L’université panafricaine (ou Université panafricaine) (PAU) est une formation post-universitaire et de réseau de nœuds universitaires de recherche dans cinq régions, soutenu par l’union africaine. La nouvelle organisation est également, soutenue par l’association des universités africaines.
Le PAU vise à fournir l’occasion pour la formation d’études supérieures et de recherche de troisième cycle aux étudiants africains de haute performance. Les objectifs comprennent également la promotion de la mobilité des étudiants et des enseignants et les programmes d’harmonisation et degrés
Selon un rapport de l’Institut de statistiques de l’UNESCO (ISU), un étudiant africain sur 16, soit 5,6 %, part étudier à l’étranger. Ce qui fait d’eux, les étudiants les plus mobiles au monde, presque trois fois plus que la moyenne mondiale. Majoritairement originaires de l’Afrique subsaharienne, ces étudiants choisissent en général l’Europe de l’Ouest comme première destination, en particulier la France (21 %), le Royaume-Uni (12 %) et, dans une moindre mesure, l’Allemagne (6 %) et le Portugal (5 %).
Une étude du CNRS sur les raisons de la mobilité des étudiants vers l’étranger étaye ce constat. Celle-ci indique parmi les raisons évoquées par les étudiants africains, majoritairement les perspectives de carrière (63.5%) et le manque de formation universitaire (35.6%).
Comme pour répondre à ces inquiétudes, l’Union Africaine à travers le président de la Commission, M. Jean Ping, a procédé au lancement officiel de l’Université Panafricaine dans la capitale Addis-Abeba en Éthiopie.
Cet évènement planétaire dans la galaxie des Wanda Students, a été un projet de longue date dont l’objectif est de créer à travers toute l’Afrique des centres d’excellence d’une part, pour mener des recherches sur les problématiques liées au continent et d’autre part former des professionnels de haut niveau qui sauront apporter toute leur expertise dans la résolution des défis posés par le développement en Afrique. Les pôles d’excellence considérés sont, entre autres,l’Energie, l’Environnement, l’Innovation, la Gouvernance, la Technologie, les Sciences de l’Espace, l’Eau… etc.
Quelle en est la structure ?
Les visées très ambitieuses de l’Université Panafricaine (UPA) seront atteintes grâce a cinq centres régionaux, chacun spécialisé dans un domaine clé et comportant un noyau universitaire et administratif (institut régional) affecté à une université d’accueil déjà existante, des universités partenaires et des réseaux d’universitaires et d’étudiants.
Le découpage régional, après un processus complexe et difficile qui a quand même pris 6 ans (!), est le suivant :
– En Afrique Centrale, l’Université de Yaoundé II au Cameroun a été sélectionnée pour accueillir l’Institut régional chargé des Sciences humaines, Sociales et de la bonne gouvernance.
– En Afrique de l’Est, l’Université Jomo Kenyatta d’Agriculture et de la Technologie, au Kenya s’occupera du domaine lié aux Sciences fondamentales, à la technologie et à l’Innovation.
– En Afrique de l’Ouest, l’Université d’Ibadan au Nigeria s’occupera du domaine Vie et Sciences de la Terre.
– En Afrique du Nord, le choix s’est finalement porté sur l’Institut de l’Eau, l’Énergie et le changement Climatique d’Annaba en Algérie.
– En Afrique Australe, L’Afrique du Sud, grâce à la présence des infrastructures, s’est vu attribuer la responsabilité des Sciences Spatiales.
La Gestion de l’Université
L’Université Panafricaine sera gérée par trois principaux organes que sont :
– le Conseil de l’UPA,
– le Rectorat et
– le Conseil d’administration.
Le Conseil de l’Université Panafricaine est l’organe directeur de l’Institution et de ses fonctions. Et tel que le prévoient les textes, les membres du Conseil comprendront les représentants des principales parties prenantes dont des universitaires, des dirigeants communautaires, des représentants des communautés économiques régionales et ceux des secteurs industries et du privé.
L’Association des Universités africaines( AUA) et l’Académie des sciences joueront également un rôle majeur dans le fonctionnement du Conseil de l’Université qui est chargé de veiller au respect de la vision de l’Union africaine, des impératifs d’excellence, de qualité, de la pertinence des programmes et de la politique de l’Institution.
Le rectorat lui sera l’organe exécutif de l’UPA. Il sera chargé de la planification, du suivi et de la coordination des instituts et des centres. Il aura à sa tête un recteur président qui va assurer la supervision de la communication et de la coopération interne et externe de l’Université. Ainsi, il est chargé de faire régulièrement rapport à la conférence des ministres de l’éducation, par le biais de la commission de l’Union africaine.
Quant au Conseil d’Administration, il a la responsabilité première de toutes les questions académiques de l’Université. Il comprendra entre autres, des représentants des recteurs ou des directeurs des instituts et des centres, des représentants des principaux centres thématiques et des étudiants. Le Conseil d’administration se réunira sur convocation du recteur président de l’UPA. C’est ce dernier qui présidera également ses réunions. Et le personnel de l’institution sera composé d’enseignants et d’agents administratifs permanents originaires des pays hôtes, d’enseignants fournis par les Etats membres, d’enseignants et de personnels administratifs temporaires fournis par les pays hôtes ainsi que par un personnel enseignant temporaire et un personnel enseignant invités, issus des pays membres, de la diaspora et des partenaires
Il aussi important de souligner que les titres décernés par l’université seront co-signés par les établissements d’accueil dans les diverses régions et seront reconnus dans toute l’Afrique.
INSCRIPTION EN LIGNE:
http://hrst.au.int/en/content/pan-african-university-call-applications-20152016-academic-year
Candidats jeunes, qualifiés, talentueux et entreprenants des pays africains et de la diaspora sont invités à demander à rejoindre la maîtrise ou des programmes d’études de doctorat dans l’un des quatre instituts de PAU énumérés ci-dessous. Les candidats à fort potentiel, la motivation et le désir de jouer un rôle de leadership transformatif que des universitaires, des professionnels, des industriels, des innovateurs et des entrepreneurs sont particulièrement encouragés à postuler.