Kofi ou Cuffy était Akan (tribu du Ghana) qui a été capturé et emmené en Guyana. Il est devenu célèbre grâce à la révolte de plus de 3000 esclaves qu’il a menée en 1763 contre le régime colonial. C’est un héros national en Guyana. Kofi vivait dans une plantation à Lilienburg, une plantation au bord du fleuve Canje, située au nord-est du Guyana où il travaillait pour un tonnelier.
Une insurrection d’esclaves a éclaté à la plantation Madgalenenburg au nord de la rivière Canje en février 1763 et avança dans les plantations voisines, où les esclaves s’en prirent aux propriétaires. Quand le gouverneur Van Hogenheim envoya des forces militaires à la région, la rébellion avait déjà atteint le fleuve Berbice et avançait très vite vers la capitale de l’époque: Fort-Nassau (le gouverneur a préféré brûler le fort pour qu’elles ne tombent pas entre les mains des rebelles). Les rebelles avaient beaucoup d’armes à feu qu’ils avaient pris chez les propriétaires de plantations qu’ils avaient attaqués et prenaient le contrôle de plusieurs régions rapidement. Kofi était accepté par les rebelles en tant que leader et s’autoproclama gouverneur de Berbice (ancien nom du Guyana, à l’époque où elle était colonie néerlandaise). Les rebelles étaient environ 4000 et menaçaient de prendre le contrôle de tout le Guyana. Kofi a nommé un certain Akara en tant que son adjoint. Il a essayé d’établir de la discipline parmi ses troupes. Il y avait des disputes entre les deux rebelles car Akara devenait têtu et attaquait des régions sans la permission de Kofi.
Le 2 avril 1763, Kofi a écrit au gouverneur Van Hogenheim disant qu’il ne voulait plus de guerres entre blancs et noirs. Il proposa que Berbice soit divisée en deux parties, que les blancs occupent les côtes et les noirs l’intérieur du pays. Van Hogenheim a traîné de répondre en attendant l’aide de la part des britanniques et des français. Kofi ayant compris la tactique du gouverneur ordonna ses troupes d’attaquer les blancs le 13 mai 1763, une bataille où il y eut de lourdes pertes dans les deux camps. La défaite avait créé une atmosphère de moins en moins fraternelle parmi les troupes et avait affaibli leur organisation.
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