Un chercheur tanzanien vient de remporter le Prix de l’innovation Africaine décerné par l’Académie royale britannique de l’ingénierie, pour avoir mis au point un système de filtration intégrant des nanoparticules. L’appareil est capable de purifier l’eau de toutes ses substances toxiques, qu’elles soient d’origines chimiques ou bactériennes.
L’eau potable en Afrique comme ailleurs, c’est la vie ! Grâce aux Objectifs du millénaire pour le développement mis en place par les Nations Unies, environ 2,3 milliards de personnes depuis 1990, ont pu obtenir un accès pérenne à cette ressource vitale. Mais malgré tous ces progrès indéniables, d’importantes inégalités subsistent. Sur les 750 millions de personnes dans le monde toujours privées d’eau potable, 90 % vivent dans des régions rurales et ne bénéficient pas des avancées de leur pays. Rien qu’en Afrique, selon l’UNICEF, les individus passeraient 40 milliards d’heures chaque année à marcher pour rapatrier jusqu’à chez eux un peu d’eau potable.
Askwar Hilonga connait bien le problème ! Ce spécialiste des nanotechnologies de l’Institut africain Nelson Mandela en Tanzanie a grandi justement en zone rurale où il a passé son enfance à observer les membres de sa famille souffrir régulièrement des maladies liées au manque d’eau potable. Il aura fallu 4 ans au jeune ingénieur chimiste de 38 ans pour mettre au point un filtre 100 % efficace. « Le plus dur a été de passer de la théorie au concret. Pour ça, il fallait de l’argent. Une subvention de 8 000 euros versée par mon université m’a permis de lancer un prototype », explique-t-il. Des années de recherche et un modeste investissement financier qui ont fini par être récompensés, ce 1er juin au Cap en Afrique du Sud, il a reçu le prix de l’innovation africaine décerné par l’Académie royale britannique de l’ingénierie. Son appareil fonctionne sur le modèle du filtre à sable, mais en utilisant des nano-composants qui sont capables de retenir tous les produits chimiques, les pesticides et les métaux lourds comme le cuivre ou le fluorure, ainsi que des micro-organismes comme les bactéries ou les virus.
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