir étranger par infiltration
des hommes venant d’ailleurs
et qu’ils demeurent indifférents
c’est qu’ils étaient déjà aliénés
et que la subversion
de leur milieu de vie
correspond
à leur chaos intérieur.
Même les animaux
risquent leur vie pour
la défense de leurs territoire menacé.
Il faut « tuer » la mère possessive sur le mode
symbolique :
la création des formes langagières pour
s’affranchir de son étreinte mortifiante
et accéder à l’existence authentique.
C’est l’être non structuré qui confond
le symbolique et le réel
qui est inapte
à commettre le matricide symbolique :
pétrifié par la terreur de se suicider en réalité.
L’artiste « possédé » (zirignon) est le passeur
dont la fonction démiurgique est d’opérer
le passage de l’esprit d’un mort
de l’Autre monde dans celui-ci
à la faveur de la création
des formes préverbales.
Intérioriser celles-ci c’est
favoriser la réincarnation.
L’artiste original
est le « grand mort » revenu à la vie sociale.
Mère-Nature a mis beaucoup à la disposition
de ses enfants : les hommes
pour qu’ils vivent heureux.
Il n’y a donc pas de raison
à ce que les hommes
désespèrent et s’acharnent sur Mère-Nature.
L’Humanité est la responsable de son destin
et elle doit accepter de se prendre en charge !
A la vérité les religions et les sectes
sont les modalités de l’Idéologie.
Comme celle-ci
leur fonction est de conditionner
leurs adeptes à la soumission
au système libéro-capitaliste
afin d’assurer sa perpétuation.
Il n’existe pas dans notre monde
de religion ni de secte pure de
toute « préoccupation matérielle »
Pour les religions et les sectes garder
le contact avec l’âme des morts
et invoquer dans les dangers
celle des parents qui ont
accompagné nos premiers pas
(la piété filiale)
relève du « culte des morts » :
comportement païen répréhensible.
L’objectif pernicieux des religions
et des sectes
est de « couper » leurs adeptes de
leurs familles d’origine
et de les posséder « corps et âme »
en d’autres termes : de les aliéner.
Entrer dans une religion
ou dans une secte c’est
se diluer dans l’« universel abstrait ».
Pour accéder au champ symbolique : lieu
d’humanisation de l’enfant
le contact de celui-ci avec la mère
doit être médiatisé
par un père « porteur de Verbe ».
L’enfant qui a un contact adhésif
avec sa mère
sera inapte à la métaphore
ainsi qu’à l’activité symboligène.
La relation directe qu’il entretient
avec la société
est la cause imputable aux
trans-gressions dont il se rend coupable.
Quand on a été exclu de la communauté
des hommes
on devait se sentir appelé à étonner
en accomplissant de ses potentialités
non en ayant l’ambition de s’adapter
à la « société de consommation »
sans en avoir les moyens financiers.
Il faut regarder la vérité en face :
les « pères-fondateurs »
ont passé à côté de l’aspiration
des sociétés noires « dé-colonisées ».
C’est à « fuir dans la normalité » que
les Noirs qui ne sont pas
complétement aliénés
par le traumatisme colonial
évitent d’aller en consultation
chez le psychiatre aux fins de
restaurer leur santé mentale
ébranlée par forces exactions
et endoctrinements.
La Renaissance noire postule
qu’on regarde en face la vérité
selon laquelle on ne peut pas
avoir été colonisé et rester normal.
Ce qu’il y a de pénible dans la mort qui
c’est séparation entre l’âme
modalité du Verbe éternel
et le corps
(composé des éléments
constituants de la Nature)
c’est qu’elle nous sépare
de ceux que nous aimons
pour les avoir investis de notre libido.
La mort est une séparation déchirante.
Le monde est le lieu où s’affrontent
éternellement
la Puissance du Verbe créateur et
l’anarchie
des forces de retour à l’inorganisé.
La stabilité du monde est précaire
c’est ce que tente de signifier
la technique de
préservation des « beaux-restes ».
L’âme compose et anime son corps
en empruntant des éléments
constituants de la Nature
en perpétuel devenir.
Le corps vivant est le nid
élaboré par l’âme-oiseau
modalité du Verbe.
A la destruction du nid
précaire par définition
l’âme-oiseau s’envole et
retourne à son origine : le Verbe.
Les familles négro-africaines particulièrement
défavorisées
n’ont pas bascule du jour au lendemain
dans le « trou » de l’aliénation
elles y ont été préparées par
les pères lignagers
aliénés par la violence coloniale
qui a désorganisé leurs sociétés
et rendu caduque la transmission .
A l’époque coloniale
si on y regarde bien
la famille négro-africaine était
fissurée et potentiellement aliénée.
Ce qu’on appelle toujours
la famille négro-africaine
est la coexistence d’individus liés
par un rapport de conflits sournois
non par la relation de solidarité légendaire.
Il est in-contestable que c’est
la haine torturante du père
castré par le Colon
qui pousse l’enfant errant
à cogner à la porte souriante
des temples des sectes
en se berçant du phantasme
de s’épanouir
dans un environnement sain.
Le remède réside sans doute
dans la restauration
de l’image dégradée du père.
L’essence de la thérapie réside dans
les épreuves qui contraignent
les dormants au réveil et
au « dépassement de soi »
pour la conquête jubilatoire
du vécu intense d’exister.
L’existence est sous-tendue
par le dilemme :
le dépassement de soi ou la mort.
Le retour à l’éducation fondée
sur l’esprit de justice
(la Maat)
et non sur le désir avide de
l’être-phallus élevé par
des parents sans structure
est la voie révolutionnaire
qui ramènera la fraternité
dans la jungle sociale
livrée à la fureur du « jouir. »
La graine de l’Injustice est plantée
dans le champ familial
lorsque les parents entérinent
la domination de l’enfant avide.
C’est donc confiant dans son droit
à régner selon son bon plaisir que
l’être avide
s’impose à la société toute entière.
Les hommes déplorent que la Justice ne soit pas
au pouvoir
et que la société soit livrée
au « bon plaisir » du Prince.
Mais il est important de savoir que
tout commence en famille
quand l’enfant avide foule aux pieds
les droits de ses frères et sœurs avec
la complicité passive des parents.
Avant de régner au sommet de l’Etat
l’injustice règne d’abord au sein de la famille.
Le succès « incroyable » que rencontrent
les sectes dans la société émergente
négro-africaine
est la conséquence du délitement
des liens familiaux traditionnels.
Les sectes sont
les substituts idéalisés de
la famille négro-africaine :
élargie et fondée sur la solidarité.
Les sectes s’avèrent les appareils
d’aliénation de l’homme négro-africain
dé-structuré par l’ « Ouragan » colonial.
Le corps (partie de la matière) est le réservoir
des pulsions primitives (agressivité) et
des « mauvais sentiments »
(haine envie jalousie).
La fonction de l’activité artistique est
d’évacuer les pulsions primitives et
de générer des formes « parlantes. »
L’activité artistique est une « catharsis »
destinée à purifier l’homme potentiel et
à le socialiser.
La création artistique est donc
une technique d’initiation à la vie en société.
La Renaissance des sociétés noires que
nous appelons de nos vœux fervents
postule l’exhumation des figures
« des Pères inégalables »
et la refondation de la famille
à la faveur du retour
au « culte des ancêtres »
religion primitive contemporaine
de l’institution de la société humaine.
Le frein au développement personnel est
d’abord à chercher au sein de la famille
dans les relations avec les parents et
dans les relations avec de la fratrie
avant de mener le combat au niveau
de la société
et de la communauté internationale.
Du reste l’homme est conditionné par
sa famille
et la place dans la société est
le résultat du conditionnement familial.
L’homme a le sentiment de vivre
sous une « chappe de pierre »
qui lui défend d’aspirer
à l’existence et
l’impulsion irrésistible qui
le pousse à casser la pierre
(comme si sur le mode de
la métaphore
il transgressait l’Interdit)
lui apporte soulagement et
espoir d’ouvrir
la voie d’accès à l’ex-sistence.
L’espoir suscitée par la casse de la pierre
se traduit par le sentiment de puissance
qu’éprouve l’homme à manipuler
la métaphore de la pierre : l’argile
et à générer des formes successives
dont certaines (parlantes) évoquent
des préfigurations du langage
qui font penser
à une offrande (épiphanie) du langage.
La trans-gression de l’Interdit par sa métaphore
la casse de la pierre
a donné naissance au langage résultat de
la manipulation du substitut de la pierre :
l’argile génératrice d’ébauches de
formes plus ou moins parlantes
ainsi apparues par préfiguration
du langage vecteur de l’espoir de
socialisation des hommes investis par le Verbe.
Depuis que la société a é-mer-gé de la Nature
en Egypte sous l’impulsion des initiés
il y a affrontement entre ceux qui
obéissent à l’Interdit d’exister et
ceux qui le transgressent
affrontement dont
les premiers sortirent vainqueurs.
Telle est la raison pour laquelle
depuis l’absorption de l’Egypte
la Société est gouvernée par des êtres
qui vivent sous le règne de la Nature
et répriment férocement
ceux qui aspirent à la lumière de l’existence.
L’ « être de pulsions » qui n’a pas passé par
les phases décisives de
la castration symbolique et la structuration
n’est pas une femme ou
un homme accompli car il n’est pas initié
aux valeurs fondatrices de la vie sociale.
C’est pourquoi les ancêtres
ont déconseillé avec pertinence
de les associer à la gestion de la société.
L’homme non humanisé par l’initiation
est l’ennemi de son frère qu’il hait
qu’il tue qu’il mange qu’il vend
pour assurer sa jouissance égoïste.
La réification
de l’homme par l’homme
est la loi de la jungle-sociale
par conséquence l’ethnocentrisme
et le racisme
sont des pratiques d’êtres non initiés.
Le Blancs se sont acharnés en vain de
réifier les Noirs par l’esclavage
mais comme aucune force au monde
ne peut réduire une essence
à une autre
les Noirs sont restés êtres humains
au « grand dam » des tyrans blancs
qui ne comprend pas l’inaptitude
de l’homme noir à se laisser réifier.
On a le sentiment d’être autorisé à être là comme
un être de la nature
et qu’il nous est interdit de tenter de donner
du sens au fait d’être là.
Etre au monde c’est donc être confronté au
dilemme : « vivre ou exister. »
L’existant c’est celui qui refuse sans appel
le statut infame d’ « être-là »
et qui au risque de la mort affronte l’Interdit
d’interpeller et de signifier qu’il trouve absurde.
Les chercheurs occidentaux venus « en mission »
en Côte d’Ivoire pour savoir si
la famille négro-africaine existait toujours
posèrent d’abord la question à leur hôte.
Celui-ci fut outragé par la question
et protesta vigoureusement pour laver
l’injure faite à l’Afrique :
« avez-vous jamais vu un pays sans famille ? »
Les chercheurs occidentaux eux savaient
qu’après le passage de l’ « Ouragan »
et les politiques d’adaptation au système
libéro-capitaliste dominant
il ne pouvait plus y avoir de famille
dans ces sociétés acquises au profit maximum.
Il ne faut pas que le slogan « Développement »
cache les ruines laissées sur
son passage dévastateur par la colonisation
qui en décapitant les sociétés
a détruit la « famille négro-africaine »
et conduit à la dispersion de ses membres.
Comment peut-on développer des sociétés
et leurs habitants en état de déstructuration
sans poser en préalable
la question de la quête du phallus du père ?
Cette civilisation réfractaire à l’initiation
est responsable de la persistance
de la bisexualité mythique
qui contraint
les êtres non structurés à réduire
d’autres hommes au statut abject
d’ « hommes-phallus »
aliénation à laquelle est imputable
le non-accomplissement de l’Humanité.
L’aliénation des négro-africains émergents
est telle que
les frères restés au pays croient que ceux
qui sont partis se chercher à l’étranger
sont morts et anéantis.
C’est pourquoi (sans état d’âme)
ils dilapident le patrimoine
sans préserver la part des absents.
Pour que la renaissance de
l’homme négro-africain devienne réalité
il faudra nécessairement que
les négro-africains émergents retrouvent
l’espoir et comme le poète ils pensent que
« les morts ne sont pas morts »
et que c’est en collaboration avec eux que
les sociétés négro-africaines ressusciteront.
.
Si le capitaliste (l’être tout-puissant) est
un être qui pour se « défendre » contre
l’angoisse torturante du Vide
est contraint d’instrumentaliser
les hommes afin d’accumuler en capital
les produits de leur activité productrice
qu’il hallucine comme son phallus
ce n’est pas pour demain
la fin de l’aliénation de humanité qui
postule l’initiation sans fin assignable.
L’être non initié hallucine qu’il va échapper
à l’angoisse torturant du Vide
par la castration des autres et
l’accumulation des produits
de leur castration en capital.
Hélas ! le capital n’est pas le phallus
et le processus de son accumulation
n’est pas la voie de l’initiation.
C’est pourquoi
au contraire de l’initiation
la lutte pour le contrôle du capital
condamne à la « faim sans fin » qui
contraint à instrumentaliser les hommes.
L’expérience de la « vie en société »
placée sous le signe
de la castration inéluctable
enseigne que le capital qui
procure à l’Autre
le vécu de toute-puissance
est le produit accumulé
de la castration des autres.
Sans ce dernier
ce tout-puissant supposé
est le lieu inexorable de
l’ « angoisse labyrinthique ».
D’où la fureur castratrice
qui le ronge dont la finalité
est d’éradiquer son vécu de Vide.
La représentation interne de la mère
allaitant l’enfant
en le gratifiant de bonnes paroles
(sur sa petite personne)
est l’imago inséminant de l’être
jouissant d’une insertion réussie.
La mère qui allaite l’enfant
en le gratifiant de bonnes paroles
sur sa petite personne
est au fondement de l’être humain !
Une mère qui donne le sein à l’enfant
en le gratifiant de bonnes paroles
ne lui donne pas seulement le lait
elle lui donne aussi la parole :
l’union du lait et de la parole
c’est cela l’objet oral symbolique.
C’est ainsi que la bonne maman
qui parle à l’enfant en l’allaitant
l’introduit au système symbolique.
En soi le capital n’est pas la cause
de l’aliénation de cette société.
Celle-ci est le résultat funeste
de l’instrumentalisation de
l’être humain et
du partage des bénéfices
que le propriétaire du capital
accapare.
L’exemple de Robert Owen
propriétaire de capital anglais
qui lutta pour la dignité
des ouvriers (auxquels
il apprit à revendiquer
pour une bonne organisation
et une juste répartition
des fruits de la production)
est la preuve qu’en soi le capital
n’est pas la cause de l’aliénation.
Parce que l’homme s’investit dans l’activité
qu’il commandite
le propriétaire du capital
à l’origine de l’instrumentalisation
de l’homme
est aussi aliéné que le travailleur
dans la société capitaliste créée.
Le propriétaire du capital qui
commandite de l’activité aliénée
génératrice de la société capitaliste
est l’agent de l’aliénation de l’Humanité.
Le processus d’instrumentalisation
de l’homme par l’homme
pour l’accumulation du capital
a produit l’effet de briser le lien
qui lie l’homme à son semblable.
L’apparition du régime capitaliste
a sonné le glas
de la « mort de l’Homme » : aliéné.
Les hommes ne savent ce qu’il faut faire pour
sortir du chaos étouffant où ils sont enfermés
et ils phantasment que c’est en capturant
et en façonnant leur semblables
sur le mode du « miroir réfléchissant »
qu’ils y parviendront.
A la vérité la voie royale à suivre pour
obliger les hommes de bon sens à reconnaitre
votre existence réside dans l’activité créatrice
d’œuvres originales ou bien de « hauts-faits ».
On accède à l’existence humaine en s’imposant
à inscrire son image sur la rétine
de l’Autre qui ne veut rien savoir
de notre présence dans le monde.
L’existence n’est pas une donnée
mais marque de notre « moi »
imprimée en encre indélébile
dans l’Autre afin de l’obliger
à reconnaitre notre personne et à la respecter !
La Loi est l’Ordre cosmique que les grands prophètes
ces « possédés » majeurs
reçurent de la transcendance et qu’ils tentèrent
d’introduire dans la société primitive afin de
structurer et accomplir les hommes primitifs
par la médiation de l’organisation religieuse.
La lutte sans merci pour la « sécularisation »
dépouilla la Loi de son caractère sacré
sans pour autant
mettre en place les conditions nécessaires
à son appropriation par le peuple sans foi.
Pour assurer sa domination la maffia politique
s’est contentée de proclamer avec autorité que
« nul n’est censé ignorer la loi »
inscrite en lettres indélébiles dans le Journal officiel !
Enivré par le libre-jeu de ses pulsions sadiques
le grand Autre n’est pas conscient
de l’humanité du petit autre
et c’est sans s’en douter
qu’il prive ce dernier
de la jouissance de sa vie.
Pour faire la promotion de
la « relation de personnes »
il est nécessaire de soumettre
les candidats à la vie sociale
à une technique d’initiation
dont la fonction « humanogène »
est de les gratifier d’une structure symbolique.
L’inéluctabilité de la mort étant établie
le « malaise » dans les sociétés réside
non dans l’insuffisance de la richesse
matérielle
(qui provoquerait la lutte-pour-la-vie)
mais dans le déficit moral qui pousse
les hommes à s’affronter à mort pour
s’assurer a plus grande part
dans le partage du « gâteau ».
C’est pourquoi priorité doit
être donnée à la révolution morale
par la promotion d’une technique
d’ « initiation à la vie en société »
dont la fonction consiste à assurer
la structuration symbolique des sujets.
L’Humanité aliénée au désir de toute-puissance
reste dans l’état d’inachèvement
pour dénier le primat du Verbe.
Tout changement qualitatif
postule le renversement
de l’ordre illégitime
et la remise à l’honneur
du primat du Verbe créateur
garant de l’accomplissement de l’Humanité.
La non structuration de l’« être de pulsions »
et le désir de toute-puissance qu’elle génère
sont à l’origine du renversement
des dimensions constituantes de
l’être humain :
le Verbe et la Matière.
C’est pourquoi la restitution de
l’Ordre légitime postule
la structuration symbolique qui confère
la maitrise des pulsions de toute-puissance.
La toute-puissance est le produit imaginaire
du « renversement en son contraire »
de l’impuissance radicale.
La toute-puissance est le résultat
d’une catastrophe traumatique
où la victime dénie la réalité par
une attitude de défense ultime
qui le bascule dans l’aliénation.
C’est pour tenter de
se doter du « sentiment d’être » que
l’homme supposé tout-puissant est avide !
C’est parce que l’Humanité n’a pas
la maitrise symbolique
des pulsions de guerre
qu’elle se laisse l’entrainer
dans la spirale infernale
de la « Double-frénésie ».
Ce que l’Humanité actuelle
appelle paix n’est que répit
dans la furie de la guerre sans fin.
Par la force des choses le stock de pulsions
anales-sadiques
dont se sous-tiennent ceux qui ont
« surfé » le cataclysme de la guerre
et gèrent l’activité politico-économique
est phantasmé par les super-sadiques
comme le phallus qui doit imposer
un respect sacro-saint
dans l’espoir d’humaniser l’homme
« diabolisé » par les horreurs de la guerre.
On aurait cru que la guerre aurait pour effet
l’édification des survivants et l’amélioration
de l’Humanité.
C’est le contraire qui se produit :
la guerre divise les hommes en deux groupes
d’une part ceux dont elle renforce le sadisme
et ceux qu’elle façonne en « morts-vivants ».
C’est parce qu’après le traumatisme de
la guerre dévoreuse
les super-sadiques accèdent au pouvoir
que la situation du monde empire
et que l’Humanité qui refuse le Savoir
régresse vers la barbarie la plus ténébreuse.
La « Raison d’Etat » est l’Illusion suprême
au nom de laquelle les dirigeants
des grandes Puissances
commettent les crimes contre l’Humanité
sans être inquiétés par les Nations-Unies
ni interpellés par leur propre conscience
comme si les intérêts des grandes Nations
se confondaient avec celles de Dieu même.
Pourquoi ces dirigeants sont-ils
convaincus que le fait d’être puissants
élève « ipso facto » au-dessus de la Loi ?
L’évacuation de la conscience n’est-elle
pas la Cause assignable aux
malheurs des hommes ces « êtres finis » ?
L’obsession de la mère traumatisée de guerre
cette « morte-vivante »
est de vivre en « union avec ses enfants »
pour les préserver du monde traumatisant
et de l’intrusion mortifère du père
qui s’est avéré in-capable de les défendre
contre l’horrible traumatisme de la guerre.
La vie en osmose de la mère traumatisée
a pour conséquence de nourrir ses enfants
à la source mortifiante de son propre ressenti.
Le faible qui subit la toute-puissance
fait l’expérience traumatisante
de son « moi » déstructuré
et réduit en déchet .
Tel est le mode de genèse
des personnalités passives
qui imposent le sentiment
d’être réduites au statut de la chose.
La guerre déshumanise en détruisant
la structure symbolique
constituante de l’humain.
C’est une nécessité absolue
de reconstruire l’être humain
après les effets déstructurants
de la guerre.
On n’est pas homme une fois
on se reconstruit
et on s’humanise après les guerres.
Traumatisée de guerre et par conséquence
dans l’incapacité de reprendre
le cours de sa vie
la mère « morte-vivante » vit confinée
dans la clôture anale où elle phantasme
les jouissances interdites que
ses enfants ont la redoutable charge
de « réaliser » dans le mépris de la Loi.
Ainsi naissent les êtres aliénés au « jouir ».
C’est le destin de l’être chosifié d’être
réduit à la passivité absolue
de celui qui reçoit
sans jamais rien donner en retours.
Cette absence absolue d’échanges
est incontestablement préjudiciable
à la personnalisation de l’enfant qui
se trouve frustré des bienfaits
de l’interaction dès la période fœtale.
Destructrice de la « graine » de l’humain
la guerre endémique
est le pire ennemi des hommes
qu’elle traumatise et divise
en choses et machines à tuer.
L’Humanité est
une espèce « morte-vivante »
qu’il urge de guérir
du traumatisme de la guerre endémique.
La famille fondée sur le triangle symbolique
est le Miroir où le Verbe se reconnait
et se contemple
dans une autosatisfaction narcissique.
Les sociétés structurées : les produits
de la réplication de la famille fondée
sur le triangle symbolique
dans lesquelles le Verbe trouverait
la pure satisfaction d’accomplir son Cycle
au terme de lutte des contraires surmontée
par le triomphe des tiers porteurs de Verbe.
Le malheur des familles qui n’ont pas
pour base le triangle symbolique
et qui ne se sont pas accomplies
(à défaut d’être structurées par
un père porteur de Verbe)
c’est qu’elles sont condamnées
à se « fixer » à la clôture anale
dans laquelle la vision
des membres est « aveugle » et
taraudée par l’angoisse psychotique.
La finalité de l’Evolution qui culmine
à la promotion de la famille
par un être porteur de Verbe
est l’apparition des personnes
fruits de la structuration symbolique.
La famille dont la base est constituée
par le « triangle symbolique »
est le Miroir primordial dans lequel
le Verbe se reconnait et se contemple.
Le père porteur de Verbe : organisateur
des aspirations individuelles à émerger
de leur « clôture anale » (pour
se structurer en système symbolique)
est le messager de la Volonté de
l’Absolu à l’existence dans le monde.
Le père est l’être d’exception
dont la fonction est de « séculariser »
le Verbe par
la promotion de la structure familiale
et des personnes qui le « manifestent ».
Ce sont les aspirations individuelles
à émerger de sa « clôture anale »
dont le « point nodal » se trouve
entre les mains
d’un être porteur de Verbe :
(par convention le père)
qui fondent la fraternité familiale.
Le père est le garant des liens de
solidarité dont la « carence » est
fatale à l’existence de la famille
et des personnes qui la constituent.
Si l’on désire refonder la Culture vidée
de ses constituants préverbaux
par les êtres non initiés qui
l’ont accaparé et en ont fait
l’instrument pervers
de leur « plus-de-jouir »
il est nécessaire de retourner
aux origines de
l’activité créatrice des formes
élémentaires du Langage
fondement du système culturel :
l’activité de « décharges »
de l’être possédé par le Verbe
dont le scarabée est le « patron ».
C’est à dramatiser son désespoir
que l’homme primitif
a frayé la voie du Langage originaire.
En structurant la matière sans forme
l’être « possédé » par le Verbe
la rend apte à l’articulation verbale
et favorise le passage de l’homme
des rives de l’ineffable
à celles du nommable :
c’est ainsi que l’homme potentiel
s’accomplit.
La création des formes préverbales
à la faveur de l’activité manuelle
de l’être possédé par le Verbe
est la condition nécessaire de
son activité créatrice par le verbe .
L’artiste est le Père du philosophe.
Pour éviter de basculer dans les conflits
destructeurs de vies humaines
il est d’importance capitale
de suivre le conseil
du sage Hermès Trismégiste
en s’en remettant
à « Dieu le tout-puissant »
pour défendre votre cause.
En effet non structurés les hommes
sont réfractaires à la vérité et ont
tendance à entrainer leurs victimes
sur le terrain de l’aliénation
où la victime passe pour le bourreau.
L’enfant-phallus de la mère toute-puissante
étend l’esprit de possessivité à ses frères
à ses sœurs voire à son père.
Il constitue l’obstacle interne
à l’édification de la famille :
cellule de base de la société
des hommes structurés
par le système symbolique.
L’avenir de l’Humanité réside
dans la promotion des familles
à la faveur d’une technique d’initiation
sous l’autorité d’un être porteur de Verbe.
Une famille régentée par le « pathos »
de la mère toute-puissante
n’est pas fondatrice
d’une société structurée et
humaine.
C’est un chaos organisé où
végètent des êtres indifférenciés
inaptes à servir de
cellule de base à la société humaine.
La fraternité est la fleur qui éclot
et prospère
dans le champ symbolique
grâce à l’activité créatrice
d’un père porteur de Verbe.
Dans le « marais fangeux »
de la mère toute-puissante
il n’y a pas de fraternité réelle.
La génitalité n’est pas
le fondement
de la fraternité.
Car l’Histoire
fait état de
frères ennemis.
Le fondement
de la fraternité
c’est le Savoir
qui rapproche et unit.
L’homme potentiel émerge dans le système imaginaire
de la mère
et y végète jusqu’à la mort
si la génitrice est une mère toute-puissante
(qui le considère comme son phallus).
L’accès à l’existence humaine postule
que la mère ait accédé
au système symbolique
et soit dotée de la capacité de permettre au
père l’entrée dans le système imaginaire
où elle vit « en symbiose » avec l’enfant
afin d’introduire ce dernier au système symbolique.
Que la mère soit structurée ou non est d’importance
capitale pour l’existence pour l’ « enfant d’Homme ».
Les pulsions de mort : moteurs de la « compulsion
à la répétition » qui condamne l’Humanité
à la « double frénésie » de l’état de guerre
et de l’état de paix
sont enfermées dans le noyau constitutif
de son équipement génétique.
Pour s’arracher à son destin funeste
l’homme doit soumettre ce noyau
à la destruction
afin de libérer les pulsions de mort
sur un support artistique
et s’inspirer de leur ordonnance
(à l’image du lanceur de cauris)
pour dégager des formations préverbales :
constitutives du « système du Langage ».
C’est à être structuré par le Langage que
l’être humain
se libère de sa compulsion à l’auto-destruction.
L’arbre a mal et pleure
de voir ses branches
se séparer du tronc
à fin de vivre
« leur propre vie » ?
Mon Dieu
quelle histoire de fou !
où a-t-on jamais vu
des branches vivre
sans un tronc
et un tronc vivre
sans aucune branche ?
En regardant le tissu du Langage
se dérouler pendant que
le vieil homme parlait
le Barbare non initié
s’en empara
et s’y enroula comme
dans un linceul blanc.
La Parole-vide reçue
aliène l’homme à l’Humanité.
Ceux qui ont tué un homme et se glorifient
de l’avoir anéanti pour se trouver seuls
au Banquet de la jouissance
savent par le savoir de inconscient que
l’homme qui perd la « vie du corps »
ne meurt pas mais qu’il revendique
la résurrection symbolique
et le respect de son essence éternelle.
N’est-ce pas la raison pour laquelle
dans l’histoire des hommes les morts
sont divinisés ou
transmutés en démons persécuteurs
qui empoisonnent la vie anémiée
des survivants qui s’acharnent à
les réduire au silence pour créer
les conditions favorables au jouir ?
Hélas ! la Loi interdit que l’homme
soit un objet de jouissance de l’homme !
La « fureur de vivre » enseigne que
l’homme n’est pas l’animal
mais l’être dont la vie est
conditionnée par
la reconnaissance de ceux
qui ont renoncé au « jouir »
voire de ceux qui ont sacrifié
leur propre vie pour que
leur postérité vive après eux.
Cette « dette symbolique »
à laquelle est soumis l’existant
remonte sans doute jusqu’aux
Pères-fondateurs de la vie sociale.
.
C’est un fait d’« expérience vécue » que
la relation aux morts
singulièrement aux victimes de guerre
est culpabilisante comme si
leur survivre était une haute Trahison.
La fonction des « rituels de deuil » est
de régler ses comptes avec les morts :
à les évoquer dans un état d’empathie
et de prendre acte de la nécessité
de la réparation symbolique dont
la finalité est de les faire revivre
en alter-égos dans notre mémoire.
Essentiellement édificatrice est donc
la fonction assignée aux rituels de deuil.
A l’origine des affrontements destructeurs qui
compromettent la survie de l’Humanité
il y a l’attachement viscéral de l’enfant
à la mère toute-puissante : « barrage »
à la médiation du père porteur de Verbe
condition nécessaire à la sublimation
des matières (métaphore de la mère)
et à leur mise en formes préverbales
chainons du défilé du Langage dont
l’appropriation favorise la structuration
qui a fait émerger l’ être-de-langage.
Produit de comportement « fécalisant »
de la mère toute-puissante
l’être-phallus est l’objet anal personnifié
qui fonctionne sur le mode de
la réduction en déchet de ses semblables.
La « délivrance » de l’Humanité postule
la mise en place par le porteur de Verbe
des conditions favorables à la castration
et à la structuration symboliques de la mère.
Le tort de Freud a été de croire et de faire croire
à l’élite intellectuelle occidentale que
la révolution industrielle a été « accoucheuse »
de la révolution symbolique
et que la « famille restreinte » composée par
le père la mère et l’enfant
était ipso facto le lieu de la rivalité oedipienne
et de sa résolution grâce au triomphe de la Loi
dont le père est le représentant et l’exécuteur.
C’est à juste titre que Lacan a qualifié
le complexe d’Oedipe de phantasme de Freud
car réduit à l’état d’instrument de production
le père en société libéro-capitaliste n’est pas
le gardien et l’exécuteur de la Loi en famille.
La stricte vérité est que la société capitaliste
vit sous la domination de l’Imaginaire
subsumé sous le Langage verbal qui impose
l’illusion qu’elle est régie par le Symbolique.
Le phénomène d’enfant harceleur doit être
interprété finalement comme le symptôme
d’une société qui n’a pas (loin de là)
la maitrise symbolique de ses pulsions anales.
L’enfant harceleur qui ne résiste pas à la pulsion
de couvrir d’injures dégradantes un autre
de le qualifier de déchet-humain qui
ne mérite pas de vivre
et finit par le pousser au suicide
(cet enfant) est le symptôme
d’une famille qui n’a pas accédé
au système symbolique et
qui vit sous la pression constante
des pulsions anales persécutrices.
Ce sont celles-ci qui poussent
l’enfant harceleur à les projeter
sur une victime pour s’en débarrasser
et pouvoir vivre en harmonie avec sa mère.
Telle est aussi la démarche et la motivation
de l’être raciste : purifier son milieu de vie
en choisissant le Noir comme « bouc émissaire ».
L’idéologie raciste est le « roman familial »
qu’un intellectuel narcissique
(l’idéologue) a la charge
de conter aux enfants blancs
pour les « gonfler à bloc » et
leur donner l’illusion
qu’ils sont les « meilleurs » et
les créateurs de la civilisation.
Le monde libéro-capitaliste
est sous-tendu
par le « déni idéologique » de la Vérité.
Il y a sans nul doute quelque chose
d’opaque et d’indigeste à l’esprit
dans l’Histoire (euro-centriste)
de la civilisation et
dans la société libéro-capitaliste
basée sur le « profit maximum »
à l’origine du « mal-vivre ».
Les êtres humains ne jouissent
que d’un bonheur fondé en raison.
Comme l’idéologie raciste dans un système social
demeuré au « stade anal »
exclut l’homme noir de la communauté humaine
en l’animalisant et en faisant une marchandise
comme le Juif fut exclu des sociétés européennes
par l’idéologie antisémite
et confiné dans le ghetto pour être une vermine
avant d’être éliminé dans les « chambres à gaz »
comme le reste de l’Humanité est haï et privé
du droit de vivre par le terroriste « halluciné »
qui jette des bombes dans les lieux publics
ainsi dans les écoles d’aujourd’hui l’élève doté
de particularités
est-il un objet d’acharnement
et d’exclusion qui culminent au suicide.
Il n’y a pas de doute :
c’est toujours la même démarche
à visée magico-purificatrice fondée sur
le mythe du « bouc-émissaire » qui est
à l’œuvre dans cette société aliénée par
le « bénéfice secondaire » du profit matériel
et qui refuse d’accéder à ce qui est l’essentiel :
le système symbolique à la faveur de l’initiation.
L’homme noir est pris en otage par
la compulsion à l’autocastration
résultat du traumatisme colonial
qui l’a contraint au refoulement
de ses pulsions martiales.
La renaissance de l’homme noir
postule qu’il prenne conscience
de sa compulsion
à l’autocastration
et qu’il soumette
ces pulsions
à l’activité symboligène
refondatrice du Langage
principe de structuration
et d’humanisation.
La psychart-thérapie est
la technique idoine pour
l’essor de la renaissance
de l’homme noir empêtré
dans les « filets » de la servilité.
Comme le nénuphar qui nait dans la mare
ainsi l’être-pensant voit-il le jour
dans l’état de déchéance
par explosion comme la graine
mise en terre qui ne pourrit pas.
Le dés-espoir est une bêtise car
nous ne savons rien de la vie et de la mort
Je me suis souvent demandé si
je ne devais pas
porter plainte contre X
car je me considère comme
un enfant-soldat
envoyé en France à 13 ans
pour étudier et
offrir un cadre à mon pays
colonisé et sous-développé.
Je suis resté au « front »
pendant plus de 25 ans
et je suis revenu pour
servir au pays
muni d’une spécialité
et « riche » d’expériences
dont mon pays n’a jamais
tiré le profit escompté.
Je voudrais porter plainte
contre ce pays pour avoir
« volé » mon adolescence
voire d’avoir « gâché » ma vie.
Celui qui a vu le Noir tout-puissant boucaner le Noir
ne doute pas un seul instant que
c’est bien le Noir tout-puissant
et non l’ex-colonisateur qui est
à l’origine des malheurs de la « race » noire
toujours dépendante après l’Indépendance.
On ne peut cependant s’empêcher de poser
la question lancinante : « pourquoi tout-puissant
le Noir se comporte t-il comme l’ex-colonisateur ? »
La Re-fondation du Langage que nous appelons
de nos vœux
postule le retour à la spontanéité du geste
promoteur des embryons de formes parlantes
découvertes dans des cavernes préhistoriques.
A juste raison Staline se plaignait
de la difficulté de renouveler le Langage
aliéné par les intérêts de la classe dominante.
Tout se passe comme si l’Humanité était
condamnée à l’auto-destruction et que
les efforts de ses héros pour
libérer le phallus du Père de
la captation de la Mère étaient
voués à l’échec.
Il s’avère nécessaire de dé-culpabiliser
l’entreprise de libération du phallus
et de ne pas se punir de transgresser
le Tabou de la Mère toute-puissante !
La psychart-thérapie est la technique initiatique
de résistance à la Volonté de l’Eunuque
(de la mère toute-puissante)
chargé de soumettre
l’Humanité à la castration réifiante :
l’objectif de la psychart-thérapie est
de libérer le phallus du Père de
la captation la Mère toute-puissante
et de créer les conditions favorables
à l’éclosion et à l’accomplissement
de l’Humanité.
Il faut dé-culpabiliser le Projet de
libération du phallus du Père : cause
des maladies liées au développement humain.
Si les hommes ont tant en horreur la violence
comme ils le prétendent
pourquoi donc ne militent-ils pas pour
l’émergence de la faculté symbolique
en n’étant pas sans savoir que
la « fixation anale »
est à l’origine de la violence ?
Il est incontestable que
l’éducation sphinctérienne bâclée est
l’obstacle à la « maitrise symbolique » qui
ouvre la voie au « pouvoir » de symboliser.
Les guérisseurs négro-africains qui soumettaient
les patients au rituel
du vomissement et de défécation pour
expulser de l’organisme l’agent pathogène
avant de leur servir des paroles relatives à
la nécessité de rétablir l’équilibre social rompu
montraient qu’ils avaient un savoir anticipé de
la « persécution anale » et
de celle de se soumettre au rituel
de purification anale : préalable à
l’appropriation structurante du langage social.
La différence entre la technique de guérison
traditionnelle et celle de la psychart-thérapie
réside dans la technique psycho-plastique de
« conversion symbolique » du rituel oral-anal.
Très tôt le négro-africain a eu l’intuition que
la maitrise symbolique des pulsions anales
était nécessaire pour faire son entrée
dans le système symbolique « humanogène. »
Exister c’est éprouver le « vécu intense »
d’exister que gratifie l’activité créatrice .
L’existant est
le promoteur de « beaux-restes » qui
en compagnie des Pères inégalables
participe à la « Marche glorieuse »
du Langage
engagé dans la quête infinie de l’Etre.
Il n’existe pas d’autre mode d’existence.
C’est dans la quête sans fin
de la Vérité
que l’homme potentiel
existe d’une existence
fugitive.
Il n’y a pas d’autre
mode d’existence que
dans la quête sans fin
de la Vérité
fondement de l’existence.
Aucune construction humaine ne résiste
si elle ne repose pas sur le fondement
de la Vérité
et ceux qui ont tenté de construire
sur le désir de toute-puissance
« en ont eu pour leur frais ».
C’est pourquoi à celui qui désire
l’existence accomplie s’impose
comme préalable la quête de la Vérité.
La psychart-thérapie est l’arme fatale
dont l’impétrant se sous-tient pour
tracer (par la technique créatrice
de formes préverbales chainons
du défilé du Langage)
le sentier en direction de la Vérité
fondatrice de l’existence.
Défilé sans fin du Langage
dont la marche est guidée
par le phare
de la Vérité sise à l’horizon.
La psychart-thérapie : la technique
de quête de la « plénitude d’Etre ».
Le meurtre du « Père porteur de Verbe »
et gardien du système symbolique
a causé la disparition du Langage
et semé la confusion entre
les êtres sociaux
retournés à l’état primitif.
L’ « Unique et sa propriété » ont
sombré dans le naufrage de la société
laissant la place au monstre dévorant.
Le sauvetage de l’Humanité postule
la renaissance d’une figure du Père
capable de réinventer le Langage par
la voie éprouvée de la création plastique.
Une figure du « Père porteur de Verbe »
castrée par la puissance conquérante
et contrainte à la collaboration
n’a pas d’autre alternative que
de refouler ses pulsions sadiques
et de s’identifier au conquérant
ce qui a pour effet l’aliénation à
ses enfants auxquels il fait subir
des exactions
(à l’imitation de l’Ennemi)
les contraignant à leur tour
à refouler leurs pulsions sadiques
et à s’identifier au Conquistador.
Il n’y a plus de salut pour les enfants
lorsque le père lui-même s’avère castré.
L’homme primitif est constitué par des pulsions
qui le poussent à s’approprier tout ce que
la Nature offre (même son semblable.)
La Nature est le lieu de l’Indifférence :
la différence fit son apparition
à la faveur de l’émergence du Langage
avec l’aptitude à l’activité plastique
créatrice de formes langagières sur
les parois des grottes préhistoriques.
La médiation du Langage est à l’origine
de l’humanisation par la « castration »
et la structuration symbolique du « primitif. »
Il y existe dans les hommes à l’état de nature
des pulsions perverses qui les poussent
à vouloir dominer les autres
et les réduire en déchet.
Aussi bien pour sauver sa dignité
le postulant à l’existence doit-il
accepter la lutte à mort qui s’impose.
En effet
« Polémos est la Mère de toutes choses. »
S’il n’y avait pas d’interdit d’exister
que serait la vie de l’être humain ?
Assurément la même que celle de
l’objet ou de l’animal !
Incontestablement
c’est l’interdit d’exister
qui confère
de la valeur à la vie de l’homme !
Il est formellement interdit de se libérer
de la domination qui « réifie »
pour exister dans la liberté
sous peine d’être mis à mort.
En sursis
l’existant combat la domination
et ce qu’on appelle « créations »
ce sont les rythmes qui scandent
sa lutte
contre la domination qui réifie.
C’est en chantant et en dansant
que l’existant
mène la lutte pour la liberté d’exister.
La surface d’un carton sur laquelle nous avons évacué
la matière picturale métaphore des « matières »
et que nous avons agressé de toutes les façons
se présente comme la surface étale d’une eau
dans laquelle émergent des embryons de
figures mouvantes comme autant d’alevins.
Tout se passe comme si sur cette surface
métaphore de l’eau où baigne notre corps
nous avions projeté notre monde intérieur.
La « psych-art » est le résultat de
la maitrise symbolique du chaos des pulsions anales.
Le « père » est celui qui prend conscience
de l’unité de la diversité d’individus issus
d’un même ancêtre
qui œuvre à la conservation et
au développement de ceux-ci.
S’agissant de l’Humanité le père c’ est
celui qui a conscience
de l’unité de la diversité des « races ».
Le père est donc le porteur du concept
de l’Humanité
et non cet être tout-puissant qui réifie
et tire un profit égoïste de
l’activité productrice de ses « enfants. »
Dans sa lutte pour émerger du circuit (oral-anal)
des « Eaux sales originaires » où il baigne
l’être-déchet n’a pas d’autre moyen que
d’évacuer sur les autres les déchets qui
l’envahissent.
Les guerres contemporaines des gaz
et des armes de destruction massive
ont été précédées
par les guerres primitives des pets
et des jets des matières fécales et
c’est pour mettre fin à ses guerres
dévastatrices
qui compromettaient la conservation de
l’humanité que nos ancêtres inégalables
à Gobeklitape et à Gohitafla inventèrent
la technique de la destruction-création
qui par la manipulation de la matière
fait émerger des formes signifiantes
constituants du Langage primordial
pour signifier bien avant le Sphynx
l’effort d’é-mer-gence de l’Homme
de la Matière
Le didiga et la psychart-thérapie
sont les rejetons contemporains
de la technique initiatique de nos ancêtres .
La société primitive est le lieu de l’affrontement
dans une « causalité circulaire » de l’action
et de la réaction qui fait de la société
un chaos stérile impropre
à l’éclosion et à l’épanouissement.
Pour assainir la société primitive
et favoriser l’apparition de l’être
structuré et parlant
il est nécessaire de passer
par le plan de la métaphore
à déplacer les pulsions anales-sadiques sur
un support où elles génèrent un gribouillis
représentant de la « masse anale »
dont le traitement par le porteur de Verbe
culmine à la promotion de « préverbaux »
chainons du défilé du Langage.
La réappropriation de celui-ci se trouve
à l’origine de l’émergence de l’ être humain.
Le « beau-reste » ou « reste-signifiant »
inaugural du « défilé » des chainons
du langage primordial
est l’imago
de la Mère toute-puissante « tuée »
sur le mode symbolique par la femme
ou l’homme porteur de Verbe.
Le langage est le produit merveilleux
du « meurtre » de la Mère des origines.
Le psychothérapeute ne peut pas introduire
le patient à la Loi
et au système symbolique (humanogène)
s’il ne « tue » pas en lui-même
les pulsions de profit maximum
et n’éprouve pas de satisfaction
en lieu et place de la jouissance
à faire é-mer-ger la relation de personne.
Intégré au système le psychothérapeute
ne dispose d’aucun moyen de maitriser
le symptôme d’aliénation et d’ arracher
le patient à la pathologie de la perversion.
Un monstre doté de trois ouvertures dévorantes
habite le corps de l’être humain et le contraint
à détruire tout ce qu’il rencontre
même à se détruire lui-même.
La chance de l’homme est de
trouver l’opportunité
de s’ouvrir au Verbe créateur
et de s’abandonner (confiant)
à sa destruction-création par
la technique originale de la psychart-thérapie.
Ainsi nait l’homme de foi ayant la capacité
d’affronter le monstre dévorant
et de « maîtriser » ses pulsions destructrices.
Les « « beaux-restes » préservés constituent
la représentation symbolique
de l’essence pensante de l’homme chanceux.
L’idéologie est la démarche intellectuelle
qui justifie les pulsions d’appropriation
et de jouissance
autrement-dit :
un rituel de forclusion du Verbe
annonciateur de « mise à mort ».
Par exemple l’idéologie raciste
qui dénie l’humanité à la race noire
pour la « marchandiser »
est un appel au « meurtre » de celle-ci.
Gouverner les hommes pour leur bien
postule l’initiation qui enseigne
que leur diversité chatoyante
est sous-tendue
par le principe de leur unité.
Surgir des bois et revendiquer
la « magistrature suprême »
c’est se moquer des hommes
en voulant par la ruse
imposer sa volonté toute-puissante.
A l’instar de l’Arbre de l’Humanité
l’arbre des généalogies familiales
finit aussi par exploser en branches
et s’aliéner en perdant leur souche.
C’est alors que nostalgique
l’homme en mal d’être s’en va
à la quête de l’unité fondatrice.
L’homme existe en se perdant
et en se retrouvant dans
le processus du voyage initiatique.
L’expérience initiatique est nécessaire
pour enseigner à l’homme
que l’homme est le même
sous la diversité
de son apparence sensible.
C’est alors seulement que
le « vivre-ensemble »
s’accomplit dans le monde humanisé.
Si on n’a pas encore trouvé la loi
du « vivre-ensemble »
il importe d’éviter
la coexistence
sur un même site
des communautés différentes.
Toutefois les migrations étant
naturelles et incontrôlables
l’accent doit être mis sur
la recherche de la loi pour
leur coexistence plutôt que
de tenter d’empêcher celle-ci .
Il faut être objectif et reconnaitre que
le phénomène de migration est
porteur de problèmes épineux
dans la mesure où le migrant
n’est pas seulement en quête
d’un nouveau milieu humain
pour s’enraciner et vivre.
Nostalgique de son passé
il est aussi « sous-tendu »
par le désir de reconstituer
sa communauté familiale et
ethnique au risque
de créer des conflits de coexistence !
Lors que la « grande Case » qui abritait
le lignage se brise sous le choc violent
des forces coloniales et néocoloniales
les membres de la grande famille
se dispersent et chacun va de son côté
à la quête de ses origines maternelles.
Telle est sans doute la cause
de l’errance des migrants noirs sans
enracinement familial ni destination.
C’est dé-responsabiliser l’homme noir
et singulièrement ses dirigeants
que de ressasser à satiété que
les dirigeants noirs
sont manipulés par
les ex-colonisateurs blancs.
On est fondé à dire
que si les dirigeants noirs
continuent de subir la volonté
des maitres qui les ont libérés
c’est en accord avec leurs aspirations.
L’enfant est pour la mère orale-anale
le substitut du sein qu’elle absorbe
par manipulation.
La médiation et l’intériorisation
de la représentation du père est
nécessaire pour personnaliser
l’enfant-sein contraint de
se séparer de sa mère et
de lui trouver
un objet de substitution adéquat
(la pâte à modeler par exemple)
dont la manipulation et
la mise en formes langagières
qui intériorisées
vont culminer à l’émergence de
l’être-parlant autrement-dit humain.
On a le vécu affligeant qu’en se retirant
les colonisateurs blancs ont donné
consigne aux dirigeants noirs de
soumettre leurs compatriotes
pour créer le scandale de
la colonisation des Noirs par les Noirs.
Les Noirs aussi sont des êtres avides
de jouissance et de domination qui
n’ont pas besoin d’être corrompus
(par les Blancs) pour être
« sous-tendus » par la pulsion de
coloniser leurs compatriotes.
La démonstration « pro-domo »
c’est ce qu’il est donné à voir
dans les pays tribalistes d’Afrique.
ex-colonisés d’Efrique noire
De Gaulle était un politicien chevronné
qui a fait semblant de dé-coloniser
l’Afrique noire
en retirant les colons pour les ramener
camouflés sous l’apparence trompeuse
de dirigeants noirs responsables
du destin de leurs peuples.
La Vérité finit toujours par triompher
c’est pourquoi l’initié ne s’étonne pas
que les choses aillent de « mal en pis ».
Le monde est rempli de fous potentiels qui
croient que le désir de toute-puissance
peut effacer la vérité sans laisser de traces
et la remplacer avantageusement par
le mensonge : ces malheureux sont
condamnés à finir dans un asile d’aliénés.
La vérité est le référent immortel du monde.
Comment peut-on jouer la victime
avec tant de perfection
qui subvertit la réalité
alors qu’on est le bourreau ?
L’imposteur consommé est celui
qui parvient à masquer la Vérité
et à générer un moment de folie !
Le tort du philosophe c’est qu’il ne voit pas
l’homme dans ses phases successives
(d’enfant et d’homme mature)
et qu’il parle
d’homme en général.
Le philosophe ne sait pas que
non structuré
par le système symbolique
l’homme (potentiel) n’est pas encore
l’homme c’est-à-dire l’humain accompli.
En guise de propédeutique à la reconstruction
tout enfant des pays ex-colonisés devrait avoir
droit à l’initiation artistique :
voie qui favorise la sublimation des pulsions
et permet la restructuration re-fondatrice
de l’homme désocialisé
ce qui (hélas !) ne semble pas être le cas
dans ces pays qui aspirent à l’é-mer-gence !
Sans l’activité de ses pulsions érotiques
sublimées
dans la création artistique
l’enfant s’accroche à sa mère
dans l’attitude hallucinatoire
du désir
à la manière de Saint-Antoine
persécuté par sa propre libido.
Ce qui a pour effet funeste de
lui barrer la voie
de l’initiation à la vie sociale intégrée.
Comment voulez-vous que l’enfant soit
distrait de la force de la libido
qui l’attache à sa mère
s’il ne s’interpose pas
entre lui et sa mère
une activité artistique
(créatrice
de formes langagières)
qui lui permet de sublimer et
de structurer ses pulsions érotiques ?
L’acquisition du langage à la faveur
de la médiation paternelle
doit être prolongée par
sa métaphore culturelle :
l’activité artistique
pour arracher l’enfant
à la « glu » de la mère
et l’introduire sur la voie
de l’activité symbolique
ayant pour fonction de structurer.
L’amour de la mère bonne (pas trop)
est-ce qui introduit l’enfant
au système symbolique
lorsqu’ils sont séparés.
Le système symbolique est
l’espace où l’enfant attend
en jouant
le retour de la mère réelle
pour bénéficier de ses gratifications.
L’école (contraignante) ne suffit pas
a la formation du citoyen :
elle doit être accompagnée
par la pratique d’un art.
L’activité artistique qui
sublime les pulsions et
crée
des formes langagières
a pour l’effet salutaire
de structurer
et de socialiser l’homme potentiel.
Le chef de village devrait être le villageois qui
connait la tradition et qui est ouvert
sur la modernité :
un « passeur » d’une structure à une autre.
Mais si la structure villageoise est
détruite par l’Ouragan colonial et
si la communauté villageoise
est devenue étrangère à elle-même
à quoi sert le chef de village aliéné
si ce n’est à relayer les ordres du Pouvoir
(assimilationniste)
comme aux temps obscurs de la colonisation ?
Si des êtres humains voient leur village
devenir étranger par infiltration
des hommes venant d’ailleurs
et qu’ils demeurent indifférents
c’est qu’ils étaient déjà aliénés
et que la subversion
de leur milieu de vie
correspond
à leur chaos intérieur.
Même les animaux
risquent leur vie pour
la défense de leurs territoire menacé.
Il faut « tuer » la mère possessive sur le mode
symbolique :
la création des formes langagières pour
s’affranchir de son étreinte mortifiante
et accéder à l’existence authentique.
C’est l’être non structuré qui confond
le symbolique et le réel
qui est inapte
à commettre le matricide symbolique :
pétrifié par la terreur de se suicider en réalité.
L’artiste « possédé » (zirignon) est le passeur
dont la fonction démiurgique est d’opérer
le passage de l’esprit d’un mort
de l’Autre monde dans celui-ci
à la faveur de la création
des formes préverbales.
Intérioriser celles-ci c’est
favoriser la réincarnation.
L’artiste original
est le « grand mort » revenu à la vie sociale.
Mère-Nature a mis beaucoup à la disposition
de ses enfants : les hommes
pour qu’ils vivent heureux.
Il n’y a donc pas de raison
à ce que les hommes
désespèrent et s’acharnent sur Mère-Nature.
L’Humanité est la responsable de son destin
et elle doit accepter de se prendre en charge
A la vérité les religions et les sectes
sont les modalités de l’Idéologie.
Comme celle-ci
leur fonction est de conditionner
leurs adeptes à la soumission
au système libéro-capitaliste
afin d’assurer sa perpétuation.
Il n’existe pas dans notre monde
de religion ni de secte pure de
toute « préoccupation matérielle ».
Pour les religions et les sectes garder
le contact avec l’âme des morts
et invoquer dans les dangers
celle des parents qui ont
accompagné nos premiers pas
(la piété filiale)
relève du « culte des morts » :
comportement païen répréhensible.
L’objectif pernicieux des religions
et des sectes
est de « couper » leurs adeptes de
leurs familles d’origine
et de les posséder « corps et âme »
en d’autres termes : de les aliéner.
Entrer dans une religion
ou dans une secte c’est
se diluer dans l’« universel abstrait ».
Pour accéder au champ symbolique : lieu
d’humanisation de l’enfant
le contact de celui-ci avec la mère
doit être médiatisé
par un père « porteur de Verbe ».
L’enfant qui a un contact adhésif
avec sa mère
sera inapte à la métaphore
ainsi qu’à l’activité symboligène.
La relation directe qu’il entretient
avec la société
est la cause imputable aux
trans-gressions dont il se rend coupable.
Quand on a été exclu de la communauté
des hommes
on devait se sentir appelé à étonner
en accomplissant de ses potentialités
non en ayant l’ambition de s’adapter
à la « société de consommation »
sans en avoir les moyens financiers.
Il faut regarder la vérité en face :
les « pères-fondateurs »
ont passé à côté de l’aspiration
des sociétés noires « dé-colonisées ».
C’est à « fuir dans la normalité » que
les Noirs qui ne sont pas
complétement aliénés
par le traumatisme colonial
évitent d’aller en consultation
chez le psychiatre aux fins de
restaurer leur santé mentale
ébranlée par forces exactions
et endoctrinements.
La Renaissance noire postule
qu’on regarde en face la vérité
selon laquelle on ne peut pas
avoir été colonisé et rester normal.
Ce qu’il y a de pénible dans la mort qui
c’est séparation entre l’âme
modalité du Verbe éternel
et le corps
(composé des éléments
constituants de la Nature)
c’est qu’elle nous sépare
de ceux que nous aimons
pour les avoir investis de notre libido.
La mort est une séparation déchirante.
Le monde est le lieu où s’affrontent
éternellement
la Puissance du Verbe créateur et
l’anarchie
des forces de retour à l’inorganisé.
La stabilité du monde est précaire
c’est ce que tente de signifier
la technique de
préservation des « beaux-restes ».
L’âme compose et anime son corps
en empruntant des éléments
constituants de la Nature
en perpétuel devenir.
Le corps vivant est le nid
élaboré par l’âme-oiseau
modalité du Verbe.
A la destruction du nid
précaire par définition
l’âme-oiseau s’envole et
retourne à son origine : le Verbe.
Les familles négro-africaines particulièrement
défavorisées
n’ont pas bascule du jour au lendemain
dans le « trou » de l’aliénation
elles y ont été préparées par
les pères lignagers
aliénés par la violence coloniale
qui a désorganisé leurs sociétés
et rendu caduque la transmission .
A l’époque coloniale
si on y regarde bien
la famille négro-africaine était
fissurée et potentiellement aliénée.
Ce qu’on appelle toujours
la famille négro-africaine
est la coexistence d’individus liés
par un rapport de conflits sournois
non par la relation de solidarité légendaire.
Il est in-contestable que c’est
la haine torturante du père
castré par le Colon
qui pousse l’enfant errant
à cogner à la porte souriante
des temples des sectes
en se berçant du phantasme
de s’épanouir
dans un environnement sain.
Le remède réside sans doute
dans la restauration
de l’image dégradée du père.
L’essence de la thérapie réside dans
les épreuves qui contraignent
les dormants au réveil et
au « dépassement de soi »
pour la conquête jubilatoire
du vécu intense d’exister.
L’existence est sous-tendue
par le dilemme :
le dépassement de soi ou la mort.
Le retour à l’éducation fondée
sur l’esprit de justice
(la Maat)
et non sur le désir avide de
l’être-phallus élevé par
des parents sans structure
est la voie révolutionnaire
qui ramènera la fraternité
dans la jungle sociale
livrée à la fureur du « jouir. »
La graine de l’Injustice est plantée
dans le champ familial
lorsque les parents entérinent
la domination de l’enfant avide.
C’est donc confiant dans son droit
à régner selon son bon plaisir que
l’être avide
s’impose à la société toute entière.
Les hommes déplorent que la Justice ne soit pas
au pouvoir
et que la société soit livrée
au « bon plaisir » du Prince.
Mais il est important de savoir que
tout commence en famille
quand l’enfant avide foule aux pieds
les droits de ses frères et sœurs avec
la complicité passive des parents.
Avant de régner au sommet de l’Etat
l’injustice règne d’abord au sein de la famille.
Le succès « incroyable » que rencontrent
les sectes dans la société émergente
négro-africaine
est la conséquence du délitement
des liens familiaux traditionnels.
Les sectes sont
les substituts idéalisés de
la famille négro-africaine :
élargie et fondée sur la solidarité.
Les sectes s’avèrent les appareils
d’aliénation de l’homme négro-africain
dé-structuré par l’ « Ouragan » colonial.
Le corps (partie de la matière) est le réservoir
des pulsions primitives (agressivité) et
des « mauvais sentiments »
(haine envie jalousie).
La fonction de l’activité artistique est
d’évacuer les pulsions primitives et
de générer des formes « parlantes. »
L’activité artistique est une « catharsis »
destinée à purifier l’homme potentiel et
à le socialiser.
La création artistique est donc
une technique d’initiation à la vie en société.
La Renaissance des sociétés noires que
nous appelons de nos vœux fervents
postule l’exhumation des figures
« des Pères inégalables »
et la refondation de la famille
à la faveur du retour
au « culte des ancêtres »
religion primitive contemporaine
de l’institution de la société humaine.
Le frein au développement personnel est
d’abord à chercher au sein de la famille
dans les relations avec les parents et
dans les relations avec de la fratrie
avant de mener le combat au niveau
de la société
et de la communauté internationale.
Du reste l’homme est conditionné par
sa famille
et la place dans la société est
le résultat du conditionnement familial.
L’homme a le sentiment de vivre
sous une « chappe de pierre »
qui lui défend d’aspirer
à l’existence et
l’impulsion irrésistible qui
le pousse à casser la pierre
(comme si sur le mode de
la métaphore
il transgressait l’Interdit)
lui apporte soulagement et
espoir d’ouvrir
la voie d’accès à l’ex-sistence.
L’espoir suscitée par la casse de la pierre
se traduit par le sentiment de puissance
qu’éprouve l’homme à manipuler
la métaphore de la pierre : l’argile
et à générer des formes successives
dont certaines (parlantes) évoquent
des préfigurations du langage
qui font penser
à une offrande (épiphanie) du langage.
La trans-gression de l’Interdit par sa métaphore
la casse de la pierre
a donné naissance au langage résultat de
la manipulation du substitut de la pierre :
l’argile génératrice d’ébauches de
formes plus ou moins parlantes
ainsi apparues par préfiguration
du langage vecteur de l’espoir de
socialisation des hommes investis par le Verbe.
Depuis que la société a é-mer-gé de la Nature
en Egypte sous l’impulsion des initiés
il y a affrontement entre ceux qui
obéissent à l’Interdit d’exister et
ceux qui le transgressent
affrontement dont
les premiers sortirent vainqueurs.
Telle est la raison pour laquelle
depuis l’absorption de l’Egypte
la Société est gouvernée par des êtres
qui vivent sous le règne de la Nature
et répriment férocement
ceux qui aspirent à la lumière de l’existence.
L’ « être de pulsions » qui n’a pas passé par
les phases décisives de
la castration symbolique et la structuration
n’est pas une femme ou
un homme accompli car il n’est pas initié
aux valeurs fondatrices de la vie sociale.
C’est pourquoi les ancêtres
ont déconseillé avec pertinence
de les associer à la gestion de la société.
L’homme non humanisé par l’initiation
est l’ennemi de son frère qu’il hait
qu’il tue qu’il mange qu’il vend
pour assurer sa jouissance égoïste.
La réification
de l’homme par l’homme
est la loi de la jungle-sociale
par conséquence l’ethnocentrisme
et le racisme
sont des pratiques d’êtres non initiés.
Le Blancs se sont acharnés en vain de
réifier les Noirs par l’esclavage
mais comme aucune force au monde
ne peut réduire une essence
à une autre
les Noirs sont restés êtres humains
au « grand dam » des tyrans blancs
qui ne comprend pas l’inaptitude
de l’homme noir à se laisser réifier.
On a le sentiment d’être autorisé à être là comme
un être de la nature
et qu’il nous est interdit de tenter de donner
du sens au fait d’être là.
Etre au monde c’est donc être confronté au
dilemme : « vivre ou exister. »
L’existant c’est celui qui refuse sans appel
le statut infame d’ « être-là »
et qui au risque de la mort affronte l’Interdit
d’interpeller et de signifier qu’il trouve absurde.
Les chercheurs occidentaux venus « en mission »
en Côte d’Ivoire pour savoir si
la famille négro-africaine existait toujours
posèrent d’abord la question à leur hôte.
Celui-ci fut outragé par la question
et protesta vigoureusement pour laver
l’injure faite à l’Afrique :
« avez-vous jamais vu un pays sans famille ? »
Les chercheurs occidentaux eux savaient
qu’après le passage de l’ « Ouragan »
et les politiques d’adaptation au système
libéro-capitaliste dominant
il ne pouvait plus y avoir de famille
dans ces sociétés acquises au profit maximum.
Il ne faut pas que le slogan « Développement »
cache les ruines laissées sur
son passage dévastateur par la colonisation
qui en décapitant les sociétés
a détruit la « famille négro-africaine »
et conduit à la dispersion de ses membres.
Comment peut-on développer des sociétés
et leurs habitants en état de déstructuration
sans poser en préalable
la question de la quête du phallus du père ?