Ces dernières années, Grobli Zirignon, artiste-peintre, est un nom connu du public averti. L’occasion lui a été donnée à plusieurs reprises d’exposer ses grattages à Abidjan, à Dakar, à Paris, à Saint Denis de ka Réunion, à Vienne, à Atlanta. Maintenant il peut parcourir le monde comme un artiste qui n’a plus rien à prouver, plus rien à cacher. Seul l’accompagne dans ses voyages l’ardent désir de montrer ce qu’il sait faire : gratter, détruire et laisser quelques restes. Ce faisant, il laisse apparaitre ce qu’il n’a jamais appris : l’art d’école.
En Côte d’Ivoire, les lecteurs ont pu lire dans la presse l’une de ses déclarations fracassantes, quand la colère l’emporte, quand il a envie de s’exprimer sur un sujet brûlant ou de parler de lutte contre « l’Autre » énigmatique. Ce recueil de fragments nous en parle encore. Et le penseur nourrit son écriture du combat incessant contre cet « anéantisseur » ; car l’Autre constitue l’un des concepts autour desquels se structure cette pensée qui se veut éclatée. Ouvrons donc ce recueil et nous verrons combien ces paroles fragmentées sont ordonnées, circulaires ; combien les mots se disposent de part et d’autre, comme sur les parois d’un centre supposé.
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