CONNEXION A LA PLATEFORME



  • Se connecter
JE M'ABONNE
  • Home
  • SPIRITUALITÉ
  • MATTHIEU GROBLI
  • HISTOIRE CACHÉE
  • SANTÉ
  • FAITS DE SOCIÉTÉ
  • LIVRE AUDIO
  • EBOOK
Aucun résultat
Voir tous les résulats
AFRIKHEPRI
Aucun résultat
Voir tous les résulats

Faut-il exiger réparation pour l’esclavage ?
0 / 5 Note : 5

votre vote:

Afrikhepri Fondation Par Afrikhepri Fondation
Dans ESCLAVAGE
Lecture : 30 mins
7.9k
PARTAGES
10.1k
VUES
Partager

En janvier dernier, Rosita Destival, guadeloupéenne descendante d’esclave, décidait, soutenue par le conseil représentatif des associations noires de France (CRAN), d’assigner en justice l’état français et demandait réparation pour crime contre l’humanité. Elle s’appuyait pour cela sur la loi n°2001-434 du 21 mai 2001, dite “Loi Taubira”, qui reconnait que la traite négrière et l’esclavage constituent un crime contre l’humanité.

Le 10 mai dernier, à l’occasion de la Journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage (la loi Taubira a été adoptée par le Sénat le 10 mai 2001), le CRAN annonçait qu’il assignait en justice la Caisse des Dépôts et Consignations lui demandant réparation pour s’être enrichie au XIXe siècle aux dépens d’Haïti, en profitant de crimes contre l’humanité : la traite négrière et l’esclavage.

L’esclavage a été définitivement aboli en France en 1848. On peut s’étonner que des actions en justice soient intentées en 2013, soit 165 ans après l’abolition. Mais n’est-il pas aberrant qu’il ait fallu attendre 2001 pour qu’une loi française reconnaisse que la traite négrière et l’esclavage sont des crimes contre l’humanité ?

La loi de mai 2001 représente un pas en avant, c’est indéniable, mais doit-on en rester là ?

Les descendants des victimes de la traite négrière et l’esclavage peuvent-ils obtenir des réparations ? Et si oui, de quelle nature ?

La question des “réparations” soulevée depuis plusieurs années, reste un sujet de dissension. Ainsi, la proposition de loi Taubira comportait un article 5 incluant un paragraphe concernant les réparations : « Il est instauré un comité de personnalités qualifiées chargées de déterminer le préjudice subi et d’examiner les conditions de réparation due au titre de ce crime ». Cet article fut abrogé en commission des lois et ce n’est qu’après suppression de la partie concernant les réparations que la loi fut votée à l’unanimité par l’Assemblée [1].

Malgré les actions menées en ce domaine depuis plusieurs années, les réponses apportées aux demandes de réparation ont peu évolué. C’est la raison pour laquelle le CRAN, qui souhaite qu’un débat intervienne sur cette question, s’est décidé à des actions judiciaires.

Que sont les réparations ?

En droit, les réparations se définissent comme des « dispositifs légaux, moraux, matériels, culturels ou symboliques mis en place pour indemniser après un dommage de grande envergure, un groupe social ou ses descendants, de manière individuelle ou collective » [2]. Des règlements internationaux prévoient des réparations en cas de dommages de grande ampleur : génocide, crime de guerre, crime contre l’humanité…. Ainsi, à la suite de la première guerre mondiale, la France a-t-elle obtenu des réparations de l’Allemagne à titre de dommages de guerre.

Le crime contre l’humanité est imprescriptible

Louis-Georges Tin [3], président du CRAN, s’oppose à l’idée que les réparations liées à l’esclavage soient indues car relatives à un fait trop ancien [4]. En droit français et international, un crime contre l’humanité est imprescriptible :

Loi n° 64-1326 du 26 décembre 1964tendant à constater l’imprescriptibilité des crimes contre l’humanité : « Les crimes contre l’humanité, tels qu’ils sont définis par la résolution des Nations Unies du 13 février 1946, prenant acte de la définition des crimes contre l’humanité, telle qu’elle figure dans la charte du tribunal international du 8 août 1945, sont imprescriptibles par leur nature. »

Donc, demander réparation 165 ans après ne pose pas de problème d’un point de vue légal. Par ailleurs, L-G Tin rappelle qu’une des raisons de l’imprescriptibilité d’un crime contre l’humanité est qu’à cause de l’énormité des dommages causés, une longue période de temps est souvent nécessaire à la population qui en a été victime, pour se reconstituer et être capable de porter plainte. Il faut souvent attendre plusieurs générations. Et c’est bien le cas pour l’esclavage. Après l’abolition en 1848, la vie des affranchis travaillant dans les plantations a peu changé. Aucun moyen financier ne leur ayant été accordé, ils ont continué à être exploités et à travailler pour leurs anciens maitres pour des salaires de misère. Cependant, fait paradoxal, en 1849 des indemnités ont été versées aux propriétaires d’esclaves pour les dédommager de la perte de leur “outil de travail”… gratuit ! Ce sont les esclavagistes qui ont reçu des réparations… ! Pour les anciens esclaves, être “libre” était bien suffisant…

Abolition de l’esclavage à la Martinique le 23 mai 1848

Les réparations au niveau international

Ce sujet, peu débattu en France, a donné lieu à de nombreuses discussions au niveau international. Ainsi, lors de la troisième conférence mondiale sur le racisme organisée par les Nations Unies, qui s’est tenue à Durban (Afrique du Sud) du 31 août au 8 septembre 2001, les États ont reconnu que « l’esclavage et la traite des esclaves, en particulier transatlantique, constituent des crimes contre l’humanité ». Qu’ils sont les « principales sources et manifestations du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance » et que les « victimes de ces actes continuent à en subir les conséquences ».

Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée. Durban (Afrique du Sud) 
31 août – 8 septembre 2001

Article 13. 
Nous reconnaissons que l’esclavage et la traite des esclaves, en particulier la traite transatlantique, ont été des tragédies effroyables dans l’histoire de l’humanité, en raison non seulement de leur barbarie odieuse, mais encore de leur ampleur, de leur caractère organisé et tout spécialement de la négation de l’essence des victimes ; nous reconnaissons également que l’esclavage et la traite des esclaves constituent un crime contre l’humanité et qu’il aurait toujours dû en être ainsi, en particulier la traite transatlantique, et sont l’une des principales sources et manifestations du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance qui y est associée, et que les Africains et les personnes d’ascendance africaine, de même que les personnes d’ascendance asiatique et les peuples autochtones, ont été victimes de ces actes et continuent à en subir les conséquences ; 
http://www.un.org/french/WCAR/durba…

Cependant, lorsqu’un certain nombre de pays africains ont demandé que des réparations soient versées par les États ayant participé à l’esclavage, les États européens se sont opposés à cette requête…

Des réparations ponctuelles ont été mises en place aux Etats-Unis

Aux États-Unis, la question des réparations a été maintes fois soulevée : en 1865, lors de l’abolition de l’esclavage, des propositions de loi ont été déposées à ce sujet, mais le président Andrew Johnson (sudiste pro-esclavagiste) qui a remplacé Abraham Lincoln après son assassinat, s’y est férocement opposé [2]. Depuis cette date, de nombreuses actions ont été menées pour obtenir des réparations pour les descendants d’esclaves. Cependant, seules quelques actions en justice, individuelles, ont donné lieu à des indemnités.

Martin Luther King, favorable aux réparations liées à l’esclavage, rappelait que « l’esclavage était à la fois une privation de liberté et une privation de salaire [1]. Alors que les esclavagistes ont pu léguer une fortune à leurs descendants, les esclaves eux, n’ont pu léguer que leur misère. …Aucun amoncellement d’or, si gros soit-il ne sera suffisant pour compenser l’exploitation et l’humiliation subies par les Noirs d’Amérique au cours des siècles… Mais on pourrait cependant fixer le prix de ce “retard de gages”… Le remboursement des préjudices subis se traduirait par un vaste programme gouvernemental instituant des mesures de compensation. »

Plus récemment, la proposition de loi déposée pour la première fois en 1989 par le député démocrate John Conyers demandait que soit créée une Commission chargée d’évaluer la discrimination raciale et économique envers les Afro-américains consécutive à l’esclavage (les répercussions de l’esclavage et de la discrimination sur leur vie aujourd’hui), la légitimité de compensations, leur montant et leurs conditions d’éligibilité [1]. Cette loi, redéposée régulièrement depuis 1989, a toujours été repoussée. Cependant, la proposition de J. Conyers a le mérite d’avoir relancé régulièrement le débat dans la société civile.

En relation peut-être, une loi de transparence au sujet de l’esclavage a été votée en 2000 en Californie [1]. Cette loi obligeait les compagnies d’assurances désireuses de travailler avec l’État à révéler si elles avaient bénéficié par le passé de la traite négrière. Les recherches effectuées ont montré qu’effectivement, de nombreuses compagnies avaient vendu des couvertures assurantielles à des esclavagistes pour assurer la perte qu’ils subissaient lorsque des esclaves étaient blessés ou tués. Il s’agissait donc bien de profits issus de l’esclavage.

Les années qui suivirent, des textes similaires furent votés, dans d’autres États ou villes américaines, sans devenir une loi fédérale. En 2005, suite à la loi en vigueur à Chicago, la compagnie JP Morgan Chase, une des premières banques d’affaires mondiales, fut contrainte de reconnaitre que deux banques de Louisiane dont elle était issue, avaient possédé des esclaves entre 1830 et 1865. Des esclaves étant acceptés en guise de caution lors de la délivrance de prêts, la banque devenait propriétaire des esclaves lorsque des possesseurs de plantations se retrouvaient en défaut de paiement. Suite à cela, JP Morgan Chase a mis en place un programme de réparation de 5 millions de dollars, consistant en bourses d’études pour des jeunes afro-américains de Louisiane. De même, plusieurs banques américaines (Bank of America, Wachovia Corporation, Lehman Brothers…), convaincues d’avoir bénéficié de l’esclavage par le passé, ont mis en place des programmes de réparation.

Ces exemples montrent bien qu’il n’est pas aberrant de demander et d’obtenir des réparations pour les préjudices liés à l’esclavage même si de nombreuses années se sont écoulées depuis l’abolition de celui-ci.

Haïti, une Histoire particulièrement troublée

Pour comprendre pourquoi le CRAN a assigné en justice la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) pour s’être enrichie aux dépens d’Haïti, un rappel historique est nécessaire [5].

En 1776, l’île de Saint-Domingue a été séparée en deux parties, la partie orientale, colonie française et la partie occidentale, possession espagnole, plus vaste mais moins peuplée. Le milieu du 18e siècle fut une période de grande prospérité pour le Saint-Domingue français, premier exportateur vers l’Europe de café, sucre, indigo et coton. Le travail des esclaves, soumis à une oppression particulièrement sévère dans les plantations, a joué un rôle important dans cette accumulation de richesses.

En 1789, coexistaient dans la partie française de Saint-Domingue environ 25.000 Blancs : “Grands Blancs”, propriétaires de plantations, et “Petits Blancs”, bourgeoisie et peuple des villes, 25.000 Mulâtres ou Noirs libres et 400.000 Noirs esclaves. La Révolution française provoqua de profonds bouleversements dans l’île : opposition des grands propriétaires alliés de la noblesse, réclamations égalitaires des “Petits Blancs” et des “Libres de couleur”, insurrections d’esclaves. Il en résulta une guerre d’indépendance très violente à partir de 1791, avec intervention des armées anglaise et espagnole, et l’arrivée au pouvoir de Toussaint Louverture.

Quelques moments importants de la révolution haïtienne

• La Convention accorde la liberté aux Noirs en 1793 et l’égalité des droits politiques en 1794. 
• Le traité de Bâle en juillet 1795 redonne à la France la partie espagnole de Saint-Domingue. 
• Toussaint Louverture est nommé général en chef des troupes de Saint-Domingue par le Directoire, puis Gouverneur à vie en 1801. 
• Bonaparte voulant reconquérir l’île, envoie une flotte et 25.000 hommes commandés par le Général Leclerc qui attire Toussaint Louverture dans un guet-apens et le fait prisonnier en 1802 avant de l’envoyer en France où il mourra au Fort de Joux en 1803. 
• L’insurrection menée par Jean-Jacques Dessalines, lieutenant de Toussaint Louverture, devient générale. Les troupes françaises, décimées par la fièvre jaune, capitulent. 
• Le 1er janvier 1804, l’indépendance est proclamée. Dessalines est élu président et redonne à l’île son nom ancien d’Haïti. Il s’ensuivit une grande période d’instabilité et de rivalités, ayant à la fois un support ethnique et un support social puisque la grande majorité de la population, qui est noire, bien qu’affranchie, n’a pas de terres.

En 1825, la France reconnait l’indépendance d’Haïti mais « à condition que les habitants de la partie française de Saint Domingue versent la somme de 150 millions de francs destinée à dédommager les anciens colons qui réclameront une indemnité » (ordonnance du 17 avril 1825 signée par Charles X). Cette ordonnance est accompagnée de l’envoi dans les Caraïbes d’une flotte de 14 navires de guerre et le président d’Haïti, Jean-Pierre Boyer, est contraint d’accepter. Cette indemnité représente une charge écrasante pour la jeune république dévastée par les vingt années de luttes intestines. Elle sera ramenée à 90 millions de francs germinal (soit 6 années de recettes budgétaires de l’Etat haïtien) grâce au “Traité de l’amitié” signé en février 1838 avec Louis-Philippe. La partie orientale de l’île, ancienne colonie espagnole, refuse de participer au paiement de l’indemnité allouée aux anciens colons français et se sépare en 1844 pour reprendre ses frontières antérieures de 1776.

La Caisse des Dépôts et Consignations, institution financière publique, est désignée pour récolter le paiement de l’indemnité demandée à Haïti au nom de l’État français. Pour payer cette somme, le peuple haïtien a dû s’endetter jusqu’en 1946.

Cet article vous intéresse et vous voulez le lire en entier ?

Accéder à tous les contenus Premium. Plus de 2000 articles et ebooks

Pour les déverrouiller, Connectez-vous au site

ESSAYEZ, C'EST GRATUIT !!!!

Pour débloquer la page 🔓 cliquer sur le lien ci-dessous et ensuite actualiser la page
DEBLOQUER LA PAGE
ESCLAVAGE ET REPARATIONS: Comment faire face aux crimes de l'histoire ...

ESCLAVAGE ET REPARATIONS: Comment faire face aux crimes de l'histoire ...

20,50€
PRIMEPRIME
EN STOCK
Acheter🎯
Amazon.fr
Amazon price updated: mai 9, 2025 4:17 pm

Features

Release Date2013-04-24T00:00:01Z
LanguageFrançais
Number Of Pages176
Publication Date2013-04-24T00:00:01Z
SOURCE : http://www.economiedistributive.fr/Les-reparations-liees-a-l

Suggestions d'articles

Celia, a slave

Celia A, l’esclave qui n’avait pas le droit humain et légal de dire non

janvier 6, 2023
10.4k
Rosa Parks, la femme qui osa dire non à la discrimination raciale

Rosa Parks, la femme qui osa dire non à la discrimination raciale

août 22, 2023
10.1k
La statue de Bussa, appelée aussi la statue de l'émancipation

Bussa, un barbadien qui mena la plus grande révolte d’esclaves en 1816

janvier 3, 2023
10.3k
Monument de kofi

Cuffy, l’esclave qui organisa une insurrection de 3000 esclaves en Guyana

décembre 30, 2022
10.2k
Révolution haïtienne et naissance de la république d'Ayiti le 1 janvier 1804

Révolution haïtienne et naissance de la république d’Ayiti le 1 janvier 1804

décembre 27, 2022
10.1k
3161409744 1 4 T6PNADzE e1551586969680

De 1641 à 1652, 300 000 Irlandais furent vendus en esclavage par les Anglais

décembre 21, 2022
10.8k
Article à lire
Les égyptiens étaient noirs et sont à l'origine de toute la science moderne (Vidéo)

Les égyptiens étaient noirs et sont à l'origine de toute la science moderne (Vidéo)

  • 69340 4722721385427 1163437089 n

    De beaux noms africains pour nos enfants et leurs significations

    31688 Partages
    Partager 12669 Tweet 7918
  • Nations nègres et culture – Cheikh Anta Diop (PDF)

    29094 Partages
    Partager 11199 Tweet 6999
  • Le livre d’Hénoch (PDF)

    21509 Partages
    Partager 8599 Tweet 5375
  • Bibliothèque de la renaissance Kamite (PDF)

    18292 Partages
    Partager 7313 Tweet 4571
  • Adindra: Les symboles ouest africains évocateurs de sagesse traditionnelle

    19139 Partages
    Partager 7127 Tweet 4455
  • L’Alchimiste – Paulo Coelho (PDF)

    16578 Partages
    Partager 6624 Tweet 4140
  • Le livre d’Enoch, un texte ancien qui révèle la création du monde

    16480 Partages
    Partager 6588 Tweet 4118
  • La diète alcaline du Dr Sebi pour une meilleure santé

    15363 Partages
    Partager 6142 Tweet 3839
  • Réfléchissez et devenez riche – Napoleon Hill (PDF)

    15313 Partages
    Partager 6070 Tweet 3794
  • Les 42 idéaux de Maât du Temple d’Isis et les 77 commandements de Maât

    14937 Partages
    Partager 5966 Tweet 3729


SCANNER MOI POUR EN SAVOIR PLUS

  • A propos
  • Contact

Copyright © 2024 Afrikhepri

Connectez vous au site 👨‍🎓

Se connecter avec Google
Se connecter avec Linked In
Ou

Connexion avec votre compte 🔑

Mot de passe oublié ?

Récupérer votre mot de passe

Entrer votre nom d'utilisateur ou votre email pour réinitialiser votre mot de passe

Connexion

Ajouter une nouvelle playlist

Aucun résultat
Voir tous les résulats
  • Se connecter
  • Panier


SOUTENEZ LE SITE

Je m'abonne maintenant
  • Accueil
  • Livres audio
  • Films à regarder
  • Documentaires
  • Santé et médecine
  • Livres Pdf
  • Livres à acheter
  • Histoire cachée ou oubliée
  • Faits de société
  • Inventeurs et savants noirs
  • Textes de Matthieu Grobli
  • Bibliothèque audio
  • Bibliothèque ebooks
  • Colonisation
  • Cuisine africaine
  • Discours de leaders noirs
  • Esclavage
  • Femmes africaines
  • initiations africaines
  • Spiritualité et religions
  • Psychart-thérapie
  • Sciences et mystères

Copyright © 2024 Afrikhepri

This website uses cookies. By continuing to use this website you are giving consent to cookies being used. Visit our Privacy and Cookie Policy.
Voulez-vous déverrouiller cette page ?
Déverrouillages restants : 0
Voulez-vous vraiment annuler l'abonnement ?