En 1980, René Dumont écrivait «la protection de l’environnement exigerait une vaste campagne d’éducation généralisée, au même titre que l’hygiène ou la malnutrition». Ce cri d’alarme d’un homme qui ne s’en laisse pas conter, spécialiste de l’Afrique, écologiste de la première heure, a t-il été suivi d’effet?
Les organisations internationales dont le rôle est de se pencher sur les problèmes de la planète se sont éveillées parfois tardivement à la protection de l’environnement africain et longtemps, dans les ministères chargés des programmes de coopération, on a surtout raisonné en termes d’investissements lourds et de PNB. L’éducation d’un citoyen du monde, responsable de son environnement ne constituait pas une priorité. Aujourd’hui, devant l’urgence de la situation, l’hésitation n’est plus de mise.
Les enquêtes internationales, les rapports de l’ONU, les statistiques de la Banque mondiale sont au moins unanimes sur un point : la dégradation de l’environnement africain est une réalité dont les conséquences seront catastrophiques sur ce continent si des mesures ne sont pas prises immédiatement. Pêle-mêle on cite le recul de la forêt tropicale (plus de 100 000 hectares par an en Zambie), l’avancée du désert (300 km en trente ans pour les pays du Sahel), l’urbanisation galopante et la démographie dont les taux de croissance font frémir. C’est à croire que les africains se soucient peu du milieu dans lequel ils vivent. Voilà tout au moins le réquisitoire que dresse l’Occident.
Cet article vous intéresse et vous voulez le lire en entier ?
Accéder à tous les contenus Premium. Plus de 2000 articles et ebooks