Voici les 12 Tribus de Kama:
- le royaume du Kongo,
- le royaume du Monomotapa,
- le royaume de Kuba,
- Le royaume de Loango.
- le royaume de Luba,
- le royaume de Lunda,
- Le royaume de Makoko
- Le royaume de Ngola-Ndongo-Matamba
- le royaume Bamiléké,
- le royaume Bamoun,
- Le royaume du Burundi.
- Le royaume Changamire.
Le royaume du Monomotapa. Situé dans l’arrière-pays du sofala (actuel Mozambique), l’ancien royaume des Ouaklimi, grand producteur d’or, était peuplé de bantous chasseurs d’éléphants. Leur alimentation était essentiellement constituée de sorgho et de tubercules. Ils étaient passés maîtres en joutes verbales à propos de leurs devoirs envers les ancêtres, et pratiquaient le culte de nombreux dieux symbolisés par des animaux ou des plantes. Au début du 15ième siècle, la région entière du zambeze passa sous le contrôle du redoutable Nzatsimba, chef de guerre et religieux de la tribu Karanga, au surnom de Mountoba Shourou Chamoutapa ou simplement le Mambo et communément appelé le Moutapa. Son titre de Mwene Moutapa( seigneur des mines) fut à l’origine du mot Monomotapa. Le royaume du Monomotapa donc, fut fondé par le fils de Moutapa, le dénommé Matopé qui, à la suite d’une série de brillantes campagnes militaires, réussit à rassembler les terres comprises entre le Kalahari et la région de sofala. Ce peuple a bâti près de fort Victoria de grands édifices en pierre, appelés zimbabwé ce qui signifie la grande maison de pierre, ainsi que des remparts gigantesques sur une colline située plus au sud. À l’exception de la cour, il était strictement interdit de voir le roi, son auditoire entendait uniquement sa voix. Le moindre de ses gestes était alors imité par la cour tout entière. Cet état de fait a eu pour conséquence de transformer l’intégrité physique du roi en condition de prospérité du pays, d’où l’existence d’empoisonnement rituel. l’âme du roi défunt était réputée se réincarner dans le corps d’un lion, animal sacré. Le roi avait neuf femmes officielles. En plus de la reine mère, chacune des épouses du roi disposait de sa propre cour. Au total trois milles femmes étaient à leur service. La vie du roi était symbolisée par un feu royal qui devait rester allumé pendant toute la durée de son règne. Chaque année à l’issue des cérémonies du mois de mai, des torches étaient allumées à ce feu et étaient envoyées par porteurs aux chefs des contrés voisines qui, en les acceptant signifiait leur allégeance. Une fois le roi mort, le feu était éteint, puis rallumé et diffusé lors de la cérémonie d’intronisation du successeur. Le régicide sacré était aussi en vigueur. l’administration des provinces était confiée aux fils et neveux du roi.
Le royaume de Kongo. Le royaume kongo a vu le jour aux environs du 14ième siècle, sur le cours inférieur du fleuve Nzaïdi (aujourd’hui Zaïre). Il a été fondé par un groupe de population bantou venu du Gabon. Ce groupe avait pénétré le territoire de l´ancienne civilisation Tumba alors occupé par les cultivateurs Amboundous. Il était dirigé par leur ancêtre fondateur nommé Nimia Loukénie. Il s’agissait en fait de Moutinou, qui à la suite d’un différend avec ses cousins dans le petit royaume de Bungu situé près de la rive nord du fleuve, avait décidé en compagnie d’un groupe de conquérants de faire sécession et de descendre du Nord du Mayombe vers la province du Nsoundi (Bas Congo) afin de créer une base arrière, dans le but d’étendre leur hégémonie en direction du sud. On racontait autrefois autour du feu, que Moutinou qui était atteint d’une maladie nerveuse en fut débarrassé par le grand guérisseur Nsakou (chef religieux Amboundou), par aspersion d’une eau lustrale à l’aide d’une queue de buffle. Pour le remercier, une alliance fut conclue entre les deux hommes. Alliance qui fut entérinée par un mariage et l’intégration de la province de Nsakou (le Mbata) dans le royaume. La principale ville de la province avait pour nom Mbanza kongo, le roi Moutinou pris alors le titre de ” Seigneur du Kongo ” ou Mani-kongo. A son apogée le royaume Kongo occupait une région allant du Bas-Kongo au Nord, au fleuve Kwanza au Sud, à la rivière Kwango à l’Est, à la côte Atlantique. Il était constitué de six provinces à savoir, le Mbemba, le Mbata, le Mbamba, le Sonio, le Nsoundi et le Mpangou. Le groupe de population Kongo (Bakongo au pluriel) est constitué par les Muserongo, les Mushikongo, les Zombo, Les Mpangu, Les Sundi, les Bwende, les Kamba, les Bembe et les Kunyi. Le royaume du Mani-Kongo n’était pas d’ordre héréditaire, ce qui fait que tous les proches parents du roi pouvaient prétendre au trône. Le roi, avant de mourir indiquait le choix de son successeur, choix qui devait être validé par un trio de grands électeurs. Ce conseil électoral était composé du Mani Vounda (chef de Mbanza Kongo, grand officier des rites du sacre royal), du Mani Mbatou et du Mani Soyo. Le choix des gouverneurs n’était pas héréditaire non plus. Dans toutes les provinces du royaume, le roi désignait le successeur du gouverneur dans la famille du défunt, à l’exception de ceux des provinces du Soyo et du Mbata, où les notables locaux soumettaient leur choix à la validation du roi. Au nord de la capitale, on trouvait un bois sacré qui servait de nécropole des rois, toute coupe y était interdite. Au sud, on trouvait le Mbazi, une grande place qui servait de cour de justice. Il arrivait très souvent que la population se réunisse sur le Mbazi pour recevoir la bénédiction du roi. Le Mbazi servait aussi de place de fête. L’enceinte royale fermée par un pourtour de plus d’un kilomètre, était constituée de pieux et de lianes. les entrées étaient protégées par des gardes et des sonneurs de trompes. A l’intérieur on trouvait une place et une seconde palissade qui encerclait les demeures du roi et de la reine dont l’accès se faisait par un labyrinthe. Les apparitions du roi se faisaient sur une estrade, il était alors assis sur un fauteuil en ivoire, arborant des bracelets d’ivoire et de fer, et un buste luisant ou encore il était couvert de peaux de bêtes réservées exclusivement à son usage ou d’étoffes artistiquement tissées. Il était coiffé d’un bonnet brodé et portait sur son épaule, une queue de zèbre. Il était d’usage de s’agenouiller ou de se prosterner devant le roi et surtout de s’asperger de poussière sur la tête avant de demander sa bénédiction, qu’il accordait en levant le bras et en remuant les doigts. Des coureurs placés de relais en relais se tenaient près à transmettre en urgence, les ordres du roi. Les distances à parcourir étaient estimées en journées d’homme chargé ou non. L’armée du Mani-Kongo était composée en majorité de fantassins munis d’arcs de petite taille et de flèches enduites de sève toxique. Ils portaient une cuirasse faite de peaux d’éléphant, et avaient la maîtrise des tactiques et des ruses de guerre. La communication au sein de l’armée se faisait à l’aide de divers instruments (olifants d’ivoire, tam-tam). Les coquillages extraits des mines de l’île de Louanda servaient de monnaie.
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